Suis-je ce que j'ai conscience d'être ?

SUIS-JE CE QUE J'AI CONSCIENCE D'ÊTRE ?

La conscience peut se définir comme la connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses émotions, de ses sentiments, de ses actes. Être c'est exister, c'est être présent au monde, marquer sa présence. C'est la conscience qui fait de l'homme un sujet qui par définition devient être pensant. D'autre part l'être existe à travers le regard d'autrui qui ne renvoie pas nécessairement une image à laquelle il cherche à ressembler.

La conscience connaît des limites puisqu'il nous arrive de nous mentir à nous-même et nous avons du mal à nous connaître, à faire des choix. Notre conscience de soi semble alors nous faire défaut. Le problème semble alors le suivant : Pouvons-nous nous fier simplement à notre conscience lorsqu'il s'agit de nous connaître nous-mêmes ou la conscience nous impose-t-elle se limites ? Ainsi, en quoi suis-je exactement ce que j'ai conscience d'être ? En quoi ne le suis-je pas toujours? Et, en quoi puis-je affirmer que ce que je suis et ce que je crois être sont des opposés ?

Je suis et j'ai conscience d'être, telle est la vision de Hegel qui se demande comment l'homme acquiert la conscience de lui-même. Dans sa réflexion sur la conscience, il a pu constater que l'homme est un être conscient et qui pense. Hegel distingue chez l'homme, une double existence : l'homme existe d'une part au même titre que les choses de la nature mais d'autre part existe aussi pour soi. Il se contemple, se représente à lui-même, pense et n'est est esprit que par cette activité qui constitue un être pour soi. Pour Hegel, ce qui est d'ordre spirituel, est supérieur à ce qui est d'ordre naturel. L'homme possède une double conscience. Ainsi Hegel nous impose la « double existence » de l’homme. Celle où l’homme existe et celle où il se voit exister rendue possible grâce au miroir qu’est la conscience.

Comme l’expose Descartes dans le Cogito « Je pense donc je suis » , l’homme a conscience de penser ce qui fait de lui un être, un sujet.

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