Economie Rurale
Fiche de lecture : Economie Rurale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mouhamet2001 • 8 Janvier 2019 • Fiche de lecture • 24 261 Mots (98 Pages) • 1 014 Vues
UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR (UCAD
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FACULTE DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET DE GESTION (FASEG)
MASTER II ECONOMIE RURALE
Docteur Mohamadou Lamine DIA
Economiste rurale
P L A N DU C O U R S : E C O N O M I E R U R A L E I
Introduction
Définition
Objet de l’étude
PREMIERE PARTIE : LES SYSTEMES D’ECONOMIE AGRICOLE
Chapitre I : les agricultures de subsistance
Chapitre II: l’agriculture de tenure
Chapitre III: l’agriculture de traite
Chapitre IV : l’agriculture paysanne
Chapitre V : l’agriculture d’entreprise
Chapitre VI: l’agriculture a temps partiel
Chapitre VII: l’agriculture collective
DEUXIEME PARTIE : LES EXPLOITATIONS AGRICOLES
Définition et fonctions
Chapitre I: typologie des exploitations agricoles
Chapitre II: les systèmes de production
Chapitre III: théorie de la production agricole
Introduction
Bien qu’elle revête un caractère spécifique, l’agriculture constitue un élément de l’économie prise dans sa globalité.
En tant que tel, le secteur agricole subit l’influence, dans son évolution des mesures de politique économique et de fluctuation observé au niveau de l’économie nationale (politique des prix, politique monétaire, politique budgétaire…) Ce qui intéresse l’économiste rural n’est pas l’art de cultiver des végétaux ou l’art d’élever les animaux mais les mécanismes économiques et les interdépendances qui existent entre l’activité agricole et les autres secteurs de l’économie.
Mais que recouvre le terme économie rurale ?
I°) Définition
Généralement on a toujours préféré l’appellation d’économie rurale dans la littérature traditionnelle française à celle d’économie agricole plus couramment utilisée par les auteurs anglo-saxons et moins pertinente quand il s’agit d’appréhender la vie agricole d’un système d’économie déterminé. L’appellation d’économie recouvre des données diverses selon ces auteurs :
- Pour FROMONT l’exploitation agricole est au centre de l’économie rurale et son étude doit être la tâche fondamentale de l’économie rurale.
- JEAN MILHAU et MONTAGNE ont pris plutôt une approche sectorielle de l’économie rurale en expliquant que l’activité agricole ne peut être abordée comme un simple chapitre de l’économie rurale.
- Mais de tous les auteurs ROBERT BADOUIN adopte la vision la plus large et nous semble t-il la plus conforme au concept d’économie rurale. Selon lui :
- procéder à l’analyse économique du secteur agricole c’est préciser le comportement des agriculteurs en présence des phénomènes de production et de marché,
- il faut s’interroger sur son rôle qui lui est dépourvu au cours du processus de développement,
- il faut présenter l’attitude du monde agricole comme ensemble de producteurs et consommateurs,
- il faut rechercher les modes d’occupation de l’espace rural,
- il faut retenir certains aspects des liens existant entre la société agricole lors de ses rapports avec les catégories sociales et l’autorité publique,
- il faut étudier comment s’exercent les influences entre les villes et les campagnes,
- il faut détailler les rapports entre les agricultures et les sujets économiques au contact desquels ils se trouvent.
Cette définition pourrait nous amener par exemple à étudier le secteur agricole au cours l’accession à la croissance mais aussi de financement de la croissance (épargne, prélèvement). En plus quand elle exporte plus qu’elle importe, elle peut contribuer à l’équilibre extérieur. Mais adopter une telle démarche ne correspond pas à d’autres préoccupations malgré l’intérêt qu’elle pourrait représenter pour le planificateur et l’économiste rural.
II°) objet de l’étude
Même si dans le cadre du cours présent nous nous intéressons à certains aspects de l’économie rurale, au travers de la définition du professeur BADOUIN notre objectif consiste plus particulièrement à étudier le comportement de l’exploitation agricole dans les différent système d’économie rurale ( système de subsistance, capitaliste, socialiste féodal…) et certaines attitudes de l’exploitant agricole face aux mesures de politique agricole (crédit agricole, prix, politique d’encadrement et de formation…) et plan d’aménagement de l’espace rural que propose l’autorité publique. L’exploitation agricole peut être considérée comme un centre de décision mais aussi comme un lieu de combinaison de facteurs (terre, capital …), soit pour l’acquisition d’une ration alimentaire suffisante ou d’un revenu monétaire substantiel.
Mais le concept d’exploitation agricole revêt les formes diverses selon les systèmes économiques :
- Dans l’économie rurale traditionnelle, l’exploitation agricole représente comme un ensemble de centre de décision souvent fragmenté, hiérarchisé, compartimenté (plusieurs unités de production ex : aîné et cadet qui se partage les repas), aux objectif variables et multiples.
- Lorsque dans une économie de type capitaliste, les exploitations agricole (EA) deviennent une entreprise avec un centre de décision unique et un seul objectif celui d’optimiser son profit par des combinaisons de facteurs.
- Enfin dans une économie de type socialiste, l’exploitation agricole peut prendre la forme d’une ferme d’Etat ou d’une coopérative agricole.
Le système d’économie dans lequel elle évolue, l’exploitation agricole entre en contact avec son univers immédiat par différentes manières :
- dans l’achat des intrants nécessaires à la production (engrais produits chimiques…)
L’exploitation agricole peut être soumise aux variations des prix exemple : avec la dévaluation l’augmentation du prix des intrants a entraîné une augmentation des coûts de production
- la mise en place des facteurs de production (main d’œuvre et capital) peut selon le degré d’intégration de l’exploitation dans le marché des facteurs et les prix relatifs en vigueurs entraîner une modification de son comportement.
En effet selon les prix relatifs des facteurs, l’exploitation agricole peut adopter une technique de labour intense (utilisant beaucoup de facteurs de travail) ou capital intensif (favorisant plus le recours au facteur capital).
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