« Frexit », les effets d’une sortie de l’euro pour la France

Plusieurs économistes étudient le cas de l’Union Européenne (UE), c’est le cas de Paul Krugman, un économiste américain, il a beaucoup critiqué la manière dont les dirigeants européens menaient leurs politiques monétaires européennes, mais il s’est aussi positionné sur la question de la sortie de la France de la zone euro. Il précise même que « Sortir de l’euro serait l’échec du plus grand projet de l’histoire ». D’autres économistes parlent de sortie de l’UE mais jamais ils ne mentionnent la France. Comme pour Thomas Sargent qui dit que ce sont les plus faibles qui doivent quitter la zone euro.

En 2017, la monnaie unique européenne, l’euro, fête son 15e anniversaire. Mais elle est accusée de causer de nombreuses difficultés économiques dans l’ensemble de la zone euro. En effet, les institutions européennes ont perdu la confiance générale des citoyens. Elles ont une gestion de crises particulières qui font que les citoyens critiquent leurs façons de faire, tant sur le plan social qu’économique. Après la Grande-Bretagne, c’est la France qui est menacée de quitter l’UE et probablement de quitter la zone euro aussi.

Le but de cette association d’états qu’est la zone euro, c’est de mettre en place une monnaie unique certes, mais aussi pour faciliter le marché intérieur. Le fait d’avoir des fluctuations de monnaie rend instable les taux de changes, cela affaiblit les emplois ainsi que la croissance. Si on veut enlever cette monnaie à la France, ça va couter très cher. Et ce n’est pas tellement ce que le pays a besoin, avec son déficit commercial.

Depuis la mise en place de l’euro, la croissance de l’Allemagne n’a cessé de monter tandis que pour les autres pays ce n’est pas le cas. Si on fait un bilan de l’euro, on peut voir que le taux de chômage a quasiment doublé, et que les industries se font cassées. C’est en ce sens que le fait de revenir au franc n’est pas forcément vu une bonne idée, dans la mesure où dans les années 1980, la France a déjà connu un déficit commercial, alors que l’euro n’était même pas en projet.

Le fait que la France ait une monnaie forte, cela impact sur l’emploi. Ainsi, on a une baisse de la compétitivité qui fait que la France est le seul pays exportateur de marchandises en Europe. C’est un effet positif pour la France, car cette faible compétitivité engendre de l’emploi. En revanche, la force de l’euro nous fait perdre beaucoup en balance commerciale et c’est aussi la cause principale de notre déficit commercial. Si nous raisonnons en termes d’avantages et d’inconvénients de ce « Frexit », on remarque que le peuple français retrouverait sa totale souveraineté, qu’elle soit législative, monétaire, territoriale ou économique.

En revanche, nous ferions face à une dépréciation de la nouvelle monnaie nationale par rapport à l’euro, on parle de hausse des taux interbancaires. Cette hausse produirait un phénomène appelé le « credit crunch », comme aux Etats-Unis en 2008. Le processus de « credit crunch » engendre une forte baisse de la consommation ainsi que de la production. De plus, les capitaux détenant une grosse partie de la dette publique pourraient entrainer un surendettement de la France. On se retrouve face à une sortie des capitaux présents dans les banques, qui se retrouveront fragilisées, engendrant une certaine vulnérabilité

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