Monnaie et financement
Cours : Monnaie et financement. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar juju7791 • 9 Avril 2017 • Cours • 4 687 Mots (19 Pages) • 774 Vues
Monnaie et financement
Introduction
- La monnaie est un actif parfaitement liquide (capacité d’un actif à être mobilisable, utilisable de façon immédiate et de façon sans coûts).
- Un pouvoir libératoire général
- Création par le système bancaire à l’occasion des opérations de crédit
- Politique menée par la BCE
- L’offre de monnaie
- Les fonctions
Selon Aristote, la monnaie est constituée des ensembles des moyens de paiements permettant de régler les transactions commerciales entre agents économiques sur un territoire donné.
3 fonctions de la monnaie selon Aristote :
- Unité de compte : la monnaie permet d’exprimer par le biais des prix la valeur des biens et permet ainsi de les rendre comparables entre eux.
- Intermédiaire des échanges : l’existence d’une monnaie permet de réduire considérablement la complexité des échanges, sans monnaie les biens s’échangent contre d’autres biens c’est l’économie du troc.
- Réserve des valeurs : la monnaie peut être conservée comme réserve de pouvoir d’achat en vue de transactions futures. La détention d’encaisse monétaire permet de différer l’utilisation du revenu on parle alors de thésaurisation. Ce phénomène d’épargne peut se justifier en période d’inflation.
- Les formes de la monnaie
- Monnaie marchandise : biens contre biens (bétail, sucre, sel, tabac, …)
- Monnaie métallique (métaux précieux)
- Monnaie fiduciaire (fondée sur la confiance dans l’émetteur des billets)
- Monnaie scripturale (jeux d’écriture dans les comptes des banques)
- La monnaie dans l’économie
- Création et destruction de la monnaie
- Lorsque la banque octroi un crédit à un agent économique soit il le fait à partir de ressources préalables, soit elle créée de la monnaie ; cette monnaie créée est alors une créance pour la banque et une dette pour l’emprunteur.
- La création monétaire est le résultat d’un processus de monétisation de créances.
- Les crédits peuvent donner lieu à une création de monnaie.
- Les remboursements donnent lieu à une destruction d la monnaie.
- La mesure de la monnaie : les agrégats monétaires
Une offre de monnaie abondante peut avoir des effets stimulants sur l’économie. Le montant de cette offre de monnaie dépend en grande partie des conditions de crédit octroyer aux agents économiques mais cette quantité de monnaie en circulation peut comporter des risques notamment si elle est trop importante c’est pourquoi la mesure de la masse monétaire (quantité de monnaie disponible dans une économie donnée) constitue un enjeu important pour les autorités chargées de la politique monétaire.
On effectue un classement en plusieurs agrégats monétaires (classée par ordre de liquidité décroissante) :
- Liquidité : propriété d’un actif d’être transformé en un autre actif sans délai et sans coût de transaction
- M1 = pièces et billets en circulation + dépôts à vue
- M2 = M1 + Dépôts à terme d’une durée < ou = à 2 ans + dépôts avec préavis d’une durée + ou < à 3 mois (ex : livrets A, comptes épargne-logement…)
- M3 = M2 + pensions + titres de créance > 2 ans + titres d’OPCVM (organisme de placement collectif en valeurs mobilières) et instruments du marché monétaire (ex : obligations)
Pour suivre la quantité de monnaie en circulation la BCE étudie l’évolution de l’agrégat M3.
- La demande de monnaie
La demande de monnaie émane des agents économiques qui ont un besoin de financement. Les explications théoriques de cette demande de monnaie sont différentes dans la pensée keynésienne et dans la pensée libérale monétariste.
- Keynes et la préférence pour la liquidité : motifs de transaction, de précaution, de spéculation.
- Friedman (libéral monétariste) : l’optimisation de la composition du patrimoine.
- Déterminants communs : taux d’intérêts et revenu.
L’approche keynésienne met l’accent sur les motifs de la préférence pour la liquidité à savoir le motif de transaction, de spéculation et précaution (épargne).
Pour Friedman, la monnaie est une composante du patrimoine, la quantité de monnaie détenue dépend de l’optimisation de la composition du patrimoine des agents, il s’agit donc d’un arbitrage entre actif réel, monnaie et titres.
- Impact de la quantité de monnaie en circulation sur l’activité économique
- Les effets positifs d’une demande de monnaie importante
Pour les keynésiens une demande de monnaie importante peut avoir des effets stimulants sur l’économie si les banques sont prêtes à y répondre. En effet, si l’accès au crédit est facilité les agents économiques vont avoir la possibilité de se procurer des moyens de paiement leurs permettant de consommer et d’investir davantage. L’injection de monnaie dans l’économie par le biais de la consommation et de l’investissement va avoir pour conséquence d’augmenter la demande liée aux entreprises. Cette demande effective à la hausse va encourager les entreprises à développer leurs activités et aura des conséquences positives sur le court terme sur la croissance.
- Les risque d’une offre de monnaie abondante : l’inflation (Irving Fischer/ Milton Friedman)
Fischer par sa théorie quantitative démontre qu’une masse monétaire trop importante engendre une hausse générale des prix.
Théorie quantitative : M.V =P.T
M = masse monétaire
V = vitesse de circulation
P = niveau général des prix
T = Volume des transactions
Fischer démontre que la vitesse de circulation et le volume des transactions sur une année sont stables. Pour Fischer ainsi que pour les monétaristes dont le chef de file Milton Friedman la cause principale de l’inflation est donc l’augmentation de la quantité de monnaie en circulation dans une économie, pour eux c’est alors aux banques centrales de trouver un juste équilibre entre le niveau de la masse monétaire et la quantité de monnaie à disposition des agents économiques.
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