Peut-on reprocher à l'art de ne ressembler à rien ?
Dissertation : Peut-on reprocher à l'art de ne ressembler à rien ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar aliciagnvc • 28 Avril 2019 • Dissertation • 816 Mots (4 Pages) • 1 206 Vues
L’œuvre d’art est avant tout une production humaine. Bien que l’art soit une création humaine, toutes les créations humaines ne sont pas de l’art. En effet, ce qui distingue l’œuvre d’art des autres créations de l’Homme, comme les outils ou les objets techniques, c’est avant tout l’utilité : contrairement aux autres travaux manuels, l’œuvre d’art ne vise aucune utilité pratique. Malgré tout, l’œuvre d’art semble unique. Une copie de la Joconde serait facilement reniée du qualificatif d’œuvre d’art, ceci révèle la nécessité, pour l’œuvre d’art, d’être originale. D’apporter quelque chose de spécifique et de nouveau. Mais avec les techniques modernes, l’œuvre d’art devient reproductible, tel que la photographie ou le cinéma par exemple. De là, il peut nous arriver d’avoir une approche négative vers l’œuvre d’art, que cette œuvre ne nous inspire rien ou justement des ressentis auxquels on ne s’attendait pas voir même de ne strictement rien ressentir, pas même le moindre avis tellement nous n’arrivons pas a faire un lien entre cette œuvre en face de nous, et n’importe quelle autre chose que nous connaissons. Une opinion reste personnelle, et chacun a son opinion sur l’art, ce qui la qualifie, ce qui la définit. Pouvons nous donc, de là, faire des reproche à cette œuvre d’art qui ne nous inspire pas ou du moins pas ce que l’on attendait ? Peut-on se permettre de reprocher à quelque chose d’universel de ne pas nous plaire personnellement ? Ou pouvons-nous nous permettre de rempocher quelque chose à l’œuvre d’art car elle-même ne respecte pas les règles qu’elle a imposées. En effet, l’art, n’ayant aucune visée utilitaire pure, ne peut seulement se replier sur l’esthétique. Mais si une œuvre d’art doit être, en autre, jugée sur sa beauté, comment peut-on expliquer que des artistes cherchent cet abstractivité sachant que sa seule attractivité serait son apparence ? Pourrait-on reprocher à une œuvre d’art de ne ressembler à rien ?
Premièrement, pour répondre à cette question, il semblerait judicieux de définir les termes du sujet. Par définition, la philosophie ne sait pas ce qu’est l’art. Elle se préoccupe plutôt de la fonction de l’art. La branche s’occupant du beau est la philosophie de l’art. Dans l’Antiquité, l’art visait à exprimer la Beauté. Platon s’en méfiait néanmoins car l’activité artistique imitait le réel, et constituait en ceci une illusion. Kant, lui, a cherché à fonder l’objectivité de l’art (“est beau ce qui plaît universellement sans concept“). Autrement dit, la fonction de l’art était d’idéaliser le réel. Les philosophes modernes, notamment grâce à l’esthétique de Hegel, ont dissocié l’art du beau en lui attribuant une fonction de miroir du monde. L’art ne doit être beau, mais authentique. Soit “ Don’t l’origine, la réalité et l’auteur sont certifiés.” De cette definition modernisée de l’art, on pourrait en comprendre que, de nos, jours, la beauté ne serait plus un critère fondamental mais plutôt qu’elle veuille représenter quelque chose. Dans ce sens, nous pourrions donc reprocher à une oeuvre d’art de ne ressembler à rien de part sa fonction première, historique ou moderne d’avoir une idée. De là, on peut se demander si “rien” representerait finallement quelque chose, comme dans l’oeuvre zone de sensibilité de où Yves Klein du vide a été vendu à un acheteur dont les billets ont été brulés par l’artiste juste devant lui. Ce “rien” a été considéré comme une oeuvre d’art. Logiquement on ne peut donc pas reprocher à son oeuvre de ne ressembler à rien. Nous pourrions plutôt lui reprocher d’avoir été caractérisée comme telle. Cependant, les exceptions ne faisant pas de généralités, nous pouvons bel et bien reprocher à une oeuvre d’art de ne ressembler à rien. Non pas de part de notre avis personnel sur la chose mais sur son manque de volonté de réaliser quelque chose. De là, la simple creation de quelque chose par l’artiste pourrait nous empêcher de le lui reprocher. Car cela depend finallement de la manière dont on entend le rien. Si c’est un rien au sens materiel nous pouvons nous permettre de critique son aspect, quoique inexistant. Or, si la volonté de l’oeuvre est de ne rienreprésenter, alors, selon les critiques actuelles de l’art, nous ne nous pourrions pas nous permettre de reprocher à cette oeuvre le rien qu’elle a souhaité délibérément représenter.
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