Si l’Etat souhaite aider les personnes en difficultés doit-il privilégier les transferts en nature ou en argent ?
Dissertation : Si l’Etat souhaite aider les personnes en difficultés doit-il privilégier les transferts en nature ou en argent ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Julie Dalleau • 28 Novembre 2018 • Dissertation • 2 428 Mots (10 Pages) • 528 Vues
Si l’Etat souhaite aider les personnes en difficultés doit-il privilégier les transferts en nature ou en argent ?
L’Etat est un agent économique complexe qui ne prête pas facilement à une analyse standard.
Ainsi, sa présence dans le monde économique, ses missions propres ont toujours été, dans l’histoire, un important objet de controverse. Ses objectifs sont l’Etat arbitre à la recherche d’un consensus social c'est-à-dire qu'’il correspondant à un Etat réalisant un consensus au niveau de la société ; place au-dessus des individus, il prend en charge des intérêts communs.
Pour les économistes tel que Ricardo, Smith ou encore Walras et Friedman, l’Etat ne doit intervenir que dans ces deux situations précises : pour le déroulement de l’activité économique privée, ainsi l’Etat fournit des services collectifs afin de mieux développer les initiatives individuelles. Cet Etat minimal est celui qui se contente de faire respecter le droit privé en assurant la sécurité des biens et des personnes. Et pour corriger les résultats défectueux de l’activité économique privée. L’Etat pallie ainsi les « imperfections » du marché en luttant contre les monopoles ou en mettant en place un « politique sociale » , réductrice des inégalités issues du marché.
L’Etat se conçoit par défaut , son intervention se justifie là où le marché est défaillant, càd lorsque les mécanismes de l’offre et de la demande ne conduisent pas à une situation optimale.
Son second objectif, il est partisan engagé dans la régulation des rapports sociaux.
Elle a 3 missions dont : Etat stabilisateur càd il cherche a maintenir la demande globale au niveau désiré. Cette fonction relativement nouvelle nécessite des moyens appropriés ; ce sont principalement les politiques monétaires, budgétaire, industrielle et la planification.
Etat protecteur : L’Etat peut être amené à intervenir en produisant lui-même a la place du secteur privé défaillant : il assure ainsi la satisfaction des besoins collectifs.
Etat redistributeur : Par nature le libéralisme et économie de marché créent des inégalité dans la société : c’est l’excès d’inégalité que l’Etat est amené a réduire a travers la fonction de redistribution.
Cette redistribution va se faire par des transferts en nature ou sous forme monétaire.
Les mesures de la distribution des revenus et du taux de pauvreté sont basées sur les revenus des familles.
I - Transferts en nature
Comme nous avons pu le constater, les mesures de la distribution des revenus et du taux de pauvreté sont basées sur les revenus des familles. Cependant, via de nombreux programmes gouvernementaux, les familles pauvres reçoivent des items non monétaires comme des bons d’alimentation ou des services médicaux.
Les transferts distribués aux pauvres sous forme de biens et services plutôt que sous forme monétaire sont appelés des transferts en nature. Il s’agit de prestations universelles qui sont distribuées en fonction des besoins.
Les prestations universelles visent à répondre à certain nombre de besoins jugés fondamentaux en offrant des prestations qui ne dépendent pas du revenu des personnes (allocation familiale, remboursement des dépenses de santé...). Elles sont en général financées par l'impôt et prises en charge par l'Etat => Modèle Beveridge ou Scandinave
D’une certaine façon, le champ de ces prestations (prestation maladie en nature, allocation familiale) couvre ce que la société considère comme étant des besoins fondamentaux qui doivent être satisfaits pour tout individu indépendamment du niveau de revenu. Ainsi, les allocations familiales visent à compenser la diminution du niveau de vie que subissent les ménages avec enfants par rapport aux ménages sans enfants.
Les prestations d’assistance ont directement comme objectif d’assurer une redistribution financière minimale (RMI, minima sociaux, allocation logement, etc.). Leur versement est soumis à conditions de ressources et n’est pas lié à une quelconque contribution de la part des bénéficiaires. Elles doivent permettre aux individus et aux familles sans ressources de survivre sans trop les désinciter au travail.
Les prestations d'assurance visent à compenser les pertes de revenus dues à la maladie, le chômage ou la retraite. Elles sont financées par des cotisations sociales prélevées sur les salaires ou sur les revenus et ne sont distribuées qu'à ceux qui ont cotisé. Elles établissent une solidarité intergénérationnelle et collective entre les cotisants et ceux qui reçoivent une prestation => Modèle Bismarckien corporatiste ou continental (Allemagne, France...)
Les mesures les plus courantes du degré d’inégalité ne prennent pas en considération ces transferts en nature. Les transferts en nature sont reçus surtout par les personnes les plus pauvres de la société. Le fait de ne pas les inclure dans le calcul du revenu a un impact important sur la mesure du taux de pauvreté. Il est toutefois difficile d’obtenir des données précises sur la valeur de ces transferts en nature.
Les transferts en nature étant importants, cela complique l’évaluation du niveau de pauvreté. Au fil du temps, les politiques gouvernementales qui soutiennent les pauvres évoluent et accordent plus ou moins d’importance à l’aide sous forme monétaire par rapport à l’aide sous forme de transferts en nature.
En conséquence, les changements observés dans le taux de pauvreté reflètent en partie les changements dans le type d’aide apportée par le gouvernement et non seulement l’évolution de la pauvreté.
Pour les sciences économiques, l’intervention de l’Etat est tellement importante qu’elle en constitue une branche appelée l’économie publique. L’état joue un rôle croissant dans l’économie, en effet, depuis la fin de la première guerre mondiale, on constate une augmentation des parts des dépenses publiques dans le PIB.
Aide monétaire
Un transfert de monnaie est tout simplement un paiement du gouvernement pour aider à améliorer la vie de ses citoyens. Exemples de programmes de transfert de fonds aux États-Unis comprennent la sécurité sociale et les prestations de chômage. Les paiements de transfert en espèces peuvent être effectués en une somme forfaitaire ou dans des sommes fractionnaires. Fréquemment ceux-ci sont appelés transferts monétaires inconditionnels, parce que le gouvernement n’impose pas de restrictions sur la façon dont l'argent de l'aide peut être dépensé, et les bénéficiaires ont la plus grande liberté sur les biens et services qu'ils achètent.
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