L'art de la rhétorique

Philosophie

Séquence 1 : Opération séduction

Don juan fait l’éloge de l’infidélité.

Arguments en faveur de l’infidélité (VERTU) :

• La fidélité rétrécit notre champ de conscience à une personne unique.
• Être fidèle c’est ne plus être capable de voir la beauté des actions.
• La passion naissante est plus douce que la passion installée.

Arguments contre l’infidélité (VICE) :

•  La fidélité est une délicatesse à l’égard d’une personne particulière que l’on traite différemment de toutes les autres.
• La beauté de l’être aimé éclate par comparaison avec celle de tous les autres.
• Le mouvement ne vise jamais rien de précis.

Contrepoint Calliclès et Socrate

Calliclès comme Don Juan propose un renversement linguistique en appelant VICE ce qui est VERTU pour Socrate. Traditionnellement, les Grecs évoquent 4 vertus principales : la prudence, la justice, le courage et la tempérance qui permettent de refréner les passions naturelles. Pour Calliclès, modérer les passions c’est affaiblir sa force et se rendre vulnérable. C’est pour ça que la vertu serait à bannir.

L’approche Platonienne de l’amour.

LE BANQUET

L’amour Eros : énergie de l’individu qui l’aide à reconstruire son unité par la communion avec l’être aimé.

L’expérience de l’amour est liée à l’expérience du manque. Pour aimer parfaitement, plusieurs étapes sont nécessaires. On commence par l’amour du corps pour ensuite spiritualiser cet amour pour qu’il devienne amour de l’âme de l’autre.

Dans cet extrait du Banquet, Platon fait parler Alcibiade lui aussi personnage historique qui joue un rôle dans la guerre entre Athènes et Spartes.

Socrate Séducteur

Socrate d’un point de vue historique commence à philosopher après avoir entendu le propos de la Pythie de Delphes, oracle. Il s’en étonne car il ne pense pas avoir de compétences particulières. Mais il est si habile à poser des questions que ses interlocuteurs se contredisent rapidement. Socrate leur fait prendre conscience de leur ignorance grâce à la maïeutique (ART D’ACCOUCHER LES ESPRITS). Rapidement, il s’attire l’inimité de nombreux Athéniens et est finalement condamné à mort.

Platon fait une double comparaison : Les Silènes et Marsyas. Le silène est un satyre qui habite les bois. Cette première comparaison entre Socrate et le Silène joue d’abord au plan de l’extériorité physique puisque les deux sont vieux et laids.

Cette apparence repoussante contraste avec la beauté intérieure de Socrate qui semble lui aussi changer de mission prophétique. Socrate est garant du bien entre les Dieux et les Hommes. Marsyas est un satyre joueur de flûte qui charmait tout le monde par ses mélodies. De même, Socrate charme tous ceux qui acceptent de se rendre à ses paroles. Les discours de Socrate permettent de ressentir une émotion, de se juger soi-même et de changer sa vie pour qu’elle soit désormais tournée vers le vrai et le bien.

Socrate, dans le portrait d’Alcibiade, joue un rôle CATHARTIQUE (purifiant) au sens où il invite ses interlocuteurs à se purger de leurs passions qui les entrainent à la démesure. Socrate est un exemple à suivre en ce qu’il est en mesure d’adapter son discours à l’âme de son public. L’essentiel est de décrire à l’intérieur de l’âme de celui à qui on s’adresse. L’oralité sera toujours supérieure à l’écriture qui s’adresse a tous.  

Les Sirènes, miroir inversé de la figure Socratique.

Elles sont belles de l’extérieur mais laides de l’intérieur. Leur chant est un instrument de mort mais est aussi un charme. Elles sont tournées vers le passé et rendent leur interlocuteur complice de leur propre mort.

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