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La crise financière et son impact sur le Maroc

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Par   •  1 Mars 2015  •  Analyse sectorielle  •  2 426 Mots (10 Pages)  •  617 Vues

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La crise financière et son impact sur le Maroc

Introduction :

Qu'est-ce qui s'est passé en Asie en 1997 ? des pays comme la Corée du Sud, la Thaïlande, l'Indonésie, le Singapour et Hong Kong qui étaient par le passé un grand espace de croissance et de développement, ont subi des crises financières : les banques et les autres intermédiaires financiers étaient mis sous pression et beaucoup d'entre eux se sont effondrés. Pour un grand nombre de nous, ces crises étaient peut être un nouveau phénomène. Cependant, il y avait des crises dans d'autres pays comme le Mexique et le Brésil. Mais, encore faut-il constater ces deux dernières année qu'il y a pire que celles-là; George Soros a noté dans l'introduction de son ouvrage intitulé « The New Paradigm for Financial Markets » que nous sommes à présent au milieu de la plus grave crise financière depuis 1930. Certes, elle ressemble en quelque sorte aux autres crises que certaines économies ont connues ces 25 dernières années, mais il existe en l'occurrence une différence profonde : la crise actuelle marque la fin de l'ère de l'expansion du crédit basé sur le dollar comme la devise internationale. Les crises périodiques faisaient partie d'un large processus d'expansion-contraction (boom-bust); la crise actuelle est l'apogée d'un super-boom qui a duré plus de 25 ans.

En effet, la crise financière à laquelle nous assistant actuellement, connue sous le terme de crise de crédits de subprimes américains, est le nom d'un tournant historique dans notre économie et notre culture. Elle est le résultat de la démesure d'une bulle immobilière qui a débuté aux Etats-Unis en 2006 et qui, maintenant, s'est propagée à d'autres pays sous forme de faillites financières et d'un crash global du crédit. Ceci dit, le besoin de comprendre la logique des crises financières est plus grand que jamais.

Quels sont donc les principaux raisons de cette crise financière et quel est son impact sur l’économie nationale ?

Développement :

La crise financière actuelle retient une attention particulière de tous les économistes et en particulier des théoriciens des crises financières. Pourtant, le contraste est très remarquable entre d'une part l'approche majoritaire à propos des facteurs déclenchant les crises financières dans les années trente et la vision de beaucoup d'économistes aujourd'hui, d'autres parts. Dans la crise de 1929, le marché constituait un problème et l'intervention des gouvernements était la solution; aujourd'hui un grand nombre d'économistes admettent que les politiques macroéconomiques incohérentes et inappropriées des gouvernements ou l'aléa moral dans le système financier causé par les garanties gouvernementales sont à l'origine des crises récentes, d'où les gouvernements sont une cause des crises financières et non pas une solution : les forces du marché sont une solution.

En effet, l'étude des crises financières était historiquement un domaine important dans les sciences économiques. Or, avec la disparition des crises bancaires dans la période d'après-guerre, l'intérêt pour elles s'est de moins en moins réduit, d'autant plus que les historiens s'en sont de plus en plus accaparés. Maintenant que les crises1 sont réapparues avec des conséquences plus ou moins ravageuses, beaucoup de travail et de recherche reste à faire.

Les crises financières ont fasciné et fascinent encore plus d'un économiste, monétariste qu'il soit ou issue du courant keynésien. Cependant, il est difficile en effet jusqu'à présent de donner une définition précise de la crise financière, car les économistes et théoriciens qui les étudient s'accordent peu à ce sujet. Mais ce qui nous importe le plus dans cette partie est simplement de spécifier leurs symptômes et surtout leurs causes.

La crise de 2008 a débuté avec les difficultés rencontrées par les ménages américains à faible revenu pour rembourser les crédits qui leur avaient été consentis pour l’achat de leur logement.

Ces crédits étaient destinés à des emprunteurs qui ne présentaient pas les garanties suffisantes pour bénéficier des taux d’intérêt préférentiels (en anglais « prime rate »), mais seulement à des taux moins préférentiels (« subprime »).

L’endettement des ménages américains a pu s’appuyer sur les taux d’intérêt extrêmement bas pratiqués pendant des années par la Banque centrale des Etats-Unis (la « FED ») à partir de 2001 après la crise boursière sur les valeurs « internet ». En outre, les crédits étaient rechargeables, c'est-à-dire que régulièrement, on prenait en compte la hausse de la valeur du bien, et on autorisait l’emprunteur à se réendetter du montant de la progression de la valeur de son patrimoine.

Cela a soutenu la forte croissance des Etats-Unis.

Les crédits « subprime » ont été gagés par une hypothèque (mise en gage d’un bien immobilier, par son propriétaire, afin d’obtenir un crédit auprès d’un établissement financier. En cas de non paiment des sommes dues, l’établissement créditeur peut utiliser cette garantie en faisant saisir le bien concerné et en le vendant par voie judiciaire afin d’obtenir le remboursement de la somme prétée et des charges.

La mise en hypothèque ne dépossède pas le propriétaire de son bien tant qu’il honore ses obligations de remboursement. Elle limite la liberté de revendre son bien tant que le remboursement complet du crédit n’est pas intervenu sur le logement acheté, l’idée étant que les prix de l’immobilier aux Etats-Unis ne pouvaient que grimper. Dans ces conditions, une défaillance de l’emprunteur devait être plus que compensée par la vente du bien hypothéqué.

Autre caractéristique, ces crédits ont été souvent accordés avec des taux variables. Plus précisément, les charges financières de remboursement étaient au démarrage très allégées pour attirer l’emprunteur. Elles augmentaient au bout de 2 ou 3 ans et le taux d’emprunt était indexé sur le taux directeur de la FED.

Ce qui s’est passé est finalement assez facile à comprendre :

- La Banque Centrale a progressivement relevé ses taux de 1 % en 2004 à plus de 5 % en 2006 pour tenir compte de l’évolution de l’inflation et de la croissance américaine. Les charges financières des emprunts se sont considérablement alourdies. Un nombre croissant de ménages

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