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Les réseaux sociaux

Étude de cas : Les réseaux sociaux. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Janvier 2022  •  Étude de cas  •  4 264 Mots (18 Pages)  •  391 Vues

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Depuis plus d’une décennie, les réseaux sociaux occupent une grande place dans nos vies. Il est même possible d’affirmer sans exagération qu’une grande majorité des Canadiens utilisent les réseaux sociaux plus d’une fois par jour. Même ceux qui y étaient plus réticents il y a quelques années ont trouvé une plateforme qui leur convient aujourd’hui. Les jeunes comme les moins jeunes utilisent les réseaux sociaux pour communiquer, s’informer, partager, dénoncer et développer de nouvelles relations. Il existe toutefois un côté plus négatif à l’arrivée des réseaux sociaux dans notre quotidien puisqu’ils peuvent contribuer à la création d’un fossé entre la réalité et le virtuel.

        Pour commencer, les réseaux sociaux peuvent être perçus comme un lieu de solidarité pour la plupart d’entre nous. En effet, « [ces derniers] sont devenus des outils puissants pour sensibiliser un grand nombre d’individus » lorsqu’arrive le temps de diffuser l’avis de recherche d’une personne disparue, de contribuer à une campagne de dons de style GoFundMe ou simplement pour faire de la sensibilisation à un enjeu quelconque. De plus, les réseaux sociaux sont également reconnus pour briser l’isolement et la solitude chez tous les groupes d’âge. Certains d’entre eux, comme Facebook, Internet ou Twitter, nous permettent de rester en contact ou de reprendre contact avec des amis éloignés. C’est également un moyen très efficace de réseautage d’affaires ou de recherche d’emploi. Selon Sylvie Bédard, fondatrice de Mind Drop, une entreprise de stratégies marketing, « […] en informant [vos contacts] que vous êtes en recherche d’un boulot, vous multipliez vos chances à l’infini de dénicher votre futur employeur ». Les réseaux sociaux offrent également un lieu de débat et d’information alors que les structures d’information traditionnelles sont en plein déclin. En effet, « avec l’arrivée massive des médias sociaux, nous avons un meilleur accès à l’information et la qualité de celle-ci est supérieure à ce que nous connaissions avant. Nous avons accès beaucoup plus facilement à toutes sortes de connaissances qui nous étaient difficiles d’acquérir il n’y a encore pas si longtemps ». De plus, avec l’apparition des téléphones cellulaires connectés à Internet en presque totalité du temps, il est possible d’avoir accès à ces informations partout où nous allons et à toute heure de la journée. L’ouverture sur le monde est également grandement favorisée grâce aux médias sociaux puisque les consommateurs sont maintenant confrontés à toutes sortes de réalités et d’enjeux auxquels ils avaient difficilement accès auparavant.

