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Qu'est ce qui fait de moi qui je suis ?

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Par   •  14 Décembre 2021  •  Dissertation  •  1 638 Mots (7 Pages)  •  764 Vues

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A l’adolescence, on se demande parfois qui on est. On peut se questionner sur ce qu’on aime, sur notre orientation sexuelle, sur ce que l’on veut faire de sa vie, ou encore d’où on vient. Plus tard, on peut s’étonner de ce qu’on est devenu… Au regard de toutes ces questions qu’est ce qui fait de moi qui je suis réellement ? Le « moi » représente la conscience individuelle.

Un certain nombre de choses définissent qui est un individu. Différentes causes font que tout au long de sa vie, il va évoluer, se construire, se bonifier et se transformer ; il devient ce que la vie fait de lui.

Il semble alors juste de dire que mon identité est d’abord liée à ma personnalité ou encore à mon apparence. Mais ne dit-on pas « l’habit ne fait pas le moine ». L’apparence extérieur ne peut pas suffire à définir une personne.

En effet, notre apparence et notre personnalité évoluent tout au long de notre vie mais changeons-nous d’identité pour autant ? Suis-je la même personne à la naissance et tout au long de ma vie ? Et les choses acquises au cours du temps modifient elles mon identité naturelle ?

Une personne ne se définit pas seulement par un seul type d’identité. Elle se construit aussi au cours de sa vie, influencée par autrui. Comment savoir qui nous sommes à chaque instant de notre vie ? Dans quelle mesure pouvons-nous savoir quelle identité nous définit le plus ? Quelle influence chaque agent extérieur peut avoir sur notre identité ? Et sommes-nous réellement conscients de ce qu’ils nous font devenir ?

Dans un premier temps, on peut penser que l’identité numérique et l’identité personnelle définissent ce que nous sommes dès la naissance. Cependant, l’identité évolue et se construit principalement grâce à autrui... Mais alors sommes nous totalement conscient de ce que nous sommes ?

A la naissance, un enfant se défini comme faisant partit de l’espèce humaine. Il est semblable aux autres par ces critères morphologiques et génétiques. Il appartient donc à un ensemble d’individu, mais il se différencie de ceux-ci par son ADN qui est singulier et stable. Cet ADN définit son identité numérique, et le rend identique à lui-même. Cependant, rien n’autorise à réduire cet individu à une dimension biologique car le génome ne suffit pas à donner une identité, il n’est pas seulement « composé de » son ADN. En effet, dès ses premières heures, il va devenir un individu à part entière, se différenciant des autres individus de son espèce, plus précisément de sa mère, en prenant conscience de lui-même et de son identité. En touchant, en goutant quelque chose, il apprend à la connaitre à mesure qu’il le fait ; il prend conscience de ce qui fait partie de lui et de ce qui lui est extérieur. C’est ce que John Locke démontre dans Essai sur l’entendement humain : en devenant « un être pensant et intelligent capable de raison et de réflexion » l’individu acquière une identité personnelle. Elle lui permet d’être lui-même de manière consciente et non pas seulement « d’être » comme un objet. John Locke explique que l’identité personnelle est produite par la conscience de soi, c’est-à-dire la faculté à se représenter nos pensées, nos sentiments, nos états, de savoir ce que nous pensons : c’est parce qu’une personne se reconnait comme la même personne, qu’elle a une identité. Cette identité, subjective, est le fait d’être conscient de ses caractéristiques, d’être continuellement une seule et même personne distincte des autres. Par exemple, lorsque l’on se regarde dans un miroir, on est conscient de la personne que l’on est. Or cela ne fonctionne pas toujours. En effet, une personne atteinte de troubles dysmorphique du corps, comme l’anorexie, ne se voit pas telle qu’elle est réellement : lorsqu’elle se regarde dans le miroir, elle se voit toujours plus corpulente qu’elle n’est en réalité. Elle ne s’identifie pas à elle-même.

Enfin, cette conscience de soi, qui construit l’identité personnelle se nourrit de la mémoire. D’après John Locke, « cette conscience réunit dans la même personne ces actions qui ont existaient en plusieurs temps ». Cette mémoire permet à la conscience de soi de créer une continuité entre la personne que j’étais et celle que je suis maintenant.

Cependant, si mon identité numérique et mon identité personnelle participe à faire de moi qui je suis, il y a une faille dans cette conscience de soi. En effet, elle se construit au contact d’autrui et va donc être influencée et modifier tout au long de la vie.

Pour Rimbaud, dans Lettre à Izambart « il est faux de dire je pense. On devrait dire « on me pense » ». La conscience de soi dépend d’autrui et est construite par la société et par l’influence de notre entourage : c’est l’identité construite, c’est-à-dire celle imposée par la société. Ainsi, au cours de notre vie, les interactions sociales, notre culture, …transforment ce que nous sommes. La société définit pour chaque individu

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