Étude du roman Au Bonheur des Dames d'Emile Zola
Étude de cas : Étude du roman Au Bonheur des Dames d'Emile Zola. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Neverfive • 6 Décembre 2012 • Étude de cas • 1 922 Mots (8 Pages) • 988 Vues
Les débuts au grand magasin
Denise Baudu, une jeune Normande de 20 ans originaire de Valognes, arrive à Paris avec ses frères Jean et Pépé, âgés respectivement de 16 et 5 ans. Leur père, qui tenait une teinturerie, vient de décéder des suites d'une maladie dont est morte leur mère un an plus tôt. Leur oncle Baudu avait écrit à Denise à cette époque qu'il pouvait y avoir une place dans sa boutique à Paris. Mais depuis un an, les affaires ont mal tourné et il ne peut embaucher Denise.
'Au Bonheur des Dames' est actuellement dirigé par Octave Mouret, fils de François Mouret et Marthe Rougon. Ce grand magasin prospère tellement bien qu'il ruine les petites boutiques du quartier. Les Baudu, tenant le « Vieil Elbeuf » qui se trouve en face du « Bonheur », sont exaspérés par les agrandissements successifs par Mouret. Ils ont en effet connu la boutique, fondée par les frères Deleuze, à l'époque où elle avait une taille modeste. Mouret est devenu propriétaire de la boutique en épousant Mme veuve Hédouin (née Deleuze) dans Pot-Bouille, qui décèdera peu après. Les Baudu sont particulièrement exaspérés du fait de leur attachement aux pratiques commerciales traditionnelles, et souhaitent que leur boutique reste telle qu'elle est. Plus tard dans le texte, certains membre de leur famille vont eux-même succomber de cet acharnement et de cette desesperation, voyant le grand magasin provoquer alors petit à petit leur totale faillite.
Denise, ne trouvant de place dans les petites boutiques, décide d'aller chercher du travail au Bonheur des Dames. Grâce à Mouret, qui l'a remarquée malgré ses allures de paysanne, elle est engagée au rayon des confections. Mais elle doit subir les railleries des vendeuses qui, se moquant de ses souliers et de sa chevelure difficile à coiffer, ne lui laissent aucune vente importante. Ainsi, fatiguée de ranger les manteaux dépliés, elle s'angoisse le soir dans sa chambre, s'inquiétant de la pension qu'elle doit payer pour faire garder Pépé par une vieille dame. Jean, ne comprenant pas son désespoir, lui demande des sommes importantes d'argent qu'elle gagne difficilement pour se dépêtrer de ses aventures amoureuses, manipulant sa sœur en se décrivant comme constamment au centre d'intrigues rocambolesques et désespérées. Denise est alors obligée de coudre des nœuds de cravate la nuit, donnés gentiment par Robineau, le premier commis au rayon de la soie.
Denise aussi commence son éducation sentimentale : avec son amie Pauline Cugnot des lingeries, elle s'intéresse un peu aux histoires de cœur de son comptoir. Cette dernière lui conseille de prendre un amant pour subvenir à ses besoins financiers. Mais Denise ne peut supporter l'idée même : elle préfère se fatiguer à faire des nœuds de cravate la nuit. Mais, en même temps, touchée par la galanterie hypocrite de Hutin qui se moque d'elle dans son dos, elle le « reluque ». Petit à petit, naît entre elle et Mouret une sorte de complicité dont aucun des deux ne comprend qu'il s'agit en fait d'un véritable coup de foudre : en effet, ni l'un ni l'autre ne sait ce qu'est l'amour, qu'il s'agisse de la naïve Denise ou du déjà trop expérimenté Mouret, habitué à des relations sans lendemain.
Mais, elle discute souvent avec son amie Pauline et va souvent voir Robineau : l'inspecteur Jouve l'a remarqué mais ne va pas voir la direction. En effet, la direction est très stricte : pas de bavardages, pas d'amants, il faut dormir la nuit... En juillet, Denise a peur : c'est la morte-saison, l'époque des renvois. Bourdoncle, l'adjoint tyrannique de Mouret, renvoie pour un rien, de plus il n'apprécie pas trop Denise, qui pense que si quelqu'un doit sauter dans son comptoir, ce sera elle. En réalité, Bourdoncle ne fait qu'exécuter les ordres de Mouret : celui-ci veut conserver son image de patron paternel, mais veut quand même virer pour économiser.
Un jour de Juillet, Jouve qui n'a rien dit à Bourdoncle sur Denise et Pauline, espère « se faire remercier » de Denise (il lui fait des avances, comme à d'autres vendeuses). Celle-ci refuse catégoriquement, et Jouve veut se venger. Un peu plus tard, à l'heure du déjeuner (pas très délicieux), elle rencontre Jean qui veut encore une fois lui demander de l'argent. Le problème, c'est que la rumeur court que Jean serait l'amant de Denise et Pépé son enfant (on ne sait pas qu'ils sont frères). Elle se fait alors surprendre par Jouve qui fait cette fois son rapport à Bourdoncle. Denise est alors renvoyée. C'est à ce moment-là que les autres personnages commencent à sentir la tendresse de Mouret pour Denise: Jouve préfère voir Bourdoncle plutôt que Mouret qui l'accueille dans son bureau « par un instinct », et Bourdoncle préfère tout de suite passer au renvoi sans consulter Mouret, de peur d'une « faiblesse ». Mouret est alors victime de son système de renvois : apprenant le renvoi de Denise, il s'énerve contre Bourdoncle car il voit là une tentative d'échapper à son pouvoir (alors que c'est comme ça traditionnellement que ça se passe). Il se renseigne et parle même de le relui reprendre Denise : une bien étrange attitude aux yeux de Bourdoncle. Denise, renvoyée, éprouve l'étrange besoin d'aller s'expliquer avec Mouret, de lui dire au moins que c'était son frère, même si elle ne revient pas. Mais finalement elle ne se décide pas.
Le passage par les petites boutiques
Denise loue alors une chambre chez Bourras, un artisan qui fabrique des parapluies. Il l'embauche même par charité. Denise est ensuite vendeuse chez Robineau qui a repris une des boutiques du quartier. Celui-ci, aidé par Gaujean, un petit tisserand, décide de batailler contre le Paris-Bonheur de Mouret, la soie miracle. Lui aussi décide de créer sa faille (soie noire). Mais Mouret baisse le prix du Paris-Bonheur devant
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