TP1.1_ORH2010
Étude de cas : TP1.1_ORH2010. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Félix Laliberté • 19 Novembre 2020 • Étude de cas • 1 795 Mots (8 Pages) • 537 Vues
1ère partie Travail pratique : Mandat de consultant
1. Présentation de l’entreprise et du scandale.
Spanghero est une Entreprise familiale française fondée en 1970 et fermée en 2013. L’entreprise se spécialise globalement dans le milieu de l’alimentation, plus précisément dans la conserverie et la mise en marché de produits à base de viande. En 2009, les deux frères à la tête de l’entreprise vendent l’entreprise à la coopérative agro-alimentaire Lur Berri. Spanghero, faisant alors affaire avec de nombreuses compagnies alimentaires, fut placée au centre d’une enquête gouvernementale largement médiatisée.
De prime abord, il faut souligner que la France faisait face, en 2012-2013, à une pénurie de viande de boeuf. C’est dans cette mouvance que Spanghero s’est retrouvé dans l’obligation d’importer ladite viande de boeuf en la faisant passer par plusieurs maillons d’une longue chaîne de distribution. Après analyses, en « mi-janvier, jusqu'à 29 % de viande chevaline se trouve dans les steaks hachés supposés au bœuf des supermarchés Tesco, Iceland et Lidl. » Par la suite, de nombreuses autres compagnies ont retrouvé de la viande de cheval dans leur viande de bœuf.
De façon concise, le scandale est une fraude alimentaire et économique à l’échelle européenne. « Spanghero aurait réalisé un profit de 550.000 euros sur la période (six mois). Au total, ce sont 4,5 millions de produits fabriqués à partir de viande de cheval qui se sont retrouvés dans les rayons des supermarchés. Au moins 13 pays et 28 entreprises en ont été destinataires. »
2. Présentation des parties prenantes reliées à l’entreprise.
Dans cette affaire, plusieurs parties prenantes doivent être identifiées pour brosser un portrait de l’environnement de l’entreprise Spanghero. À l’aide d’un diagramme, nous avons pu identifier toutes les parties prenantes comprises dans le scandale étudié. Voir Annexe 1.
3. Identification et présentation des personnes responsables (fautives) du scandale.
Pour présenter les personnes ayant commis une faute, il est impératif de noter que le scandale Spanghero découle d’une fraude alimentaire bien plus profonde que l’affaire Spanghero elle-même. Les personnes citées dans cette section du travail reflètent seulement et intimement les coupables et accusés du scandale Spanghero.
L’ex-directeur à la tête de Spanghero, Patrice Monguillon ainsi que son ancien collègue à la direction de l’entreprise, l’ancien dirigeant Jacques Poujol, ont été accusés de tromperie liée à la viande de cheval quatre ans après l’affaire, en 2019. Étant à la tête d’une entreprise spécialisée en mise en marché de la viande, il va de soi qu’ils vont chercher à avoir le meilleur prix possible sur le marché. En termes de nombres, Spanghero, avec l’aide de ses traders, « a liquidé près de 750 tonnes de viandes de cheval dont 550 tonnes ont été transformé en 45 millions de plats précuits destiné à 13 pays de l’Union Européenne » . En voyant ces nombres, nous pouvons comprendre qu’il s’agit ici d’une tromperie à grande échelle et Spanghero n’est pas seule derrière tout ça. Nous allons donc nous tourner vers les intermédiaires étant responsables de trouver la viande à bas prix.
Bien qu’ils aient été accusés et arrêtés pour leurs méfaits, les intermédiaires néerlandais Johannes Fasen et Hendricus Windmeijer ont tenté de rejeter les accusations en disant qu’ils avaient déclaré à Spanghero que la viande chevaline était la viande à bas prix convoitée. Cependant, force est de constater que les “traders” Fasen et Windmeijer ont falsifié l’étiquetage des carcasses chevaline pour des étiquettes portant une identification bovine et de provenance de Roumanie. Le tout dans le but de rendre la traçabilité des produits encore plus difficile.
Leurs produits étaient du coup difficile à traquer à cause de leur provenance imprécise, et vous comprendrez pourquoi. Il est stipulé dans les articles de l’Express.fr que la provenance des viandes chevalines manipulées par M. Fasen et M.Windmeijer viennent entre autres de la Roumanie, des Pays-bas et de Chypre. Ce défaut d’identification de provenance a d’ailleurs été une des raisons pour laquelle l’inspecteur anti-fraude Alain Boismartel fut en mesure de retracer le parcours des viandes, puisqu’il n’y a pas de fermes bovines en Roumanie, aggravant les soupçons à l’égard de Spanghero et son rôle dans la fraude alimentaire.
Le verdict fut tranché le 26 Janvier 2018. Les quatre hommes d’affaire ont été jugés coupable de tromperie et d’escroquerie en bande organisée. En ce qui concerne les dommages collatéraux, quelques 240 salariés employés ont perdu leurs emplois.
4. Quels sont les dilemmes éthiques auxquels ces personnes ont été confrontés ?
Pour déterminer s’il y a présence d’un dilemme éthique, il faut d’abord se demander si la situation analysée contient les quatre critères essentiels à l’identification d’un dilemme éthique ; 1. Le choix d’une option parmi plusieurs ; 2. Une prise unilatérale de décisions ; 3. La prise de décision a un impact négatif sur une personne ou un groupe de personne ; 4. Il y a une considération éthique dans les décisions.
Pour répondre à ces critères, il importe de se questionner sur les raisons qui ont poussé les dirigeants à prendre la décision d’acheter la viande de cheval. Nous avons constaté que la rareté des produits bovin ont malheureusement fait augmenter le prix du
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