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L'art et la philosophie

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Par   •  4 Mars 2013  •  Cours  •  1 076 Mots (5 Pages)  •  927 Vues

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• KANT : « Seul ce que l’on ne possède pas l’habileté de faire, même si on le connait de la manière la plus parfaite relève de l’art. »

Dans cette citation, Kant nous propose une définition générale de l’art. Il ne s’agit pas ici de définir les beaux-arts, mais l’art en général tel qu’on le rencontre dans des expressions comme « art floral », « art médical » ou « art culinaire ». L’art n’est pas un savoir, mais désigne une certaine habileté, une certain savoir-faire. Il ne suffit pas de connaitre une chose parfaitement pour en posséder l’art ; l’art relève d’une habileté particulière car elle ne nait pas de la connaissance, elle est un savoir-faire qui ne dérive pas du savoir. Ainsi, un individu peut bien avoir suivi entièrement des études de médecine sans être un bon médecin, sans posséder l’art médical. Toutes les études médicales ne font pas nécessairement un bon médecin. La science est la connaissance des lois, c’est-à-dire des rapports nécessaires et constants entre des phénomènes, constitue un savoir théorique alors que l’art est une pratique dont le but est la réussite plutôt que de la connaissance. Dans l’Emile, Rousseau note ainsi que l’éducation est un art parce qu’aucun savoir théorique ne peut garantir le succès de l’éducateur. Kant nous propose alors une définition négative puisqu’il est ce qu’il échappe à la connaissance.

• KANT : « Le beau est ce qui plait universellement sans concept. »

Pour parvenir à une telle définition, Kant commence par distinguer le beau, l’agréable et le bon : l’agréable renvoie au principe « chacun son goût ». Je peux être amené sans difficulté à reconnaitre que ce qui m’est agréable ne l’est pas nécessairement pour l’autre. Nous disons d’ailleurs « Cela m’est agréable » ; au contraire, le beau ne renvoie pas uniquement à moi-même, je ne dis pas : « C’est beau pour moi », mais « C’est beau ». Dire « c’est beau » consiste à attribuer aux autres la même satisfaction, à exiger l’adhésion des autres ; le beau est considéré comme ayant une valeur pour tous. Néanmoins, le bon est défini et représenté par un concept. Ce qui constitue la différence entre l’agréable et le beau est l’universalité. Affirmer que le beau est ce qui plait universellement ne consiste pas à dire que tout le monde trouve nécessairement les mêmes choses belles, mais que tout le monde devrait les trouver belles. Face à une belle œuvre, j’ai le sentiment que tout le monde devrait la trouver belle. Dire « c’est beau », c’est faire comme si la beauté était une qualité de l’objet, comme si l’objet était objectivement beau. Or, le seul élément qui s’impose objectivement à moi est mon état subjectif. Ainsi, s’il y a universalité du beau, cette universalité est sans concept, contrairement au bon. En effet, je ne peux définir objectivement le beau. Si nous possédions un concept du beau, nous aurions des critères objectifs de jugement, nous pourrions classer objectivement les œuvres en belles et laides comme nous pouvons le faire avec ce qui est vrai ou faux, bon ou mauvais. Face à une œuvre, je considère que tout le monde doit la trouver belle, mais je ne possède aucun concept pour le déterminer objectivement. On pourrait être amené à penser tout de même que le beau reste

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