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L’ouverture des économies

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Par   •  28 Mai 2015  •  Analyse sectorielle  •  2 105 Mots (9 Pages)  •  600 Vues

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Chapitre 4

L’ouverture des économies

L’essentiel du cours

L’ouverture des économies a permis une forte progression des échanges internationaux, notamment depuis la Seconde Guerre mondiale, même si tous les pays et les secteurs d’activité ne se sont pas ouverts au commerce international avec le même degré.

Ces échanges conduisent à des paiements internationaux, c’est-à-dire à des règlements en monnaie étrangère. En fonction de l’évolution des cours des monnaies, les agents économiques sont amenés à faire des arbitrages pour optimiser leurs opérations économiques.

I. La mesure des échanges de biens et de services

A. Le compte des transactions courantes

Le compte des transactions courantes est un compte qui retrace l’ensemble des échanges entre la France et le reste du monde. Il se décompose en quatre postes :

– les opérations sur biens (donnant lieu à l’établissement de la balance commerciale) ;

– les opérations sur services ;

– les revenus des facteurs de production (salaires, dividendes, intérêts, etc.) ;

– les transferts courants (contributions aux ressources des budgets communautaires, dons, etc.).

Au crédit du compte des transactions courantes sont enregistrés les exportations de biens et de services ainsi que les revenus et les transferts courants reçus de l’étranger.

Au débit de ce compte sont enregistrés les importations de biens et de services ainsi que les échanges de services, des revenus et transferts courants.

Le solde de la balance des transactions courantes (crédit – débit) est excédentaire lorsque les exportations de biens et de services ainsi que les revenus et les transferts courants reçus de l’étranger sont supérieurs aux importations et aux revenus et transferts courants versés à l’étranger.

Dans le cas contraire, elle est déficitaire.

Le déficit commercial de la France a atteint le record historique de 73,5 milliards d'euros en 2011. Il s’agit de la huitième année consécutive de déficit des échanges commerciaux français.

Cela est dû pour partie au renchérissement des produits énergétiques qui pèsent dans les importations.

B. Les autres instruments de mesure des échanges

1. Le degré d’ouverture d’une économie

On mesure le taux de participation d’un pays au commerce international de biens et de services grâce à son degré (ou taux) d’ouverture.

Degré d’ouverture = Moyenne des exportations et des importations x 100

PIB

Le degré d’ouverture des premières puissances mondiales est très variable selon les pays et ne dépend pas uniquement de leur poids en volume dans le commerce international. Il dépend de la taille des pays et du degré de spécialisation de leur production.

La taille d’un pays est un facteur déterminant pour expliquer l’ampleur de son ouverture au commerce mondial, en raison de la spécialisation de ses activités productives qui nécessitent de recourir davantage aux importations pour satisfaire les besoins de la nation et de vendre à l’extérieur l’excédent de sa production. Exemple : le taux d’ouverture de la Belgique est de plus de 90 % en 2011.

Un pays faiblement diversifié aura davantage recours aux importations car il devra importer davantage pour combler les besoins de sa population auxquels il ne peut répondre grâce à sa production nationale.

Ainsi, de petits pays comme les Pays-Bas ou la Belgique ont des taux d’ouverture élevés (75 % et 91 %) alors que celui des États-Unis est de 12,4 % seulement du fait de la diversité de sa production lui permettant de moins dépendre de l’extérieur.

Le degré d’ouverture de la France est d’environ 24 % en 2011 pour le seul commerce de marchandises.

2. Le taux de couverture

Le taux de couverture permet de comparer, pour une économie ou un secteur particulier, les exportations et les importations, celles-ci étant mesurées en valeur ou en volume.

Si le commerce extérieur d’un pays est en équilibre, le taux de couverture est de 100 %.

Taux de couverture = Valeur des exportations x 100

Valeur des importations

II. L’évolution des échanges internationaux

A. La forte progression des échanges

On assiste à une très forte croissance, en volume, du commerce international depuis le début du XXe siècle. Les échanges ont, en outre, connu une accélération importante au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Les exportations ont toujours cru à un rythme supérieur à celui de la production mondiale.

Depuis les années 1950, les échanges ont été multipliés par 10 pour atteindre en 2011 la somme de 22 366 milliards de dollars. Cependant, la crise financière de 2007 a brutalement ralenti la progression des échanges.

B. La diversité des degrés d’ouverture selon les secteurs

1. Le commerce mondial de marchandises

Le commerce international des marchandises représente plus de 80 % des échanges mondiaux.

Cependant, les trois catégories de marchandises n’ont pas connu la même progression : les produits manufacturés représentent aujourd’hui près de 70 % du total, ils ont été multipliés par plus de 70 depuis 1950.

Les produits des industries extractives et les produits agricoles connaissent une évolution plus modérée. Au cours de la période récente, le commerce de produits des industries extractives, et en particulier du pétrole, a connu d’importantes fluctuations du fait d’une extrême volatilité des cours : forte baisse du pétrole en 1998, suivie d’une remontée en 2000, puis une ascension jusqu’à environ 150 $ le baril pendant l’été 2008.

La part des échanges de produits agricoles représente à peine 10 %.

2. Le commerce mondial de services

Les

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