L'art est-il toujours beau?

L’art est-il toujours aussi beau?

L'étymologie du mot “Art” est la même que celle du mot “technique”, raison pour laquelle on compare souvent ces deux notions. L’Art se définit comme une activité créatrice qui a une permanence dans le temps. Par définition l’Art, est une activité, le produit de cette activité s’adresse aux sens, aux émotions. On peut affirmer que l’art est propre à l'humain. On considère le terme “Art” par opposition à la nature conçue comme puissance produisant sans réflexion. On peut donc se demander si une œuvre d’art doit être nécessairement belle? Dans un premier temps nous allons nous interroger sur qu’est ce qu’est l’Art, puis si le beau n’est pas propre de l’Art.

Tout d'abord, l'œuvre d'art et l’objet du quotidien seraient deux éléments similaires car ils proviennent tous deux d’une production artificielle de l’Homme. L’Art est avant tout une capacité, celle de produire des objets pour assouvir nos besoin ou encore satisfaire nos désirs.

Ces deux éléments sont le résultat d’une production dite “artificielle” s’opposant à la production naturelle. Comme le disait le philosophe Emmanuel Kant, dans la Critique de la faculté de juger, dans lequel l’auteur énonce son jugement étant fondé sur un sentiment personnel et privé. Pour Kant “ la conséquence de l’art se distingue du produit de la nature”. C’est donc un acte de création, de transformation. Par exemple, le bois de table était différent du bois de l’arbre dont on l’a extrait, son existence est différente de celle qui lui conférait la nature. Le savoir-faire correspond donc non seulement à un savoir théorique mais également la capacité de produire des objets ( dont l’Homme reste le principe de la cause).

Pour que ce soit de l’art, un élément doit provenir de la production artificielle, car d’après Kant pour d’un objet est l’attribution du mot “art” il doit forcément être d’un caractère artificiel.

D’après Aristote, l’artisan est la cause motrice de son objet, autrement dit la cause finale formelle et matérielle. On peut donc le considérer comme artiste. Pour Aristote, la poésie est cette puissance de l’Homme de produire selon le principe, mais dont la production finit par acquérir une forme d’existence indépendante de l’auteur.

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