L'inconscient. Suis-je ce que j'ai conscience d'être
Dissertation : L'inconscient. Suis-je ce que j'ai conscience d'être. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Florian • 10 Février 2013 • Dissertation • 1 789 Mots (8 Pages) • 2 173 Vues
L’inconscient :
Transition :
.permet l’unité ou conscience de soi. Grâce à la phénoménologie, on a constaté que la conscience était un éclatement vers le monde, une ouverture donatrice de sens.
Mais justement un paradoxe se révèle : si la conscience est une visée vers autre chose qu’elle-même, elle st donc toujours en inadéquation avec l’image qu’elle a d’elle-même. Dans cette perspective, elle ne peut plus être pensée comme le modèle de toute vérité, comme une pure transparence à soi, en somme comme une adéquation entre le sujet et l’objet.
Cela nous pose alors la question : suis-je ce que j’ai conscience d’être ?
On a vu dans un premier temps que la conscience (chez Descartes ou Sartre pouvait se définir comme adéquate, claire distincte et source de vérité et donc de connaissance). Mais cette thèse ne peut satisfaire pleinement car des zones d’ombres subsistent. Ce flou remarquable témoigne des limites de la conscience comme connaissance, de ses facultés prétendument infinies. En somme la conscience n’est-elle pas par ailleurs productrice d’illusions ? Tout ce que nous révèle notre conscience est-il vrai ?
I- Les illusions de la conscience :
Si la conscience st visée, projet, elle se définit comme néantisation. Elle peut être considérée comme une néantisation. Le désir qui anime le projet peut dessiner un parcours dont la signification peut m’échapper et que la conscience échoue à ressaisir totalement. A l’instar d’une perspective cartésienne, l’homme pour une part reste obscur à lui-même. Retournant conte elle l’arme par laquelle la conscience croyait pouvoir s’assurer d’elle-même des philosophes comme Marx, Nietzsche et Freud ont semé le doute à propose de l’essence même de la conscience. Plutôt que d’y voir l’instance de vérité par excellence, ces derniers la considèrent comme une profonde source d’illusions dont la plus tenace est celle d’une liberté ou d’une autonomie du sujet dont la conscience prétend témoigner
Malgré les apparences, la conscience ne détient pas sur elle-même la vérité du sens de ses pensées ou de ses actes. Il faut la chercher ailleurs, dans le corps, dans les structures sociales ou dans nos instincts. La trilogie des critiques du 19e a fait subir trois grandes blessures narcissiques à la conscience et à l’humanité prétendant à une totale souveraineté de la raison.
- Spinoza l’Ethique : L’idée de liberté comme illusoire. L’homme croit être libre car il a conscience de ses actes mais il ne connaît pas les causes qui le déterminent, les passions, les instincts corporels
- Texte de Nietzsche : (p33). La conscience n’est qu’une vision partielle et déformée du monde et le résultat de l’effet obscur de l’interaction de nos instincts. Au plan moral elle n’est pas désintéressée mais sert nos intérêts dissimulés. Nietzsche ouvre la porte d’une suspicion, celle de l’illusion, d’une conscience toute puissante. Il ouvre la voie à
- Cf. : Marx, théorie de l’aliénation de la conscience, produit sociétal et non pas autonome et individuel.
- Freud pour sa théorisation de l’inconscient. Il se définit lui même comme généalogiste, psychologue et il aborde déjà le problème de l’inconscient dans ces termes.
II- La dépossession de soi :
- Freud « Le moi n’est pas maître dans sa propre maison ».
La découverte de l’inconscient signe l’avènement de la dépossession du sujet et la mise en question de sa souveraineté ;
En effet, la conscience totale et le contrôle des désirs riment avec la maîtrise et la responsabilité. Or, être responsable, c’est pouvoir répondre de soi et de ce pouvoir que la conscience morale témoigne lorsqu’elle juge tel ou tel acte induisant une maîtrise de soi sur soi.
Au contraire selon la théorie de Freud, nous devons bien admettre qu’une majeure partie de nos actes, de nos pensées et de nos désirs échappe à notre conscience effective. C’est donc devoir renoncer à la toute puissance du sujet.
- Non conscient et inconscient :
Antérieurement, la philosophie avait déjà ébauché des manifestations de non conscient dans la perception du sujet.
- Leibniz, par exemple lorsqu’il décrit l’expérience familière de la contemplation des vagues déferlant sur la plage ; évoque des petites perceptions dont nous n’aurions pas conscience car elles seraient trop faibles pour être aperçues
- Bergson également suggère des oublis de la conscience qui ne retiendrait finalement que ce qui est utile à l’action. Tout ne peut donc être continûment conscient.
Cependant de telles définitions du non conscient sont insuffisantes pour Freud ; En effet la philosophie l’avait jusqu’ici souligné comme le négatif de la conscience. Au contraire pour Freud l’inconscient est une force psychique active, une pensée en actes dont le fonctionnement obéit à des règles spécifiques distinctes de celles auxquelles est soumise la pensée consciente.
(Hatier p 36).
Pour cette théorie nouvelle il s’agit donc de comprendre le psychisme comme la coexistence de deux modes de fonctionnement, dont chacun forme un système indépendant : « le système conscient d’une part et le système préconscient de l’autre ».
III- Définition de l’inconscient :
- Toute production psychique a un sens :
Cette nouvelle définition du psychisme permet de souligner la spécificité d’un inconscient qui selon Freud désigne une réalité positive et dynamique ; C’est d’ailleurs parce que l’inconscient produit des effets et se manifeste par des symptômes que Freud a construit cette hypothèse. Sans elle « les données de la conscience sont extrêmement lacunaires
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