L'homme est-il obscur à lui-même ?

L’homme est-il obscur à lui-même ?

Depuis toujours, l’homme s’interroge sur lui-même. Il pense d’ailleurs généralement qu’il se connait, qu’il sait ce qu’il est et qui il est. Cela vient du fait que l’homme existe, c’est-à-dire qu’il a conscience de vivre et d’être.

Ainsi, l’homme, lui-même, est une conscience, il possède une capacité de représentation de sa propre personne. Du fait de cette conscience il a une réflexion et sait qui il est. Pourtant, il arrive qu’il dise des choses qui le surprenne, qu’il ne comprend pas. Le soi-même de l’homme, son esprit, est donc également formé par l’inconscient, c’est-à-dire une instance du psychisme extérieure et indépendante de la conscience qui le détermine à son insu, qu’il ne contrôle pas et qu’il ne connait pas. Or seul l’homme lui-même en tant que conscience inconscience mais aussi liberté est capable d’avoir une représentation de lui. Cependant, s’il n’a pas accès à toute la connaissance de son être, la notion d’obscur voit le jour. Être dans l’obscur c’est être dans un état de manque de clairvoyance, de transparence en somme c’est être dans l’erreur, tourner le dos au savoir. C’est pourquoi nous sommes donc ici amenés à nous interroger sur qui l’homme est-il ? Est-il obscur à lui-même ? En outre quelle représentation l’homme a-t-il de lui-même ? Découle-t-elle d’une ignorance volontaire ou involontaire ? Est-il capable de se défaire de cette ignorance ? La connaissance du soi est-elle une énigme pour l’homme ?

Ainsi l’homme peut-il se connaître ?

L’homme en tant que sujet conscient est transparent à lui-même bien que des zones d’ombres persistent en lui par son inconscience cependant on ne peut pas savoir la dimension de son ignorance, de son obscurantisme, la connaissance de soi absolue étant utopique.

Tout d’abord, l’homme, en tant que sujet conscient, est transparent : il n’est pas obscur à lui-même. En effet, pour rendre compte de lui-même il faut supposer qu'en dessous de son apparence première, l'homme possède une conscience lui permettant de découvrir sa propre réalité et de connaître son intériorité.

Assurément, l’homme possède la conscience de soi au sein de la société. Par son identité sociale il possède les moyens de se connaitre lui-même. Avec la connaissance de sa date de naissance, de son nom prénom, nationalité, statut social, statut familial, il ne peut pas se prendre pour un autre. Il peut s’illusionner, s’ignorer lui-même un instant en outre se faire passer pour quelqu’un d’autre qu’il n’est pas mais il ne pourra jamais être un autre que lui-même, il a conscience de qu’il est.

De même, l’homme ne peut pas être obscur à lui-même car seul lui possède la clé de l’authenticité de sa personne car il a conscience d’être intérieurement et d’avoir une identité intérieure. Selon DESCARTES, « je pense donc je suis », révèle que si l’homme pense, il a conscience d’être en train de penser. L’homme se connait donc comme conscience. Il a la capacité de réflexion sur lui-même en tant qu’être. Il ne peut alors pas se tromper sur lui-même car personne ne l’empêcher d’être la subjectivité de son introspection, il se connais tel qu’il s’apparais à lui-même. L’homme possède sa connaissance dans toute sa dignité, il est en capacité d’être clair envers lui-même. En outre quand dans sa conscience il éprouve désirs et passions, il ne peut pas faire illusion car les sentiments authentiques, intérieurs et conscients qu’il éprouve se communique par des phénomènes physiques, qui s’échappe hors de sa conscience, il ne peut donc pas se mentir à lui-même. De plus par sa conscience, il peut déjouer les illusions, c’est-à-dire des visions obscures, il peut prendre du recul et ne pas se laisser séduire par les apparences.

Pourtant, en essayant de se connaitre entièrement ne risque pas de se perdre ? La conscience ne serait-elle pas qu’une partie de l’esprit humain ? N’y a-t-il pas de gestes, paroles, pensées que l’on ne contrôle pas ?

D’autre part, des zones d’ombres persistent sur l’homme par son inconscient : il est obscur à lui-même. L’inconscient l’empêche de se connaitre lui-même. Effectivement, l’homme est obscur à lui-même car son inconscient n’est pas un autre. C’est lui-même au sein de ses préjugés, ses passions, ses russes, c’est une sorte de mauvais ange, diabolique. Il n’y a pas d’autres pensées en lui sinon par son unique sujet. Par conséquent, tout ce qui n’est pas point pensées n’est pas mécanisme, ce qui est pensées est corps, c’est-à-dire chose soumise à sa volonté. L’inconscient est ainsi le mépris de l’homme. En somme,

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