Etude épidémiologique sur la carcinogénèse de l'hélicobacter pylori dans une population marocaine

Introduction : L'infection à H. Pylori connait une forte prévalence au sein de la population marocaine. Elle est en partie due à un facteur de virulence VAC-A très polymorphe avec 4 régions s, m, i et d et une diversité génotypique importante.

Selon les génotypes actifs lors de la biologie moléculaire, on a le développement de lésions histologiques conduisant à des pathologies gastroduodénales évoluées. L’objectif de ce travail consiste à mettre la lumière sur le profil génotypique marocain d’une part et d’une autre part de trouver la combinaison génotypique la plus à risque.

Méthodologie : Un échantillon de 210 patients souffrant de lésions gastriques (gastrite chronique, gastrite atrophique et métaplasie intestinale) diagnostiqués par examen histologique ont été inclus. Un test PCR a permis la détection de l'infection à H. pylori et le génotypage des régions vac-A.

Résultats :

Les génotypes les plus courants étaient VAC-A s2 (103 individus), m2 (154 individus) et i2 (121 individus). Concernant la région VAC-A d, la majorité des souches de H. pylori étaient de génotype VAC-A d2.

Dans notre étude, s2/m2/i2/d2 est la combinaison génotypique majoritaire suivie s1/m1/i1/d1. On a trouvé un OR à 2.84 avec un intervalle de confiance à 95% entre 1.13-7.13 pour l’association entre s1/m2/i1/d1 et la survenue de gastrite atrophique à partir d’une gastrite chronique.

Conclusions :

La combinaison VAC-A s2/m2/i2/d2 prédomine dans notre population marocaine.

La région VAC-A d récemment découverte semble être un meilleur marqueur du risque de gastrite atrophique et de métaplasie intestinale.

Les patients infectés par le VAC-A s1/m2/i1/d1 peuvent être considérés, avec la plus grande présomption, susceptibles de développer une gastrite atrophique.

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