L'ecole Blog

Je ne vais pas faire un rappel des faits, car si vous lisez mon blog, vous connaissez tous très bien, de près ou de loin, des gens de la dynastie Gobelins superstars, ces idoles de la blogosphère, qui naviguent pour certains entre Paris, San Francisco, et d'autres entre London et ... et le Nord-pas-de-Calais!

Ca n'est donc pas de ces gens-là dont je veux parler...

Dans un contexte socio-politique où le Made in France est de plus en plus mis en avant, et où on ne cesse de se questionner sur le coût du travail, mais aussi de la place de l'industrie française face à celles de ses concurrents, intéressons nous à un segment de l'industrie aux enjeux tout aussi complexe : le dessin-animé!

Le cycle du caca :

Les producteurs galèrent à trouver des financements, mais réussissent finalement à faire un montage financier à la baisse

les Intermittents coûtent chers en charges patronales, il va falloir bosser en sous-effectif et recruter d'abord sur salaire, et ensuite sur Pedigré & compétences

Pour faire des économies, on ne paiera/déclarera pas "la semaine des retakes" (les Assedics prendront le relai)

On élargit le trou dans la caisse des intermittents et celle du gouvernement, mais c'est pas grave (c'est pas notre problème, on galère déjà bien assez dans notre coin)

Le public français fait la guele, parce qu'il a le choix entre "L'Age des Glaces 4" et "Le Magasin des Suicidés" (le choix est fait bien avant la queue)

A Noël, il va encore falloir racheter le DVD de "CARS 2" pour remplacer celui que les enfants ont rayé à force de le sur-visionner

Les résultats sont décevants; "Ah bon? on vend moins bien que Pixar?" - ("Le Magasin des Suicides" = 9M ; "UP" = 175M)

Résultat : Encore plus de galère pour trouver des financements pour la prochaine prod!

Bon.

Je me suis promis de faire court, et de laisser le débat ouvert, donc je vais pas prétendre à faire le Monsieur-je-sais-tout. Mais voici les faits :

Selon le SPFA, le secteur emploie 5000 personnes par an.

Tapez "5000 personnes en France" sur Google, et vous vous rendrez compte à quel point c'est peu.

Du coté des écoles, je n'arrive plus à retrouver les chiffres, mais il doit bien y avoir pas loin de 300 à 400 jeunes diplômés prêt à investir le marché du travail. Donc déjà, ça bouche à l'entrée des boîtes et si t'es pas accompagné (=coopté par une collègue ou une relation), et si t'as des baskets (=pas d'expérience), TU RENTRES PAS.

La question que je pose - et là on va rentrer dans le vif du sujet - concerne les Chambre des Commerces et de l'Industrie. Ces organismes nationaux qui sont censés défendre les intérêts des entreprises françaises financent en grande partie plusieurs des écoles d'anim, dont le chouchou des médias : Les Gobelins!

Le système "Gobelins" ou "la French Touch" de l'Anim'

Autant, le choix du progamme pédagogique

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