L'ethnocentrisme

Depuis des siècles, les différences des peuples ont toujours été une problématique dans les diverses civilisations et peut même être considéré comme inégale. Chaque peuple a une culture qui leur est propre, avec des préceptes spécifiques. Lorsqu’il y a rencontre entre deux peuples différents, ils essaient de s’identifier. Ces états de fait ont communément abouti en guerre ou pire, des génocides. L’ethnicité a provoqué la division de la population à l’échelle mondiale et régionale. Le concept de l’ethnocentrisme est vaste et toujours d’actualité.

Claude Lévi Strauss, philosophe de formation et ethnologue de métier a grandement influencé la pensée du XXe siècle en se demandant s’il existe une égalité entre les hommes. Il construit sa propre définition à l’aide d’un autre concept qui est l’égocentrisme : « L'égocentrisme est cette attitude typique chez les jeunes enfants qui consiste à tout ramener à soi, à voir « je » au centre. » Il est référé à l’individualisme de la personne. Plusieurs cultures peuvent être représentative de ce concept comme par exemple la culture américaine qui est vise plutôt l’égocentrisme. Ils sont très connu en autre, comme étant fier de leur pays en affichant le drapeau américain devant leurs maisons par exemple ou encore devant des écoles.

Dans l'attitude ethnocentrique, ce n'est plus le « moi » qui est au centre mais l'ethnie c'est-à-dire sa société, sa culture. « L'ethnocentrisme se définit donc comme une attitude d'origine inconsciente qui consiste à considérer sa propre société comme un modèle et à voir toute différence par rapport à ce modèle comme un signe d'infériorité.1 » L’ethnocentrisme est une réaction propre à l’humain et, par conséquent, universelle. Lévi Strauss émet une conclusion très courte : « Le barbare est d'abord l'homme qui croit à la barbarie. » Cette définition de l’ethnocentrisme est simple et le fait qu’il le compare un concept comme l’égocentrisme nous rejoint plus particulièrement. L’humain a tendance à tout ramener à lui-même et l’ethnocentrisme est une force qui affecte les relations humaines. De nos jours, l’ethnocentrisme disparaît peu à peu, bien que toujours présent, car les humains acceptent d’être hétéroclites tout en restant égaux.

Jai vécu deux ans au Sénégal et cela a été la plus formidable de toutes mes aventures. Les premiers mois passé à Dakar ont vraiment été un choc culturel. C’était en effet, ma première fois en Afrique, la première fois que je vois des enfants mendier. C’était également la première ville où je suis allée où il n’y a pas de feux de circulations et là où les coupures d’électricité étaient fréquentes, surtout chez moi. J’ai tout de suite paniqué et voulu repartir au Canada. Le fait d’être arrivé pendant la saison des pluies et le ramadan n’a qu’aggravé ma situation. Tout le monde me regardait et je ne trouvais absolument pas ma place dans ce pays. Puis, je commençais ma scolarité dans une école américaine aux multiples couleurs et cultures. Chaque année, nous faisions un voyage humanitaire dans différentes parties du Sénégal. Pour mon premier voyage, nous sommes allés dans plusieurs villages complètement reculés des grandes villes. Il faisait 30 degrés Celsius et nous étions dans le désert de Lompoul. Le village où nous étions était assurément accueillant mais désuet : pas d’électricité, pas d’eau chaude et pas de toilette. Les étudiants avec qui je voyageais n’en revenaient pas. Nous étions tous fatigués par le voyage et l’endroit où nous devions dormir était inattendu mais d’une courte durée.

Après une bonne nuit de sommeil, nous nous réunissions dans la salle commune du village pour manger. Nous mangions avec les mains, ce qui était bien normal dans la culture sénégalaise. Personne ne fit de remarques désobligeantes et nous mangions à notre faim. Par la suite, le guide du village nous montra fièrement sa commune. Nous débutions d’abord par la visite de l’infirmerie et subséquemment par la ferme et l’école. L’établissement scolaire était grand et possédait un grand nombre de salles de cours. Nous avions même eu le privilège d’entrer dans une de leurs classes. Des enfants étaient assis et faisaient les tables d’addition. Ils nous souriaient avec le plus grand bonheur. C’était, pour plusieurs enfants, la première fois qu’ils voyaient des étrangers. Mes compagnons et moi-même sommes restés dans la classe pour aider les jeunes enfants à se pratiquer avec les mathématiques. Je n’avais jamais eu autant de plaisir à découvrir l’encadrement scolaire de ces jeunes sénégalais. En sortant de la classe, nous nous retrouvions sur le terrain sableux de l’établissement et soudainement, un élève d’origine américaine pose une question maladroite au guide : « Comment pouvez-vous étudier dans un environnement aussi sale? C’est comme ça dans tous les villages environnants? Je ne comprends pas comment l’on peut apprendre dans un tel environnement. Mes professeurs m’ont toujours dit que plus l’espace est organisé et propre, plus les étudiants ont tendance à avoir des

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