Il ne faut toutefois pas croire que l’arrivée des réseaux sociaux n’apporte que des avantages dans notre société. En effet, plusieurs inconvénients sur notre quotidien, nos relations et notre humeur peuvent être causés par les médias sociaux. Premièrement, « une étude menée au sein de l’Université Irvine de Californie montre que le manque de sommeil peut être lié à une présence plus prolongée sur la toile, notamment sur les réseaux sociaux comme Facebook ». Une seconde étude parue dans le Journal of Child Neurology montre également que la lumière bleue émise par les appareils électroniques lors de la consultation de réseaux sociaux retarde les sécrétions de l’hormone du sommeil, la mélatonine. Cette même lumière dérègle donc les cycles de sommeil et la qualité de ce dernier. Les réseaux sociaux ont également un lien direct avec l’augmentation des dépenses chez les jeunes. En effet, selon un sondage réalisé par la firme Citizen Relations, « 56% des Canadien de 18 à 30 ans vivraient au-dessus de leurs moyens en raison de l’influence exercée par les réseaux sociaux ». De plus, plusieurs employeurs et chasseurs de tête utilisent les réseaux sociaux pour vérifier le profil des candidats avant un entretien d’embauche. Plusieurs d’entre eux ont même déjà écarté des candidatures à cause du contenu de leur page Facebook ou Instagram personnelle (photos osées, récits de beuverie, remarques haineuses, etc.). Les médias sociaux entraînent également une diminution de la productivité puisqu’ils nous incitent de plus en plus à être multitâches. Le niveau de concentration continue et le rythme de productivité sont étroitement liés avec le fait de regarder ses médias sociaux en travaillant sur autre chose. Une autre conséquence négative de l’arrivée des médias sociaux dans notre quotidien est la propagation de l’humeur négative. Effectivement, une enquête de l’Université de Glascow en Écosse a confirmé que l’humeur dépressive est fréquente chez les jeunes puisque ces derniers sont connectés 24/7 sur les réseaux sociaux. Les adolescents sont ainsi à risque de dépression, de crises d’angoisse ou d’insomnie. L’intimidation et le harcèlement en ligne sont également un problème non négligeable. Le cyberharcèlement est présent sur toutes les plateformes et sous toutes les formes, comme la création de faux profils (appelés communément catfish), l’usurpation d’identité, la diffusion de rumeurs infondées ou encore l’envoi de messages d’insultes (autant en privé que sur la place publique). Ce phénomène peut être qualifié d’agressions et ces dernières peuvent prendre des proportions importantes et impacter directement la vie des victimes.

        L’accès à l’information fit un bon considérable grâce à l’arrivée des médias sociaux. La population de presque tous les pays sont maintenant en contact avec toutes sortes de réalités différentes de la leur. Ces personnes sont maintenant confrontées à différents enjeux desquels elles n’avaient pas conscience auparavant. Les médias sociaux sont dorénavant reconnus comme étant une tribune permettant une ouverture sur les différentes cultures et caractéristiques psychographiques présentes autour du monde. En revanche, même si les réseaux sociaux peuvent être considérés comme une nouvelle structure d’information, ce n’est pas un secret pour personne : ceux-ci sont d’abord et avant tout des entreprises qui vendent des espaces publicitaires. Par exemple, des métadonnées sont utilisées par Facebook ou Instagram afin d’afficher une publicité en lien avec un site Internet récemment consulté dès que l’utilisateur ouvre un ou l’autre de ces médias sociaux. Une multitude d’informations est collectée, tel que les goûts, les habitudes et les passe-temps, afin de créer des publicités ciblées pour le consommateur. Les réseaux sociaux suivent de près les habitudes d’achat de ce dernier et conçoivent, en fonction des données obtenues, des produits et des messages précisément adaptés à leurs désirs et leurs besoins. C’est ce qu’on appelle le marketing par base de données. De plus, ce phénomène est accentué par l’arrivée des influenceurs sur les réseaux. Nous pouvons comparer ce nouveau mouvement au concept du contenu généré par les consommateurs puisque les influenceurs sont des gens ordinaires, comme vous et moi, qui font connaître leur opinion sur des produits, des marques et des entreprises au moyen de leur plateforme, en échange d’une rémunération quelconque. Malheureusement, bien que les réseaux sociaux soient considérés comme étant la nouvelle ère du marketing, rappelons-nous qu’un sondage réalisé par la firme Citizen Relations montre que 56% des Canadiens de 18 à 30 ans vivraient au-dessus de leurs moyens en raison de l’influence exercée par les réseaux sociaux. De plus, avec cette nouvelle facilité à influencer les consommateurs de réseaux sociaux à dépenser davantage, la vérification des publicités et de ce qui est possible d’acheter sur Internet n’est plus aussi exhaustive qu’auparavant. Il n’est pas rare qu’un influenceur reçoive un certain montant d’argent pour promouvoir un produit ou une marque, mais qu’il s’agisse malheureusement d’une arnaque et que les consommateurs reçoivent un produit défectueux ou qu’ils ne le reçoivent tout simplement jamais. C’est un problème frustrant pour le consommateur qui a dépensé son argent personnel ainsi que pour l’influenceur pour qui la communauté virtuelle perd toute sa crédibilité.

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