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Le rôle de l'Etat dans une économie ouverte

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Par   •  13 Mars 2017  •  Dissertation  •  2 247 Mots (9 Pages)  •  1 069 Vues

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TD n°5

Le rôle de l’état dans une économie ouverte

        L’état avec la mondialisation, l’ouverture au commerce international et le libre marché ne peut pas se permettre une trop forte implication sur les marchés. Cependant, il joue tout de même un rôle important dans cette économie ouverte.

Une économie ouverte est une économie qui interagit librement avec les autres économies, c’est-à-dire qui pratique les échanges avec les autres pays. Le taux d’ouverture de l’économie se mesure par le rapport des exportations au PIB.

L’Etat désigne la personne morale de droit public qui, sur le plan juridique, représente une collectivité, un peuple ou une nation, à l'intérieur ou à l'extérieur d'un territoire déterminé sur lequel elle exerce le pouvoir suprême, la souveraineté.

L’état dispose-t-il d’une liberté d’intervention économique dans un contexte de libres marchés ?

Afin de répondre à cette question, nous étudierons dans un premier temps l’économie ouverte et la puissance du « libre marché », puis dans un second temps les fonctions économiques actuelles de l’état.

  1. L’économie ouverte et le pouvoir du libre marché

  1. Les lois du marché, dominantes de l’économie ouverte

L’idée d’un marché autorégulateur est ancienne, et nombreux sont les économistes qui ont établi diverses hypothèses afin d’en démontrer le bon fonctionnement. Il est courant de rattacher ces conceptions aux pensées classique et néoclassique, adeptes du libéralisme économique.

Tout d’abord, Adam Smith dans Recherches sur la Nature et les causes de la richesse des nations nous dit que l’état doit être réduit à un degré d’intervention minimum. En effet, avec la théorie de la « main invisible », il nous affirme que les avantages procurés par le marché pour les intérêts privés entrainent un intérêt général. Ainsi, l’économie ouverte doit être soumise aux règles du marché, sans aucune intervention extérieure.
Cette primauté du marché est également défendue par Ricardo, notamment dans son ouvrage Des principes de l’économie politique et de l’impôt où il donne la théorie des avantages comparatifs selon laquelle le libre-échange est mutuellement avantageux économiquement pour les pays qui commercent entre eux.
Les néoclassiques, et notamment Léon Walras, ont, pour leur part, insisté tant sur la théorie de l’équilibre général généré par le marché lui-même, que sur la rationalité des acteurs grâce à la coordination supposée parfaite de leurs actions par le seul biais du marché qui conduit à la meilleure situation possible.

Nous allons maintenant présenter le fonctionnement d’une économie ouverte. La multiplication des échanges commerciaux internationaux se présente comme la principale caractéristique d’une économie ouverte, contrairement à une économie fermée qui fonctionne en autarcie. La réalisation de ces différents commerces suppose donc une totale liberté dans la marge de manœuvre des acteurs économiques, notamment les entreprises ou firmes multinationales.
La libéralisation du marché se retrouve donc notamment dans la dénonciation des pratiques de contrôle des prix, bien que ces dernières soient toujours actives dans certains domaines, la flexibilité des salaires, et surtout la loi de l’offre et de la demande. Celle-ci est un des éléments essentiels expliquant le bon fonctionnement d’une économie de marché. En effet, elle indique comment se rencontrent les intérêts souvent contradictoires des offreurs et des demandeurs. Le niveau des prix détermine alors un équilibre stable.

Dès lors, ces développements sembleraient confirmer la conception d’une économie libre de ses mouvements et sans contrainte ni intervention de l’état.

  1. L’évolution du rôle de l’état, un recul des activités économiques

Historiquement, nous avons pu constater que les interventions de l’état sont généralement expliquées par le contexte factuel (crises économiques, sociales, conflits...), et donc par la nécessité de résoudre ces problèmes qui ne pouvaient manifestement pas être résolus par l’économie de marché. L’état a donc progressivement pris le rôle de correcteur des problèmes du marché, ainsi que le rôle de régulateur du fonctionnement général de l’économie. Les théories keynésiennes développées dans les années 1930 trouvent ici une application concrète.

Mais l’utopie interventionniste d’un état « gendarme » n’a duré qu’un temps, et le poids important des échecs relatifs des politiques économiques d’inspiration keynésienne depuis la fin des années 60 ont entrainé une remise en cause du rôle de régulateur de l’état. Les années 70 ont marqué l’entrée en crise de l’Etat-providence, ainsi que l’apparition d’une triple inflexion du rôle économique de l’état. Tout d’abord, la légitimité de l’action de l’état a été sérieusement remise en cause, en particulier concernant l’intérêt réel des actions publiques qui sont souvent critiquées pour ne pas concourir à l’intérêt général. Ensuite, l’efficacité de l’action économique a été contestée. Enfin, la mondialisation a imposé à l’Etat de renoncer à certains instruments comme le blocage des prix, les changes, qui pouvaient être confiés à une autorité supranationale.

L’Etat ne peut désormais plus prétendre à une fonction de régulation du marché puisque ses mécanismes combinés à la mondialisation économique évitent toute intervention étatique. En effet, l’époque n’est plus à la pratique de l’interventionnisme mais, à l’inverse, dévoile une activité moindre en raison de prérogatives économiques déclinantes tant quantitativement que qualitativement dans un modèle d’économie ouverte.

Actuellement, les privatisations répondent aux nationalisation des précédentes décennies. Les exemples sont quasiment aussi nombreux qu’il existe d’entreprises publiques, en effet, cette catégorie voit son effectif se réduire au fur et à mesure que l’Etat décide de les ouvrir à la concurrence en les insérant dans le domaine privé. A titre d’illustration, EDF, ainsi que GDF ont été les représentations les plus médiatisées de cette privatisation, caractéristique du désengagement de l’Etat de la sphère économique.
D’autre part, l’Etat ne contrôle plus autant les éléments du marché. Les prix fluctuent au gré de la loi de l’offre et de la demande, en fonction des activités, des productions etc. Le prix d’équilibre résulte de la combinaison de différents facteurs qui ne prennent plus en compte les influences étatiques aujourd’hui quasiment nulles. De même, l’Etat n’intervient plus sur le niveau de production, celui-ci étant librement déterminé par les acteurs économiques privés au gré des données économiques résultant du libre marché.

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