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Travailler en ITEP

Étude de cas : Travailler en ITEP. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Janvier 2021  •  Étude de cas  •  1 841 Mots (8 Pages)  •  1 025 Vues

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Présentation de la structure :

J’effectue mon stage dans un ITEP qui est géré par une association régit par la loi 1901. Elle gère également deux SESSAD, un IMP, un IMPRO   et deux ITEP réparti sur deux régions. L’Association au Service de l’Enfance situé à Mendes (48), constitué le 1er juin 1956 grâce au père Fages, fondateur de divers mouvements au profit des jeunes du département de la Lozère.

Cette association regroupe plusieurs établissements médico-sociaux. Selon l’article 15 de la loi 2002.2 du 2 janvier 2002 et du décret du 1er juin 2005, un institut thérapeutique éducatif et pédagogique est un établissement médico-social accueillant des enfants, adolescent ou jeune adulte présentant des troubles du comportement qui perturbent gravement la socialisation et l’accès aux apprentissages.

L’ITEP vient répondre à la loi 2005-102 du 11 février 2005 qui apporte des évolutions fondamentales pour répondre aux attentes des personnes handicapées, au décret n°2005-11 du 6 janvier 2005 qui fixe les conditions techniques, d’organisation et de fonctionnement des ITEP, notamment en définissant le public à accueillir et les missions à assurer et la circulaire interministérielle DGAS/DGS/SD3C/SD6C n°2007-194 du 14 mai 2007 relative aux Instituts Thérapeutiques, Educatifs et Pédagogiques et à la prise en charge des enfants accueillis.

La structure accueille du lundi au vendredi 70 jeunes dont 30 en internat et 40 en semi internat âgés de 6 à 20 ans. Ces jeunes sont dirigés vers l’ITEP après avoir déposé un dossier à la MDPH par les parents ou représentant légaux. Après la notification d’orientation par la commission de la MDPH, la candidature du jeune est étudiée par la commission d’admission à l’établissement.

Ces jeunes sont engagés dans un processus handicapant malgré des potentialités préservées, ceci nécessite un accompagnement personnalisé du jeune à un travail d’élaboration psychique conduisant à une meilleure inscription sociale.

L’équipe pluridisciplinaire est composée d’une équipe thérapeutique exerçant un suivi médical et paramédical composé de psychiatre, ergothérapeute, orthophoniste, psychomotricien, d’une équipe éducative composé d’éducateurs spécialisés et moniteurs éducateurs, d’une équipe pédagogique et technique (unité d’enseignement, ateliers techniques, activités sportives adaptées) et d’une équipe logistique (administration, restauration, transport, maitresses de maison…).

Observations :

A mon arrivée à l’ITEP, A. est le premier jeune qui vient à ma rencontre il me tape le coude avec le sien pour me dire bonjour, reste attentif et près de moi lors de la présentation avec les jeunes du groupe. J’observe qu’il taquine ses collègues et des fois, dépasse les limites pour faire rire le monde autour sans se préoccuper s’il blesse la personne ou non. 

Je questionne l’équipe et me renseigne sur son dossier pour connaître l’histoire de A et savoir les raisons de son entrée à l’ITEP. Dans la sphère familiale seule la mère est présente et représente l’autorité. Les parents ont divorcé en 2010 suite à des violences conjugales. A souffre de troubles du comportements importants associés à des troubles attentionnels sur l’apprentissage. Je remarque qu’A est un jeune poli, agréable et dynamique mais se conforme à ce que les autres attendent de lui ou à ce qu’il pense qu’ils attendent de lui.

Il est le cadet d’une fratrie de deux garçons. L’équipe me signale qu’il est souvent pris d’angoisse. Je remarque que quand A est sur le groupe avec les autres jeunes et que le conflit est présent A n’arrive pas à se retirer et du coup devient agité voir provocateur.

Un endroit pour jouer au football étant disponible à côté de l’ITEP, entre 12H et 14H après manger, je propose à A d’aller faire des frappes, ce qui dans un premier temps permet de l’éloigner du groupe et aussi de discuter. Il me raconte le collège, ses copains… Je remarque que quand du monde s’approche de nous, A. devient tendu, et commence à frapper fort dans le ballon. Puis il se met à mal parler pour impressionner ses collègues. C’est pourquoi, je décide d’arrêter de jouer avec. Je lui explique que je joue avec lui sans être en compétition, à savoir qui frappe le plus fort d’autant plus qu’il peut me faire mal.  

Faisant du football dans ma vie personnelle, je demande d’intégrer la section foot de l’ITEP. A. fait partie de l’équipe. L’équipe est composée de 14 jeunes et de trois encadrants, quatre avec moi. L’équipe est composée uniquement de garçon, ma présence les fait rire. Ils ne pensaient pas qu’une fille puisse jouer au foot, ni qu’elle puisse être compétente dans ce sport.

 

Hypothèse d’analyse :

Durant cette activité je remarque qu’A n’accepte pas la critique : en effet, quand il fait une erreur technique au foot durant le match, il se met très en colère après ses coéquipiers qui lui font remarquer. D’autre part, il gère mal la frustration et la défaite. A chaque fois, il se met en colère après ses camarades, en étant insultant et dénigrant.

Cela fait quelques semaines que A. est excité, j’ai appris que durant ses temps au collège notamment à la récréation A. se met à l’écart. Il reste dans une classe pour se canaliser, toutefois avec la crise sanitaire actuelle, il est interdit de reste dans cette pièce seule. Je fais la supposition qu’en plus de ses troubles du comportement et de son vécu familial, cette pandémie génère de l’angoisse chez lui. En effet, le fait de devoir rester avec les autres A. s’agite. A son retour sur le groupe, il est compliqué de lui faire entendre raison pour revenir plus calme.

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