Philèbe, Platon

Ce texte est un extrait de Philèbe écrit par Platon qui traite de la distinction intellectuelle entre différentes formes de savoir. C’est un texte d’épistémologie. La question qui semble nous guider est de savoir si n’importe quel homme est en possibilité d’étudier correctement la nature. A cette préoccupation, l’auteur soutient clairement que la nature est tout ce qui se passe en dessous du ciel ainsi qu’un endroit qui change en permanence. Pour mieux comprendre cette analyse, nous pouvons scinder le texte en deux mouvements. Le premier mouvement part de la ligne 1 à 7 et met en relief le fait qu’un homme sans connaissances ne trouvera jamais de connaissance ferme sur la nature puis, le deuxième mouvement part de la ligne 8 à 17 et nous dit cette fois que le monde change en permanence et qu’il est donc impossible d’en tirer des connaissances fermes pour n’importe qui.

        L’auteur commence par nous expliquer que si une personne venant à vous se flatte d’étudier la nature et qu’il utilise le présent pour la décrire, c’est qu’il ne l’étudie pas.  « Les choses du monde où nous sommes, la façon dont elles sont nées, les actions qu'elles subissent et celles qu'elles exercent » Socrate nous dit que cela est faux car la nature change sans cesse et qu’elle ne se retrouve jamais pareil. Nous pouvons prendre l’exemple du vent, de l’eau, des tremblements de terre qui sont imprévisible. C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas utiliser le présent pour décrire la nature. Elle n’est jamais stable « Ce n'est donc pas à ce qui est toujours, mais à ce qui devient, deviendra et devint, qu'un tel homme parmi nous applique son labeur ? » Protarque nous affirme que cela est vrai. Une personne qui étudie réellement la nature avec de vrais connaissances (science méthodique) ne ferait jamais une telle erreur car il sait de quoi il parle. A l’inverse une personne ne pratiquant pas les sciences méthodiques pourra donc consacrer toutes sa vie s’il le souhaite, il n’obtiendra aucune connaissance ferme du a son esprit sans méthode et au fait que la nature bouge.

        Cependant, il est en réalité presque impossible d’obtenir des connaissances fermes sur la nature même avec une personne pratiquant bien les sciences méthodiques. Pourquoi cela ? Eh bien cela est du au fait que la nature bouge tout le temps et qu’elle n’est jamais stable. On ne peut donc pas en tirer quelque chose de surs. « Saurions-nous affirmer qu'aucune puisse devenir sûre au sens de la plus exacte vérité, puisqu'aucune d'elles jamais ne fut ni ne sera ni n'est actuellement dans le même état ? » Protarque cherche à savoir comment affirmer cela mais il est impossible d’obtenir quelque chose de ferme sur quelque chose n’étant pas ferme « Sur des choses qui n'ont aucune espèce de fermeté comment pourrions-nous donc acquérir quoi que ce soit de ferme ? » Protarque trouve cela cohérant. Nous revenons a ce qui à été dit précédemment c'est-à-dire au fait que aucune personnes en ce bas monde n’est capable d’obtenir des connaissances fermes sur la nature « Aussi n'y a-il ni intellect ni science qui possède, à leur sujet, la vérité la plus exacte. » Protarque affirme qu’il n’y a personne. Pour espérer trouver de véritable connaissances fermes sur la nature, il faut atteindre une science dont l’objet est stable et sans mélange. Pour cela, il faut laisser de coté la partit du monde n’étant pas stable car oui, sur d’autre planète peut-être se trouve une certaine stabilité. « Ou bien en celles qui sont leur sont le plus possible apparentées ; quant à toutes autres choses, il faut les déclarer secondaires et inférieurs. » Cela va même permettre plus tard de distinguer le bien stable du plaisir changeant.

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