Qu'est-ce que la délocalisation ?
Cours : Qu'est-ce que la délocalisation ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mika10k • 25 Mars 2016 • Cours • 2 427 Mots (10 Pages) • 803 Vues
Lycée Albert Camus
Mickaël
KEIGNAN
1ère STMG
Etude De Gestion
Session 2015/2016
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Sommaire :
Carte mentale :
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Qu'est-ce que la délocalisation ?
La délocalisation économique est le transfert par une société internationale d'activités, de capitaux et d'emplois dans des régions du monde offrant pour elle un avantage compétitif :
- Coûts plus bas (main d'œuvre peu coûteuse, meilleur accès aux ressources naturelles, fiscalité moins élevée, règlementations sociale et environnementale moins exigeantes).
- Pôle de compétence technologique, ou du moins de personnel plus qualifié.
- Infrastructures mieux adaptées ou d'un environnement plus avantageux.
La délocalisation, et son contraire la relocalisation sont les deux possibilités de choix de localisation des activités productives de biens et de services. Facteur fondamental d’aménagement du territoire, elles sont le domaine d'étude de la géographie économique. Pour les entreprises, ce choix se fait en fonction de l'attractivité des territoires. Pour les gouvernements, le choix de localisation se fait en fonction d'autres critères souvent opposés comme les recettes fiscales et sociales, le plein emploi, la synergie économique et technique, la répartition démographique, l'utilisation des infrastructures et des équipements existants.
Pourquoi les entreprises délocalisent-elles ?
La délocalisation de tout ou partie de la production s’inscrit le plus souvent dans d’une stratégie plus globale de réorganisation du processus de production, motivée par une intensification de la concurrence. Transférer une partie de ses activités à l’étranger relève, pour l’entreprise, d’un arbitrage qui n’est pas uniquement lié à des considérations de coûts, mais qui s’inscrit plus largement dans une problématique d’attractivité des territoires et d’évolution de la division internationale du travail. Une étude menée pour le ministère du Travail auprès de dirigeants d’entreprises implantés en France et ayant eu recours à de tels processus, montre que les choix de délocaliser résultent d’une pression concurrentielle accrue liée à quatre facteurs :
–la montée en compétence extrêmement rapide des pays émergents, tels que la Chine ou les pays de l’Europe de l’Est, où la disponibilité de la main-d’œuvre qualifiée s’accroît, ainsi que la productivité du travail
–la montée en puissance de firmes des pays émergents, où l’effort d’investissement est très élevé, de sorte que d’anciens sous-traitants se transforment en concurrents directs
–les politiques d’achat agressives des donneurs d’ordre qui exercent des pressions déflationnistes dans les secteurs d’activité
La recherche de nouvelles sources d’obtention de gains de productivité par une « dé-mécanisation » des processus de production, c’est-à-dire une substitution du travail au capital en faisant appel massivement au travail peu qualifié. La décision de délocaliser relève trois types de stratégies :
–la première consiste à suivre la demande. Elle est motivée par trois raisons essentielles : conquérir un marché en croissance, suivre des donneurs d’ordre, s’adapter aux politiques protectionnistes des États qui souhaitent promouvoir l’installation d’entreprises dans leur pays
–la seconde est fondée sur une segmentation verticale du processus de production. Elle vise avant tout la réduction des coûts de main-d'œuvre
–la troisième repose sur une réorganisation de l’ensemble du processus de production sur une base mondiale et non strictement verticale. Apanage des très grandes firmes, elle explique en partie les délocalisations intra européennes.
Ainsi, bien que s’inscrivant dans des contextes variés, les choix de délocalisation étudiés sont le produit d’un très petit nombre de facteurs déterminants, qui apparaissent comme des conditions nécessaires mais pas toujours suffisantes à la décision de délocaliser. Celle-ci résulte bien souvent de la conjonction de ces facteurs et d’autres encore. Sur ce registre, ni la fiscalité ni la règlementation sociale en France ne sont perçues comme des causes de la délocalisation, mais plutôt comme des contraintes auxquelles les entreprises doivent faire face.
En revanche, la dévalorisation de l’image de l’industrie, la complexité des circuits administratifs, la judiciarisation des conflits sociaux ainsi que les rigidités de l’organisation du temps de travail jouent le rôle de facteurs aggravants dans l’esprit des dirigeants d’entreprise. À ces éléments, il faut ajouter les critiques émises à l’encontre d’une part des politiques européennes en matière monétaire et commerciale, et d’autre part du faible soutien à l’innovation apporté par les pouvoirs publics français.
Questionnement Quintilien :
-Qui ? : L'entreprise RENAULT (Automobile)
-Quoi ? : La Délocalisation
-Où ? : Au Maroc
-Quand ? : Février 2012
-Comment ? : Renault a ouvert une entreprise géante à Tanger
-Combien ? : 314 hectares de terrain pour 1,1 milliard d'euros d'investissements
Renault au Maroc: les dégâts de la délocalisation
En 2012 Renault a ouvert les portes de son usine géante à Tanger : 314 hectares de terrain pour 1,1 milliard d'euros d'investissements. Ils y sont construit les véhicules low cost du groupe, alors que les capacités de productions de l'usine roumaine du constructeur sont désormais saturées. En plein débat sur la désindustrialisation de la France, et alors que le chômage atteint des niveaux records, le moment est mal choisi. L'occasion de faire le point sur l'état des délocalisations automobiles en France.
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