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L'art est il une puissance trompeuse ?

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Par   •  13 Avril 2022  •  Dissertation  •  426 Mots (2 Pages)  •  449 Vues

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L’art est une puissance trompeuse ?

L’art peut dévoiler une certaine vérité, cependant, celle-ci peut être qu’une illusion. L’art est la création d’un artiste qui par le biais de ses compétences, exprimer ce qu’il désire à sa manière. Dans cette problèmatique, nous avons la qualification de l’art en tant que puissance. En effet l’art est une puissance, et cette puissance peut s’avérer « trompeuse ». L’art est le fruit de l’imagination, en effet, si l’art peut être une puissance trompeuse, il en va de même que ce soit son artiste qui l’en est responsable de cette puissance.

On peut reconnaitre que l'œuvre d'art (par rapport à laquelle la question de la vérité de la représentation n'a pas grand sens, en fait) possède au moins une portée critique par rapport à la réalité quotidienne, ne serait-ce que dans la mesure où elle nous en propose une version différente. Les régimes totalitaires en semblent bien informés, qui lui retirent toute liberté pour lui imposer « leur vérité » : n'est-ce pas qu'ils devinent dans le discours artistique et dans les formes imaginaires qu'il propose d'autres vérités possibles (et non de simples tromperies) que celle qu'ils veulent imposer ?

L’imagination une puissance trompeuse ? S'il suffit de bien déduire à partir de principes évidents pour être sûr de ne jamais se tromper, d'où vient que nous nous trompons ? Les philosophes du 17ème siècle proposent deux sortes de réponses :

 1 — parce que nous ne disposons pas d'une méthode

 2 — parce que nous n'écoutons pas toujours notre raison : nous sommes aisément la proie de puissances trompeuses. Au premier rang d'entre elles : l'imagination. Au moyen de l'imagination, nous pouvons nous représenter des objets ou des êtres absents : telle est l'imagination reproductrice. Nous avons également la possibilité de combiner les idées ou d'anticiper les événements, et même de nous représenter ce qui n'existe pas, de concevoir un monde imaginaire : telle est l'imagination productrice. Or, sous ses deux aspects et en regard d'une raison mathématicienne, l'imagination est, pour le xviie siècle, une faculté suspecte. D'une part, dans son caractère reproducteur elle souffrirait de n'être qu'une perception affaiblie et confuse, par rapport à la perception directe de l'objet. D'autre part, et surtout, le caractère « producteur » de l'imagination est perçu comme puissance de divagation et de mensonge. L'imagination est, selon le mot de Malebranche, la « folle du logis », grande pourvoyeuse de croyances irrationnelles ou absurdes. Ne donnant aucun critère sûr pour distinguer le faux du vrai, elle est « maitresse d'erreur et de fausseté » (Pascal).

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