De wdc à technopolis
Étude de cas : De wdc à technopolis. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar azety1234 • 3 Janvier 2023 • Étude de cas • 4 561 Mots (19 Pages) • 266 Vues
SONIA DUFOUR - DE WDC A TECHNOPOLIS - PARTIE A
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Cas conçu par Karim Hanafi Houoiten
et le professeur Emmanuel Raufflet
Mon nom est Sonia Dufour. Je travaille actuellement chez Technopolis, une grande entreprise de conseil en technologies de l’information du Québec. Un drôle mais néanmoins fréquent recrutement que le mien : je n’ai jamais postulé chez Technopolis ni passé la moindre entrevue d’embauche ; je m’y suis retrouvée d’office, en même temps que de nombreux collègues, quand la firme pour laquelle je travaillais, Web Design and Creation (WDC), a été rachetée par la première en 2001. Depuis quelque temps, je me pose de sérieuses questions sur mon avenir dans la société Technopolis. Mais, pour le moment, revenons à mes débuts chez WDC.
Web Design and Creation (WDC)
Après la fin de mes études en photographie en 1993, j’ai travaillé dans un studio de création de pub. Le studio était petit, le travail était rythmé par les campagnes de publicité. Nous étions une petite équipe, travaillions dur, mais l’irrégularité des contrats et donc l’irrégularité de nos salaires commencèrent à me peser. En 1997, je commence à chercher ailleurs. Comme le design Web semblait prometteur, je changeai de cap vers l’infographie.
En 1998, j’ai suivi un cours en infographie. C’était le métier avec lequel je voulais faire rebondir ma carrière professionnelle. Je me suis donc retrouvée infographe dans une petite PME de la banlieue montréalaise. Après dix-huit mois, j’avais acquis la conviction que je n’étais pas faite pour ce métier. D’une part, je trouvais que mon sens créatif s’orientait vers d’autres choses que le graphisme, ce qui faisait de moi une piètre infographe et, d’autre part, j’étais de plus en plus attirée par la gestion de projets et les défis que ce genre de postes impliquait.
Début 2000, une de mes collègues m’avisait que WDC était à la recherche de gestionnaires de projets juniors. À l’époque, cette firme m’était complètement inconnue. J’ai quand même postulé et ai été reçue en entrevue. Celle-ci s’est très bien déroulée et on m’a proposé le poste à la fin de l’entrevue. Ceux qui ont l’habitude de passer des entrevues d’embauche savent combien cela est inusuel. En général, les recruteurs vous laissent mijoter une petite semaine avant de vous rendre la réponse. Je me retrouvais donc inscrite sur les livres de paie de WDC. J’ai pris mon poste début avril 2000 et eu mes premiers projets moins d’un mois plus tard.
WDC avait été créée en 1998 par deux férus des nouvelles technologies de l’information, notamment les technologies Web, André Criti et Alexandre Envieux. Les deux travaillaient dans le domaine des technologies de l’information depuis plusieurs années, mais dans des champs de spécialisation différents. André Criti a toujours été un mordu d’informatique, il s’était très tôt intéressé à la programmation et la modélisation sur ordinateur et avait suivi des études dans ce domaine. Une fois diplômé, il avait été recruté dans le département de recherche d’un fournisseur de solutions informatiques pour les secteurs bancaire et de transport aérien. C’est dire qu’il était aux premiers rangs pour vivre la révolution Internet. Dès 1993, on lui a confié des projets intéressant l’utilisation des nouvelles technologies dans le domaine bancaire. En 1995, avec la naissance du e-commerce, il travailla de plus en plus sur les moyens de rendre plus sécuritaires les transactions sur Internet. Alexandre Envieux, lui, était un diplômé en commerce, qui s’était retrouvé par hasard dans le domaine des technologies de l’information. Il a commencé par vendre des ordinateurs pour Compaq, avant d’intégrer l’entreprise où travaillait déjà André Criti. Il était responsable du développement commercial. Du fait de la complémentarité de leurs tâches, les deux hommes ont commencé à travailler de plus en plus ensemble. Alexandre allait débusquer de nouveaux problèmes chez les clients et André leur trouvait une solution. Leurs succès répétés ont fini par les convaincre qu’ils avaient un potentiel qu’ils pourraient exploiter pour leur propre compte. Ils démissionnaient donc et fondaient leur entreprise.
Dès le début, ils ont concentré leur offre sur les services de création de sites Web. Leur originalité était de voir leur métier comme étant du domaine de la communication et du multimédia et non de celui des technologies de l’information. Ils ont donc beaucoup misé sur les capacités de design et artistiques de leur personnel pour offrir une plus grande valeur ajoutée à leurs clients.
Après des débuts laborieux, WDC a pu attirer de gros clients vers la fin de l’année 1999. Son portefeuille de projets a grossi très rapidement et nécessité de recourir à des recrutements massifs en 2000. D’une dizaine en 1999, le nombre d’employés va croître à 55 en un an. Autant dire que l’ajustement de la structure a dû se faire très rapidement et pas toujours dans la plus grande efficacité. J’ai essayé d’établir un organigramme de l’entreprise juste avant le rachat (voir l’annexe 1). La direction générale était partagée entre les deux fondateurs. André Criti était toutefois beaucoup plus impliqué dans la gestion interne et la production que ne l’était Alexandre Envieux, ce dernier étant principalement responsable de développer le marché de l’entreprise. Cette distinction n’était toutefois pas très rigide et il arrivait souvent qu’André s’occupe des relations avec les clients, alors qu’Alexandre pouvait tout aussi bien se retrouver impliqué dans la phase de production pour certains projets.
Trois grands groupes d’employés pouvaient être distingués au sein de WDC. Les développeurs d’affaires, l’équipe d’Alexandre Envieux, se trouvaient en charge de développer le marché et amener de nouveaux contrats. Ils étaient notre principale interface avec le client. Une fois un contrat obtenu, entrait en jeu le chargé de projet qui allait s’occuper de recruter une équipe de projet au sein des ressources techniques et artistiques dont WDC disposait. Les directeurs de production et techniques étaient donc sollicités pour déterminer les personnes aptes à intervenir sur les projets. Après cela, le chargé de projet continuait à piloter le projet jusqu’à sa livraison, les conseillers stratégiques restant en support et présents aux réunions avec les clients.
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