Aeropaint

[pic 1]                                Newsletter Usine Nouvelle

                                                        Edition du 2 septembre 2013

Actualité économique :

Le groupe français AEROPAINT, un des chefs de file européens de la fabrication de peintures spéciales pour l’aéronautique (et la marine) vient de subir un revers inattendu : le report de l’accord de coopération entre l’entreprise et l’armée de l’air française concernant la mise au point d’un nouveau procédé de peinture permettant de rendre des avions et des hélicoptères moins détectables par les radars (furtivité).

Notre correspondant (*) a été reçu par Gilles HEPARBAL, le Directeur du Service Informatique & Sécurité d’AEROPAINT qui, lors de cet entretien, a déclaré que la société « [AEROPAINT] s’est vue appliquer une surprime exorbitante lors du renouvellement de son contrat d’assurance suite à une non-conformité dans le système de sécurité des bâtiments (règles anti-intrusion).

Monsieur Héparbal s’est étonné de cette décision de la part de la Compagnie d’Assurances dans la mesure où AEROPAINT n’avait jamais eu à subir la moindre remarque de la part des autorités sanitaires ou de contrôle et que les procédures de mise en protection du personnel étaient régulièrement testées. M. Héparbal nous a informés que les relations avec l’Armée de l’Air prévoient, effectivement, que la société AEROPAINT justifie chaque année de sa couverture par une compagnie d’Assurances agréée par leurs soins, et que l’entreprise est bien en conformité avec les dernières normes incendie, environnementales et anti-intrusion.

Gilles Héparbal nous déclarait ne pas croire en un défaut des procédures sécurité, mais reconnaît que les installations devront sans doute être remises au goût du jour. M. Héparbal nous précise qu’AEROPAINT n’est nullement soumise aux exigences de sécurité de type « Seveso ». D’après notre interlocuteur l’incident n’aura aucune incidence sur les accords en cours ni sur la croissance de l’activité.

Notre analyse concernant AEROPAINT est un peu plus circonspecte car nos observations démontrent que l’entreprise fait face depuis un certain temps déjà à des retards de croissance par rapport à ses concurrents ; en effet, le marché des industries de la peinture aéronautique est en augmentation constante, y compris avec l’arrivée de nouveaux acteurs ou avec la création d’activités spécialisées « aéronautiques » chez des spécialistes de la carrosserie ou de la marine.

La pression de la concurrence et les exigences nouvelles émises par les avionneurs, les contraintes à être parmi les premiers à mettre des nouveaux produits sur le marché, la nécessité de s’adapter devra conduire les dirigeants d’AEROPAINT, en particulier leur PDG, Madame Valentine Rip-Olain, à engager une réflexion sérieuse pour ne pas perdre la confiance de leurs principaux donneurs d’ordres.

AEROPAINT a incontestablement les moyens de réagir et il serait dommage que cette entreprise hésite à prendre les mesures nécessaires pour faire face à ces nouveaux enjeux.

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