Introduction suis-je ce que j'ai conscience d'être ?

Pierre

RAVEL

Introduction de philosophie sur le sujet « Suis-je ce que j’ai conscience d’être »

Qui suis-je ? Cette interrogation d’ailleurs n’est pas spécifique à la philosophie. Tout être humain s’interroge un moment donné sur la nature de ce qu’il est, comme dans le film de Christopher Nolan memento qui raconte l’histoire d’un homme qui ne dispose que de la mémoire à court terme provoquer par une forme rare et incurable d'amnésie et qui doit enquêter pour traquer l'homme qui a violé et assassiné sa femme afin de se venger. Pour ne jamais perdre son objectif de vue, il a structuré sa vie à l'aide de fiches, de notes, de photos, de tatouages sur le corps. Suis-je ce que j’ai conscience d’être ? Notre exemple montre en tout cas que notre conscience entretien un rapport essentiel à notre être, a notre individualité. Suis-je, verbe être à la première personne du singulier du présent de l’indicatif a la forme interrogative. Le mot conscience nous vient du latin cum sciencia traduit par « avec savoir ». La conscience est la connaissance que l’homme a de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes.

Lorsqu'on se demande qu'est-ce que le je, le moi, le lien avec la conscience semble donc évident. La capacité de se poser comme personne responsable et agissante semble en effet supposés la conscience. Autrement dit il n'y a pas de moi sans conscience de moi-même. Donc on pourrait dire que le moi et la conscience forme une seule et même chose. À première vue on serait tous tenté de répondre l'affirmative à la question posée.

Mais puis-je affirmé avec certitude que mon être correspond ce que je pense ? La conscience de soi permet de savoir que je suis, mais me permet-elle de savoir ce que je suis ? Il se peut que je me trompe sur moi-même, que l'image de moi-même que me renvoie ma conscience soit illusoire. Le regard des autres sur moi ou bien un danger soudain peut me révéler quelque chose de moi que je ne connaissais pas. Une telle prise de conscience par laquelle je parviens à savoir que je ne suis pratiquement jamais ce que j’ai conscience d’être, n’est-elle pas déjà un pas franchi pour parvenir à la connaissance de soi ? N'est-ce pas se connaître un peu mieux ?

Dans notre question se trouve un paradoxe : d’un coté j’ai l’expérience immédiate d’avoir conscience de moi, mais cependant certains aspects de ma vie quotidienne à travers le temps me montrent que ma personne dépasse la conscience que j'en ai. Dans un premier temps nous verrons que je suis parce que je suis conscient et que je suis ce que dont j'ai conscience d'être puis nous verrons que bien au contraire je ne suis pas ce que j'ai conscience d'être enfin nous finirons par voir de quelle manière je peux prendre conscience de qui je suis. 

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