Le chômage
Commentaire de texte : Le chômage. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar anaisabeele • 4 Mars 2015 • Commentaire de texte • 1 805 Mots (8 Pages) • 824 Vues
Comparé à d'autres pays, le taux du chômage au Luxembourg est assez limité.
Mais il ne faut pourtant pas sous-estimer ce phénomène, car chaque chômeur est un
chômeur de trop, et à chaque chômeur se posent des problèmes sérieux qui peuvent
avoir des conséquences plus ou moins néfastes. (Précisons également tout de suite,
5 pour éviter tout malentendu dans la suite, ce que nous entendons exactement par le
terme „chômeur". Nous appelons ainsi une personne qui a perdu involontairement son
emploi, qui a été licencié contre son gré, qui voudrait bien travailler, mais qui ne trouve
plus d'emploi).
Quels sont, pour commencer, les différents problèmes qui se posent à un
10 chômeur? Tout d'abord, être au chômage ne signifie pas seulement être privé de la
possibilité de gagner de l'argent. Bien que la perte de son travail et par là de son salaire
le soumette à de nettes restrictions financières, le chômeur ne doit pas vivre dans
l'extrême misère, comme dans le passé ou comme d'autres parties de notre globe.
Mais pratiquement toujours il vit dans une situation d'assisté et souffre d'un sentiment
15 d'exclusion. Pendant qu'il travaillait encore, il pouvait avoir confiance en soi, se sentir
utile, être convaincu de servir à quelque chose. Au chômage, il se sent rejeté, inutile,
exclu, incapable, superflu. De plus le chômage continue à être considéré par beau-2
coup comme une maladie sociale honteuse. Dans l'esprit de telles gens, chômage
reste synonyme de paresse. Ainsi souvent, chez le chômeur, un sentiment de culpabili-
20 té et de honte s'ajoute aux traumatismes décrits ci-dessus. En outre, privés de leur
emploi, les chômeurs sont également privés de leurs moyens d'organisation et de dé-
fense habituels, et notamment de l'action syndicale. Toutes ces conséquences ne restent
ensuite pas sans effet sur le chômeur. Les uns optent pour la violence (agressions,
vols, voire homicides), d'autres retournent leur agressivité et leur dépression
25 contre soi et se réfugient dans l'alcool ou d'autres drogues. D'autres encore „craquent"
et doivent être hospitalisés dans des hôpitaux psychiatriques. Et les cas de suicides ne
sont même plus rares.
On voit donc que le chômage est loin d'être un „petit" problème. Essayons
maintenant de voir quelles sont certaines des causes qui en sont responsables.
30 Tout d'abord, il y a les crises économiques. Une telle crise peut être provoquée par
l'augmentation du prix des matières premières (p.ex. le pétrole), qui a son tour entraîne
une hausse massive des produits dérivés de ces matières premières. En simplifiant à
l'extrême, on aurait l'enchaînement suivant: la hausse du prix des matières premières
fait diminuer la production; cette dernière fait monter les prix, ce qui entraîne une
35 baisse de la demande, et cette dernière fait de nouveau diminuer la production. Or
moins de production signifie moins de travailleurs nécessaires, donc licenciements,
donc chômage. Une autre cause du chômage que l'on avance est l'explosion démographique
qui a commencé au lendemain de la 2e Guerre Mondiale et dont nous subissons
actuellement les conséquences. La montée du chômage depuis les années
40 soixante est souvent rapprochée de la montée des jeunes. Elle coïncide, en effet, avec
l'arrivée massive sur le marché du travail des générations nombreuses issues du „baby-boom"
de l'après-guerre. En outre le chômage est en relation avec l'accroissement 3
du nombre d'élèves. Toujours plus de jeunes aspirent à des métiers valorisés socialement.
Or ces métiers étant plus rares, les débouches sont vite bloqués, de sorte qu'au
45 chômage „traditionnel" (dans le secteur industriel et administratif) s'ajoute le chômage
intellectuel (professeurs, ingénieurs, médecins). Dans le contexte des études, il faut
également parler des élèves qui quittent l'école trop tôt, sans diplôme et sans qualification
professionnelle. Pour eux, le chômage est quasiment préprogrammé. Comme
responsables du chômage, on doit ensuite citer la rationalisation et l'automatisation.
50 En temps de bien-être général, les patrons industriels pouvaient encore s'offrir le „luxe"
de garder des ouvriers qui n'étaient pas indispensables. Mais en temps de crise, ils invoquent
cette dernière pour les renvoyer et pour garder un minimum de personnel pour
un maximum de production. De plus, la concurrence étant grande, les industriels ont
cherché à moderniser leurs installations pour réduire les coûts et pour élargir leur ca-
55 pacité de production. Ainsi l'installation de robots et d'ordinateurs chasse les ouvriers
de leur lieu de travail.
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