Le silence : l’art d’écouter et d’observer

Le silence : l’art d’écouter et d’observer

Mes FF et SS en vos grades et qualités, Vénérable Maître,

Jeune nos parents nous apprennent rapidement que nous devons écouter. Plus tard, à la petite école, plusieurs ont de la difficulté et ne comprennent pas le principe du silence et si l’enseignante n’est pas en mesure de maintenir l’ordre c’est le chaos.

Au secondaire l’art d’écouter et d’observer pour facilité l’apprentissage est un précepte qui nous aidera à cheminer pour les études supérieures.

J’ai lu que les maçons opératifs utilisaient le silence comme moyen pour communiquer leurs secrets de métier. Le silence est l’outil primaire de l’apprentissage : regarder pour comprendre, pratiquer pour maîtriser.

Le silence, un moyen de communication

Dans un musée la meilleure façon de comprendre une œuvre d’art est de l’observer en silence. En regardant une de ces œuvres je me suis surpris à me questionner sur mon silence et d’imaginer entendre les pensées de l’artiste au moment qu’il s’exécutait. Le silence permet d’apprécier le moment et de s’imprégner de l’œuvre sous nos yeux.

En loge, le temple contient trop de symboles à être maîtrisé par un apprenti. Le silence est indispensable pour s’imprégner de tous les symboles qui nous entourent. Les agapes et les planches à l’inverse sont de bonnes occasions pour chercher et échanger pour faciliter notre compréhension.

Le silence dans la religion

Selon la théologie chrétienne le silence est contemplatif et l’élévation spirituelle ne serait pas à la portée des humains, ni dépendant de ses efforts. L’élévation spirituelle serait le fruit du surnaturel, de l’action de « Dieu », de la « Grâce ».

Dans le Judaïsme, les beit midrash (maison d’étude), synagogue et yeshivas utilisent aussi le silence monastique comme les chrétiens. Dans la tradition juive le mot « écoute » est à la base de l’affirmation Judaïque : « Écoute Israël, le Seigneur notre dieu est un »

Deux citations Hébraïques décrivent bien l’importance du silence :

Le rabbin Gamaliel parlait de l’importance du silence : « Toute ma vie, j’ai eu le privilège de me trouver en compagnie des hommes sages de la Torah et ils m’ont appris que rien n’est plus important que le silence pour vivre une vie productive. » De son côté le rabbin Isadore Twersky indiquait que : « On doit être à l’écoute des silences autant que des paroles. »

L’hindouisme accorde aussi une place importante au silence en préconisant un environnement serein pour faciliter l’introspection. La paix extérieure pour nous aider à trouver la paix intérieure.

Le plus connu était possiblement mahatma Ghandi qui pratiquait la mauna (silence de l’esprit) tous les lundis pour apprendre à écouter sa petite voix intérieure. Lors de cette journée il ne communiquait que par écrit.

L’enseignement de Ghandi accordait une grande importance à l’écoute de notre petite voix intérieure. Selon son enseignement la Voix de Dieu, la conscience, la vérité et la petite voix intérieure étaient synonymes. Pour lui pour être en mesure de l’entendre, il devait trouver la paix intérieure par le silence. Pour lui « La petite voix intérieure doit toujours être l’arbitre final des cas de conscience ». Dans le même esprit le yoga cherche la paix intérieure dans un esprit de silence.

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