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Le désir est-il le malheur de l'homme ?

Dissertation : Le désir est-il le malheur de l'homme ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Octobre 2017  •  Dissertation  •  2 423 Mots (10 Pages)  •  3 904 Vues

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DM de philosophie

Le mot « désir » évoque les concepts suivants : besoin, volonté, envie, souhait, tendance, penchant, inclination, velléité, fantasme, amour, passion. Si on prend le mot « désir » au sens le plus large, il désigne tout cela, c’est-à-dire tout ce qui, en l’homme, est tendance (vers quelque chose). Le désir c'est aussi un ensemble des phénomènes organiques et psychologiques qui me poussent à posséder un objet en vue d'en tirer plaisir. Cet objet peut être matériel ou non.

Ainsi conçu, le désir est la source de toutes les émotions (ou passions, sentiments, affections, affects). En effet, tous les sentiments n’existent que parce que nous désirons certaines choses : le désir divise le monde en choses à rechercher et choses à fuir, c’est-à-dire en bon et en mauvais. Toutes les émotions découlent de ce partage primitif : si nous sommes tristes, c’est que nous obtenons une chose que nous ne désirons pas ou que nous n’obtenons pas une chose que nous désirons ; si nous sommes joyeux, c’est pour les raisons inverses ; et il en va de même pour toutes les autres émotions : toutes découlent d’un certain désir. Le malheur évoque une situation pénible et difficile, quelque chose de funeste, néfaste, négatif, non souhaitable.

Mais  Le désir fait-il vraiment le malheur de l'homme ? , est-il manque ou excès ?

doit-on satisfaire tout nos désir pour atteindre le bonheur ?  

             Tout d'abord nous verrons que l'homme est fondamentalement "désir" car le désir est l'expression de sa propre volonté, ensuite nous verrons que l'homme est victime de son trop-plein de désirs, pour finir nous étudierons Comment atteindre le bonheur grâce au désir et apprendre à maîtriser ses désirs.

 

                 Si le désir appartient a la nature humaine, alors il est moins la marque de notre faiblesse que celle de notre éloignement de l'animalité. Ils marquent notre appartenance a l'histoire les besoins sont les mêmes alors que les désir évoluent et transforment avec eux nos conditions d'existence mais alors   Quelle est la différence entre le désir et la volonté ? Il y a des choses que l’on veut, mais sans les désirer : par exemple, venir en cours. C’est que le désir correspond à notre inclination première, alors que la volonté désigne le résultat d’une élaboration par la raison.

Chaque homme est une multitude de désirs, une « guerre civile ». De ce combat, sous l’arbitrage de la raison, il résulte une décision et une action : c’est ce que nous appelons, après coup, notre « volonté ». A partir de là, on peut en déduire les caractéristiques de la volonté par opposition au désir : la volonté comporte une dimension de rationalité, et souvent de moralité, que n’ont pas toujours les désirs.

Nietzsche remarque d’ailleurs que la volonté, contrairement au désir, comporte un élément de commandement : quand nous voulons, nous sentons que quelque chose en nous commande et que quelque chose en nous obéit . Cette fine observation confirme empiriquement l’idée que la volonté est une tendance qui en a réprimé d’autres : ce qui se soumet à la volonté, ce sont les autres désirs.

Mais un désir peut aller sans ou contre la volonté et la volonté peut aller sans le désir (ex: prendre un médicament). Finalement on peut dire que vouloir c'est désirer au point d'atteindre intentionnellement ce qu'on désire. Et malgré l'usage de synonymique des termes, la volonté se distingue du désir car ce qu'on veut vraiment, c'est ce qu'on fait et ce qu'on fait, c'est toujours ce qu'on veut. La volonté est alors une espèce de désir celui dont la satisfaction dépend de nous. C ' est parce qu'on désire la joie plutôt que la peine que le désir doit être gouverné par la raison.

En remarquant qu’à travers toutes ces choses – nourriture, amour, etc. – nous désirons et obtenons toujours une satisfaction, un plaisir. Tous les hommes ne cherchent-ils pas le plaisir et le bonheur ?

               Selon Platon, tout désir est manque : on ne désir jamais que ce dont on manque. Seul l’affamé désire manger, seul le pauvre désire la richesse.

Mais, bien que le désir révèle un manque, il est aussi le moyen de combler ce manque et de nous élever vers l’Idéal. La vision platonicienne du désir est donc loin d’être négative !

Pourtant, si le désir est manque, il est souffrance : car le manque est souffrance. Platon remarquait déjà que tout désir corporel est souffrance (ex : la faim, la soif). Schopenhauer étend cette idée à tout désir, et en cela il rejoint la philosophie bouddhiste. La philosophie bouddhiste, que Schopenhauer connaissait et appréciait, affirme également que le désir est source d’attachement, donc de souffrance. Aussi l’objectif est-il le même dans les deux cas : il faut se libérer du désir. Il faut cesser de désirer. Ce but ne sera pas atteint par le suicide, qui est au contraire une manifestation vigoureuse du désir, mais par la pratique du renoncement, du détachement : par exemple à travers la méditation, c’est-à-dire la cessation de la pensée. Il est vrai que on ne peut vivre sans satisfaire ses besoins qui sont nécessaires mais on peut vivre sans satisfaire ses désirs. Mais l'absence de désir s'apparente beaucoup plus au mortel ennui qu'au bonheur. Enfin, une dernière façon de concevoir la négativité du désir consiste à affirmer qu’il est second par rapport à la pensée, qu’il est déterminé par la pensée. Cette thèse, à laquelle souscrirait très certainement Platon, est affirmée en toutes lettres par Aristote : « Nous désirons une chose parce qu’elle nous semble bonne, plutôt qu’elle ne nous semble bonne parce que nous la désirons : le principe, c’est la pensée. » (Aristote, Métaphysique, XII, 7)
Il faut voir ici l’idée d’un monde de valeurs objectives, prédéterminées, que l’homme n’a plus qu’à reconnaître par sa pensée. Les valeurs préexistent à l’homme et à son désir. (Remarque : le besoin s'abolit dans sa satisfaction, tandis que le désir ne peut jamais vraiment être satisfait).

              Voir dans le désir un manque, c’est ne voir qu’une partie des choses. Pour désirer, il faut certes « manquer », mais il faut aussi… désirer l’objet qui fait défaut. Spinoza, le premier, a insisté sur cette seconde dimension. Le désir, loin d’être un manque, est l’expression de notre puissance, affirme-t-il. En effet, le désir n’est rien d’autre que l’essence (la nature) de toute chose. « Chaque chose, autant qu’il est en elle, s’efforce de persévérer dans son être. » (Ethique, III, prop. 6) « L’effort par lequel chaque chose s’efforce de persévérer dans son être n’est rien en dehors de l’essence actuelle de cette chose. » (Ethique, III, prop. 7)
Le désir n’est donc pas manque mais excès, excès de vie, de force, de volonté d’exister et de « persévérer dans son être ». L’homme ne désire pas parce qu’il lui manque quelque chose, mais parce qu’il vit et que la vie consiste à désirer et à croître. Le désir est la modalité de cet accroissement de notre puissance, de cet épanouissement existentiel.

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