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Stupeurs et tremblements

Étude de cas : Stupeurs et tremblements. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Mai 2019  •  Étude de cas  •  4 890 Mots (20 Pages)  •  2 057 Vues

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ESG UQÀM





Rapport sur l’analyse du film

Stupeur et Tremblements






Travail présenté à : Béatrice Forget








Date de remise: 6 novembre 2018


Malheureusement comme le mentionne Chappell et Di Martino (2000), « La prise de conscience par la collectivité du problème de la violence au travail et l’inquiétude qu’elle suscite aujourd’hui ont été largement amplifiées par l’écho que les médias ont donné à plusieurs tueries dramatique et spectaculaire perpétrées pas des déséquilibrés disposant d’armes puissantes. » Dans le contexte du cours en organisation conflits et violence, il nous a été demandé de répondre aux cinq questions suivantes portant sur la violence et les conflits en milieu de travail, à la suite du visionnement du film « Stupeur et tremblements », réalisé par Alain Corneau en 2003.

Le film nous transporte au Japon en 1990. Amélie est originaire de Belgique, après avoir quitté le Japon à l’âge de cinq ans, elle y retourne à l’âge adulte pour y travailler en tant qu’interprète chez Yumimoto et vivre la culture japonaise qu’elle admire tant. La jeune femme vivra plusieurs situations injustes, elle accumulera les erreurs et sera humilié à plusieurs reprises. Sa vision du Japon se verra changer et Amélie aura du mal à s’adapter. Elle descendra les échelons jusqu’à devenir responsable de l’approvisionnement des salles de toilettes. Elle refusera néanmoins de démissionner pour garder son honneur, une notion fondamentale de la culture japonaise.

a) Quels sont les types de violence et/ou conflits que vous avez pu identifier dans ce film?

La violence psychologique est l’une des violences les plus observées dans le film. À plusieurs reprises, nous pouvons voir Amélie se faire dénigrer par ses superviseurs de plusieurs façons. Angelo Soares (2002) mentionne suite à une étude que dans le processus de harcèlement psychologique, il est très rare que seulement un type d'agissement y soit présent.  Dans le contexte du film, l’actrice principale tend à croire qu’il s’agit d’une situation normale. Il en est de même pour sa supérieure directe qui lui dit clairement, dans la scène où Amélie la confronte, qu’elle la dénonça d’avoir complété un rapport sans autorisation à ses superviseurs. Comme mentionné par Angelo Soares (2002) au sujet du livre Le Harcèlement moral de Marie-France Hirigoyen, non seulement l'auteure a mis en évidence ce type sournois de violence, mais elle a aussi réussi à faire prendre conscience que cela ne fait pas partie du travail.  À différentes reprises, Amélie sera victime d’un sentiment d’infériorité face à sa superviseure directe et ressentira plusieurs fois des sentiments d’humiliation. Par exemple, au moment où elle est couchée dans les ordures après avoir passé plusieurs jours et nuits au bureau afin de compléter un travail ou encore lorsqu’elle avoue ne pas être capable de compléter la tâche demandée en comptabilité.

La violence physique est un autre type de violence auquel Amélie est confrontée. Comme le dit Courcy, Brunet et Savoie (2004), la violence physique s’exprime par des comportements pouvant causer un tort au corps ou à la propriété de la personne. Bien qu’elle réfère principalement aux blessures ou aux dommages corporels engendrés par une altercation (on pense immédiatement aux coups de poing), elle inclut aussi les gestes de violence visant les objets appartenant ou liés au travail de la victime. Lorsque mademoiselle Mori, la superviseure immédiate d’Amélie, la saisit par le bras et l’entraîne de force pour que celle-ci l’a suive jusqu’à l’autre côté des portes est, entre autres, une des nombreuses fois où nous sommes témoins de violence physique dans le film.

Plusieurs scènes du film mettent en scène Amélie qui se fait crier des insultes par les différents acteurs de la hiérarchie de l’entreprise. La violence verbale est très présente tout au long du film, composées d’insultes et d’injures (Moïse, 2004).

La discrimination est définie comme étant l’action d’isoler et de traiter différemment certains individus ou un groupe entier par rapport aux autres (discrimination sociale, raciale; Jeuge-Maynart, 2008; Larousse, 2009). Tout au long du film, plusieurs employés de la compagnie font référence au fait qu’Amélie soit d’origine allemande ainsi qu’à la forme d’intelligence des gens occidentaux. En plus de dénigrer Amélie personnellement, ils dénigrent son origine ethnique à plus grande échelle. Dans une entreprise comme Yumimoto constitué en totalité de l’élite japonaise, Amélie, étant de nationalité Belge, se voit traitée de façon différente et mise de côté par ses collègues. Son savoir et ses habiletés n’ont pas de valeur concrète à leurs yeux puisqu’elle ne fait pas partie de la société japonaise.

Le harcèlement sexuel est à première vue la seule violence à laquelle la jeune femme n’est pas exposée. D’un autre point de vue, nous croyons qu’il y a quand même une certaine forme de harcèlement sexuel perceptible. Le fait qu’elle doive s’occuper des toilettes des hommes fait en sorte qu’Amélie se sent brimée en tant que femme. Tel que défini par Forget (2018), un conflit de fond est relié aux différences de perspectives et de jugement. À plusieurs reprises, les différents jugements d’Amélie et de sa supérieure immédiate les amène en situation de conflit. L’exécution des tâches de la part d’Amélie, du point de vue des supérieurs, est complètement mauvaise, tandis que du point de vue de la jeune femme cette même tâche est réalisée de la meilleure façon possible. Le premier exemple auquel nous pouvons faire référence est lorsqu’Amélie doit servir le café à un groupe de gestionnaires en réunion dans les bureaux de l’entreprise. Tout en leur servant du café, elle leur a demandé en japonais s’ils avaient besoin de sucre, croyant à ce moment faire preuve de respect et de courtoisie. Malheureusement, pour le gestionnaire, le fait qu’elle ait parlé en japonais était totalement irrespectueux puisque cela signifiait qu’elle voulait connaître des informations confidentielles. La différence d’origine et de culture aurait amené des différences entre ces deux façons de penser.

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