Un Journaliste Est-il Libre De Dire Ce Qu'il Veut ?
Compte Rendu : Un Journaliste Est-il Libre De Dire Ce Qu'il Veut ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar celine546 • 11 Avril 2014 • 802 Mots (4 Pages) • 8 937 Vues
Un journaliste est-il libre de dire ce qu’il veut ?
Le journaliste exerce un métier délicat et assidu. Ces professionnels doivent s’informer, toujours plus, pour mieux transmettre l’information. Mais sont-ils libres de dire ce qu’ils veulent ? A première vue, sans trop s’y attarder, la réponse semble être « oui ». Mais en y réfléchissant de plus près le journaliste n’est pas réellement libre de dire ce qu’il veut.
Il est en effet certain que le journaliste est libre à un certain de degré de dire ce qu’il veut. Comme le dit très bien l’article 11 de la Déclaration universelle des droits de l’homme : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement (…) ». Le rôle du journaliste est d’informer un maximum. Il doit donc être libre de dire ce qu’il veut pour apporter un message au public.
Cependant il suffit de regarder la chose sous un autre angle pour se rendre compte qu’un journaliste n’est pas libre de dire ce qu’il veut. Premièrement le journaliste doit être objectif. Il ne peut pas donner son avis ouvertement sur un sujet qu’il doit traiter. C’est une preuve principale envers le sujet abordé. Prenons l’exemple d’un journaliste homophobe qui devrait écrire un article sur une manifestation pour le mariage homosexuel. Ce professionnel de l’information ne pourrait pas injurier ces invertis même s’il ne soutient pas l’évènement à propos duquel il doit parler.
Ensuite le journaliste n’est pas tout à fait libre dans la mesure où il existe une pression continuellement exercée sur lui. Dans les années cinquante à septante il existait plus de liberté dans le monde des médias en général. Mais à l’heure actuelle, depuis la privatisation, la plupart des journalistes sont « contrôlés » par les politiciens et autres organismes puissants. Ces groupes de pression (également appelés lobby) essayent de les influencer pour satisfaire leurs propres intérêts. De plus les journalistes dépendent d’eux pour exercer leur métier (du point de vue économique,…). La corruption est aussi présente. A partir de ce moment-là le journaliste se trouve privé de toute liberté. John Swinton, un ancien rédacteur du New York Times a d’ailleurs un jour déclaré : « Il n’existe pas, à ce jour, en Amérique, de presse libre et indépendante. Vous le savez aussi bien que moi. Pas un seul parmi vous n’ose écrire ses opinions honnêtes et vous savez très bien que si vous le faites, elles ne seront pas publiées. On me paye un salaire pour que je ne publie pas mes opinions et nous savons tous que si nous nous aventurions à le faire, nous nous retrouverions à la rue illico. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. Nos talents, nos facultés et nos vies appartiennent à ces hommes. Nous sommes des prostituées de l’intellect. Tout cela, vous le savez aussi bien que moi ! » (Cité dans : Labor’s Untold Story, de Richard O. Boyer and Herbert M.Morais, NY, 1955/1979). Cette citation nous montre à quel point le journaliste
...