Qu'est-ce qui est inhumain ?
Dissertation : Qu'est-ce qui est inhumain ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Zoe Andueza • 16 Mai 2018 • Dissertation • 1 895 Mots (8 Pages) • 1 242 Vues
Introduction:
"L'inhumain fait partie de l'humain." Leslie Kaplan
Pourtant, l'inhumain c'est ce qui ne semble pas appartenir à la nature ou à l'espèce humaine et qui est perçu comme atroce comme par exemple commettre un crime a un caractère inhumain. Tout ce qui est inhumain ne correspond pas et ne ressemble pas dans la logique à ce qui est humain .L'humain c'est ce qui possède les caractéristiques de l'homme en tant que représentant de son espèce, également l'humain c'est tout ce qui est relatif et propre à l'homme : son individualité, ses activités, son corps.
Alors qu'est-ce qui est inhumain ?
Afin de débuter nous étudierons l'exclusion de ce qui est humain, par la suite nous aborderons qu'on ne peut pas réellement parler d'une dissociation entre l'humain et l'inhumain. Enfin, nous supposerons que parler de l'inhumain suppose l'existence d'une nature humaine universelle.
L'exclusion de ce qui est humain :
Spinoza caractérise l’inhumain comme ce qui ne ressemble pas à un homme. C’est-à-dire quelqu'un qui ne vit ni sous la conduite de la raison, ni sous la conduite de la pitié. Cela suppose que faire partie de l’humanité implique de disposer d'une nature raisonnable. L’inhumanité de certains actes consistant alors dans cette « sortie » de l’humanité.
• Un exemple inhumanité : la torture psychologique et physique
La torture est l'utilisation volontaire de la violence pour infliger une forte souffrance à un individu.
La torture a été pratiquée dans la plupart des civilisations à toutes les époques de l'histoire, notamment dans des contextes de guerre ou autres formes de conflit, ou au service du pouvoir judiciaire.
La conception de la nature humaine s’inscrit dans la tradition gréco-latine et classique qui identifie l’homme comme « animal raisonnable », où l’exercice de la raison et de la vertu étant ces manifestations essentielles. Mais si l’inhumain est ce qui n’est pas humain, nous pouvons rassembler un ensemble de choses du monde ou de la nature ne correspondant pas aux critères de l'humain, comme le minéral, le végétal, l’animal.
Albert Camus qui parle de l’inhumanité des choses, comme des choses qui ne sont pas humaines : étrangères, silencieuses, sans « existence ». C’est précisément la différence entre ces deux types d'idées que de sens que le sentiment de l’absurde est constitué... En ce sens aussi, l’animalité, définie en opposition à l’humanité, pourrait être qualifiée d’inhumaine. Voilà pourquoi on peut parler parfois de la « bestialité » de certains comportements, qui supposerait une forme de régression à une « sauvagerie » primitive... On met souvent l’inhumanité du côté de l’animal, pourtant ce côté est comme une part immortelle « en nous », tout en préservant une distance entre animalité et ce qui est « spécifiquement humain » qui nous caractérise de manière propre. ... Mais l’on sait bien pourtant que ce que nous appelons « la cruauté » de certains animaux vis-à-vis d’autres (le tigre et sa proie) n’est que la projection d’un sentiment humain qui n’a pas grand-chose de commun avec les comportements des grands prédateurs animaux...
La civilisation occidentale a ensuite utilisé le terme de « sauvage » dans le même sens, rapprochant « l’autre » de l’animal. Il s’agit dans les deux cas de placer l’autre en dehors de l’humanité, notamment sur le plan de l’animal. Comme le fait remarquer Levi Strauss, il ne faut pas penser que cette attitude est le fait de l’homme soi-disant évolué face au primitif, mais elle est parfaitement réciproque : Dans les grandes Antilles, quelques années après la découverte de l’Amérique, pendant que les espagnols envoyaient des commissions d’enquête pour rechercher si les indigènes avaient ou non une âme, ces derniers s’employaient à immerger des blancs prisonniers, afin de vérifier, par une surveillance prolongée, si leur cadavre était sujet à la putréfaction, bref, s’il fallait les considérer comme des « hommes ». Aussi Levi Strauss conclut : « en refusant l’humanité à ceux qui apparaissent comme les plus sauvages, ou barbares de ses représentants, on ne fait que leur emprunter une de leurs attitudes typiques. Le barbare, c’est d’abord l’homme qui croit à la barbarie ».
La récente actualité (attentats aux Etats-Unis) pose la question des limites que l'homme ne pourrait franchir en toute sécurité, sans que son statut même d'homme, ne soit remis en question. Les tortionnaires nazis et tous les criminels de guerre auraient franchi cette limite, s'excluant eux-mêmes de ce qui fait l'homme, voilà pourquoi leurs actes ne peuvent que nous paraître qu'inhumains.
Mais la notion d'inhumain recouvre-t-elle une réalité objective ? De plus, l'inhumain est-il radicalement opposé à l'humain, ou au contraire ne fait-il pas partie de lui ? Enfin, dire d'actes humains qu'ils sont inhumains, n'est-ce pas contradictoire ?
Dissociation entre humain et inhumain:
Dans une approche simpliste, considérer l'inhumain comme tout ce qui n'est pas humain. C'est un concept objectif qu'on ne pourrait remettre en cause : ce qui est inhumain c'est tout ce qui ne relève pas de l'homme, qui lui est étranger.
En effet, l'inhumain, s'il n'est pas humain, ne se confond pas pour autant avec le non-humain. Par exemple, un dieu peut-être considéré comme non humain mais dans ce cas là peut-on dire qu'il est inhumain ? Les hommes pourraient le considérer comme inhumain si il accomplissait des actes que les hommes jugerait inhumain contre leur intégrité. L'inhumain apparaît donc, non comme une réalité objective, mais comme une valeur : lorsqu'il est par exemple question d'un " traitement inhumain ", le constat se double d'une condamnation en quelque sorte éthique. Tout ce qui sera réalisé contre l'intégrité physique et à la dignité morale de l'être humain pourra être dit inhumain. Le terme d'inhumain relève ainsi de l'ordre de l'action : c'est pourquoi son sens est moral. En revanche, il n'en va pas de même avec l'humain, en effet, lorsqu'on affirme que l'erreur est humaine, il n'y a pas de répondant à cet
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