L'oasis de Marguerite Duras
Étude de cas : L'oasis de Marguerite Duras. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar darren.messali • 16 Décembre 2020 • Étude de cas • 1 176 Mots (5 Pages) • 370 Vues
Commentaire composée : Marguerite duras
INTRODUCTION
Marguerite Duras est une romancière, dramaturge et cinéaste, elle écrit en 1951 « Un barrage contre le Pacifique», un roman où elle raconte, entre autres, la fascination exercée par un film sur Suzanne, son héroïne, entrée par hasard dans une salle de cinéma, pour son plus grand bonheur. L’auteure nous fait partager la fascination de son personnage pour l’atmosphère des salles obscures dont elle fait l’éloge.
I. La vie vient du cinéma
Ce texte de Marguerite Duras nous montre les effets, les sensations et les émotions que le cinéma procure. Le texte est construit comme un récit filmé dans lequel on assiste à travers le regard de Suzanne qui est comme subjuguée par ce qui ce passe ou qui ne ce passe pas, tout en observant Suzanne et le public à travers le regard extérieur de la narratrice. Les trois lignesrelient l’anecdote à l’intrigue du roman et à quelques-uns de ses personnages: l’héroïne cherche son frère «Joseph» et entre dans un cinéma où il pourrait se «cacher» (à moins que ce ne soit Suzanne qui pense s’y cacher). L’absence d’un autre personnage, «M.Jo», est rapidement évoquée. On remarque l’importance du lieu et du moment par la répétition de mot «cinéma», et par la présence du mot «bonheur». Dès le début de cet extrait, le passé simple a valeur ponctuelle est utilisé pour nous montrer les actions brèves qui nous plongent de plus en plus dans l’histoire et nous fait ressentir les mêmes sensations que Suzanne ressent, «le piano commença à jouer», «la lumière s’éteignît». Ce qui coupe l’allure mise en place par le début de l’extrait et nous ouvre une sorte de portail qui nous plonge dans l’œuvre. Le présent de vérité générale nous montre sort de ce monde magique et nous ramène à la réalité, «elle voyage», «C’est au carnaval de Venise que l’amour l’attend.». L’auteur utilise l’imparfait pour décrire et mettre en place le décor sert comme le passé simple à nous plonger dans un nouveau monde. «C’était l’oasis…». Le mélange du piano sans pianiste et de l’absence de lumière nous plonge dès la troisième ligne dans un nouveau monde, un monde merveilleux, «oasis»; «ravissante»; «bienfaits»; «généreuse»; «dispensatrice». L’auteur énumère les bienfaits que procure le monde du cinéma à Suzanne durant 6 lignes tout ça dans le but dans faire l’éloge. Ce dernier utilise des adjectifs du lexique du merveilleux tels que ceux cités précédemment. Ces adjectifs nous sorte de notre vie et nous plonge dans l’histoire, l’aventure que Suzanne vie en même temps que l’ont lit. « C’était l’oasis, la salle noire de l’après-midi, la nuit des solitaires, la nuit artificielle et démocratique, la grande nuit égalitaire du cinéma, plus vraie que la vraie nuit, plus ravissante, plus consolante que toutes les vraies nuits, la nuit choisie, ouverte à tous, offerte à tous, plus généreuse, plus dispensatrice de bienfaits que toutes les institutions de charité et que toutes les églises, la nuit où se consolent toutes les hontes, où vont se perdre tous les désespoirs, et où se lave toute la jeunesse de l’affreuse crasse d’adolescence.». Cette phrase est très importante car on pourrait lui donner le rôle de kidnapper les lecteurs et de les retenir dans le monde de Suzanne qui semble être merveilleux, il y a beaucoup de gradation, on retrouve dans cette phrase la répétition récurrente des superlatifs de supériorité tél que «plus ravissante, plus consolante que», on retrouve aussi dans cette énumération des hyperboles ; «plus dispensatrice de bienfaits que toutes les institutions de charité…».
La mise à nu du cliché2) Marguerite Duras à écrit cet extrait en accumulant des cliché tels que «Elle a naturellement beaucoup d’argent, Elle voyage. C’est au carnaval de Venise que l’amour l’attend. Il est très beau l’autre. Il a des yeux sombres, des cheveux noirs, une perruque blonde, il est très noble.», elle a utilisé le présent de vérité générale pour écrire ces clichés, ce qui a pour but de renforcer la véracité de ces clichés et de faire en sorte que le lecteur y croit dur comme fer, le présent de vérité générale dressé dans cet extrait un tableau de la femme qui semble né par être réel. Ce passage de l’extrait pour nous faire croire que Suzanne se trouve dans un comte de fée, ce qui est dû à l’utilisation des clichés sur la beauté, la richesse, l’amour en parlant de «Venise». Les stéréotypes de la princesse (Suzanne) consolident l’effet comique de l’extrait’ ce qui semble être le but de Duras.
Comme dit précédemment, Marguerite Duras semble avoir écrit cet œuvre en utilisant comme référence de vérité les clichés et stéréotypes. Duras à particulièrement représenter le cliché de l’amour et Venise mais surtout sur le fait que l’amour ne se trouve que à Venise et elle y fait quelques allusions, l’auteur plante un nouveau décor dans la salle de cinéma, c’est comme si elle effaçait la salle de cinéma et qu’elle la replaçait par Venise ; «C’est au carnaval de Venise que l’amour l’attends.», «leurs ombres reflétées par le canal qu’il faut», «deux colonnes de marbres». Dans son œuvre Duras assimile l’homme à un beau brun ténébreux mais qui porte une perruque blonde et aussi riche, «Il a des yeux sombres, des cheveux noirs, une perruque blonde, il est très noble.», cette contradiction est troublante et elle renforce le regard flou et lointain que le lecteur a sur les personnages.
L’auteur a utilisé dans cet extrait des artifices qui renforcent le bonheur et la joie que le cinéma procure. Ce qui permet à notre héroïne d’oublier la réalité et de s’évader dans un comté de fée. L’utilisation de nombreux clichés rende cette scène cinématographique mais faites d’illusion ce qui la rend de courte durée. On retrouve ces procédés aujourd’hui dans les films.
Darren Messali <darrensaid.messali@gmail.com>
15:04 (il y a 0 minute)
À moi
2. L’éloge lyrique de la nuit
Le deuxième paragraphe prolonge cette impression de temps suspendu hors du monde extérieur, dans la « nuit artificielle » de la salle. Ce n’est pas la nuit naturelle, génératrice d’angoisse, mais une nuit amicale, protectrice, dans laquelle Suzanne se sent « invisible, invincible ». Cette paronomase discrète – mais étudiée – marque l’empathie de la narratrice pour son personnage.
Dans une période
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