APP exemple
Analyse sectorielle : APP exemple. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Cam10146521 • 19 Novembre 2024 • Analyse sectorielle • 1 614 Mots (7 Pages) • 47 Vues
1. Introduction et présentation de la situation vécue :
J’ai effectué mon stage de 10 semaines en USLD (unité de soins de longue durée). Ce service est divisé en 3 secteurs : vert, jaune et bleu accueillant chacun 20 patients. La prise en charge des patients est pluridisciplinaire : ASH, AS, IDE, Médecin, Psychologue, Equipe mobile de soins palliatifs.
Lors de ma cinquième semaine de stage, j’ai rencontré une situation qui m’a interpellée. Monsieur P, est un résident du service, âgé de 89 ans.
L’état du patient c’était nettement amélioré depuis son arrivé pou déshydratation extrême. En effet, il s’alimentait, communiquait et exprimait sa douleur de façon spontanée.
Mais depuis quelques jours, le patient refusait tout : de s’alimenter, les traitements, les soins, l’oxygène. Il a été décidé par le médecin de mettre systématiquement un patch anti-douleur étant donné l’importance des gémissements de ce dernier.
Ce jour-là, le patient était en désaturation respiratoire malgré les 2L d’oxygène permanent, il était cyanosé au niveau des jambes, des orteils et des doigts. Le docteur est donc passé le voir à la demande de l’infirmière et a décidé de mettre en place un pousse-seringue électrique pour le sédater afin qu’il ne souffre pas. Avec l’infirmière nous avons donc mis en place le pousse seringue à 18h15. A 19h, le fils viens me trouver pour me dire « je pense que mon père est décédé ». Par la suite, j’ai appelé l’infirmier du secteur bleu qu’il constate le décès.
Après cet évènement, j’ai dû réaliser en compagnie de l’aide-soignante la toilette mortuaire de ce dernier.
2. Emergence au questionnement et construction de la problématique ?
Au début étant sous le choc de la découverte du corps je me suis demandé : le patient est-il vraiment mort ? Que dois-je faire ?
Pendant la toilette mon questionnement était : pourquoi peut-on appréhender ce soin-là ? Pourquoi ce soin peut toucher certaines personnes et pas d’autres ? Sommes-nous vraiment préparées à ça ? Comment est perçu la toilette mortuaire pour chacun ? L’encadrement par les professionnels peut-il nous permettre en tant qu’étudiant de nous préparer à une situation de fin de vie ?
Problématique : Est-ce-que le vécu de chacun à un impact sur les émotions que l’on peut ressentir lors d’une toilette mortuaire ?
3. Recherches bibliographiques :
Mots clés : Mort
Mort : « Cessation irréversible des fonctions vitales, biologiques des individus. Le constat de la mort ne peut être établi que si les 3 critères suivants sont simultanément présents : 1.Absences totale de conscience et d’activité motrice spontanée ; 2. Abolition de tous les réflexes du tronc cérébral ; 3. Absence totale de ventilation spontanée. La mort implique parfois des rituels funéraires liés aux cultures, aux religions, aux croyances de la personne décédée. Elle ne désigne pas la même réalité pour différentes communautés et peut symboliser la fin d’une vie terrestre, continuant par ailleurs sous un autre format, dans un autre contexte. La mort reste indéterminable, elle n’est jamais prévue, toujours en trop, procède de l’aléatoire, de l’imprévisible. »
4. Analyse de la situation :
Face à cette situation, j’ai été surprise de l’absence de réaction de ma part. En effet, lors de ma première toilette mortuaire ou de la découverte de mon premier corps je n’aurais pas pensé réagir ainsi. Pour moi, tout s’est fait de manière naturelle et logique.
Face à la mort, je pense que la réaction est propre à chacun en fonction de son âge, de son vécu, de son expérience, de ce qu’on est capable d’accepter, de la maitrise de ses émotions, et des circonstances de la mort. Il est inévitable d’éprouver de la peine, de la tristesse, de l’impuissance, de la révolte, de l’incompréhension face à un décès attendu ou non. Il faut être capable en tant que professionnel de santé de ne pas être touché personnellement par ce genre de situation parfois compliquée en mettant une certaine distance professionnelle. Pour moi, la mort n’est plus un échec, une injustice mais plutôt un soulagement ou une continuité de la vie.
Dans cette situation, le concept qui prédomine est la dignité.
Pour Hegel, le secret de ma dignité se trouve dans le regard qu'autrui porte sur moi. Et ma dignité restera intacte, préservée des atteintes de l'âge, de la maladie, de la décrépitude, et même de la mort, si autrui me fait la grâce d'un regard respectueux. : connaître la vieillesse, reconnaître la personne et l’accompagner de ces premiers pas comme à ces derniers pas. Dieu sait qu'il arrive que la personne âgée, trahie par son propre corps, se sente comme disloquée, morcelée : invoquant sa propre dignité, elle se rassemble autour de ce noyau dont nul ne saurait disposer. On se drape dans sa dignité : pudeur et dignité sont liées, le non-respect de l'une entraîne une offense de l'autre.
La dignité moderne se fonde sur l'idée selon laquelle certaines maladies ôtent la dignité, certains handicaps portent atteinte à la dignité. On "tombe" malade et des critères de dignité (honneurs, performances, maitrise de soi,
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