Évaluation Projet Arianne Phosphate
Étude de cas : Évaluation Projet Arianne Phosphate. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dadaf • 16 Mai 2020 • Étude de cas • 1 645 Mots (7 Pages) • 409 Vues
Évaluation du projet Arianne Phosphate
Arianne Phosphate est une entreprise canadienne régionale qui a présentement un projet potentiel d’exploitation de roche phosphatée situé au Lac à Paul, au Saguenay. Son siège social est à Chicoutimi directement. Présentement, Arianne Phosphate n’a aucune exploitation et l’entreprise est entièrement dédiée à la préparation du potentiel projet. La principale différenciation qu’aurait la roche phosphatée produite par l’entreprise serait le fait qu’elle provient de roche ignée, comparativement à la majorité qui sont de roches sédimentaires. De ce fait découle la pureté du produit extrait et l’absence de contaminant naturel. Toutefois, la roche ignée est bien plus dure à extraire que celle sédimentaire. Le Projet du Lac à Paul est présentement en veille et attend la permission du gouvernement. Nous étudierons donc dans ce travail le marché potentiel et la faisabilité du projet selon nos recherches
Quelle est la demande mondiale potentielle?
Premièrement, il faut comprendre que le produit d’Arianne Phosphate détient un avantage concurrentiel par rapport aux gros producteurs mondiaux comme le Maroc, dont la production actuelle représente près de 35% de la production mondiale, excluant la Chine. En effet, la roche ignée, plus rare, que la mine exploitera contiendrait très peu de contaminants, dont notamment le Cadmium, qui est présent dans l’exploitation de la roche sédimentaire, beaucoup plus commune. Cela étant dit, l’union européenne a de nombreuses fois exprimer son désir d’abaisser le taux de contaminants présent dans les produits phosphatés, utilisés principalement en agriculture. En effet, de nombreuses options ont été explorées, des taxes spéciales, des embargos ou même des restrictions, toutes sans concrétisations. Concrètement, la situation actuelle ne permet pas d’instaurer une telle norme. Le fait que le producteur exportateur majoritaire soit le Maroc, et que son produit est relativement contaminé, il est donc impossible pour les importateurs d’exiger moins de polluants et d’adopter des normes plus strictes, puisqu’une pénurie de produits réglementaires pourrait survenir. Avec ses informations, il est possible de voir un marché potentiel chez les producteurs qui ont un produit contaminé. En effet, un des gros clients potentiels d’Arianne Phosphate pourrait être le Maroc, qui a un produit avec une teneur en Cadmium élevée. En d’autres mots, dans un monde où les normes de contaminants deviendraient de plus en plus strictes, le Maroc voudrait maintenir sa position d’exportateur majoritaire. Comment pourrait-il diminuer son degré de Cadmium? En achetant du phosphate plus pur, comme celui provenant des sols canadiens. Il pourrait ainsi diminuer son taux de polluant en diluant son produit de phosphate et satisfaire les normes plus environnementales des pays importateurs.
Deuxièmement, le produit qu’Arianne Phosphate offrirait est un produit de niche. Selon nos recherches, peu d’importateurs seraient prêts à payer une prime extravagante pour de l’acide phosphaté presque 100% pure pour diluer leur produit, comme la mine Arianne Phosphate pourrait potentiellement offrir. De plus, le prix actuel d’une tonne de phosphate est de 72,50 $ US, et le prix, pour que le projet soit rentable, devrait atteindre 125 $ US. Cela représenterait une prime d’environ 72,4% sur le prix d’aujourd’hui, ce qui est absurde dans la conjoncture actuelle. Il ne faut toutefois pas oublier que le prix du phosphate était, de 2010 à 2015, supérieur ou du moins très près de 125$ la tonne (Voir annexe 1). Il n’est donc pas entièrement impossible que le prix puisse revenir à un tel prix, mais cela rend actuellement le projet plus difficile à vendre auprès des investisseurs.
Troisièmement, au niveau de la demande mondiale en fertilisant phosphatés, l’Organisations des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture évalue le taux de croissance annuel à 2.19%. (Voir Annexe 2) Cela représente donc une demande constante et même en croissance pour les produits de phosphates. L’accroissement de la demande viendra principalement du continent Africain. Plus important encore, l’engrais à base de phosphate utilisés en agriculture n’a aucun substitut pour l’instant et est identifié comme étant une ressource stratégique par plusieurs gouvernements. La demande pour le phosphate en tant que tel est assurée pour plusieurs années à venir et le marché ne sera définitivement pas saturé par l’offre. Il faut toutefois noter que, comme nous l’avons mentionné précédemment, le marché d’Ariane Phosphate ne sera pas nécessairement les agriculteurs à proprement parler mais plutôt les autres exploiteurs de minerais qui voudraient diminuer leur concentration en contaminants de Cadmium. Avec l’accroissement des conditions de vies et des normes de qualités des produits, la demande pour le produit de la mine aurait définitivement un attrait potentiel. Mais il faudrait avant tout que les gouvernements mettent concrètement en place les règles que tous semblent prévoir.
Donc, la demande de phosphate est sans équivoque présente et ce pour de nombreuses années à venir, mais pour que les produits d’Arianne Phosphate soient en forte demande, il faudra que les normes plus élevées sur les contaminants en Cadmium dans les engrais soient mises en place par les différents gouvernements.
Comment pourrait-on pénétrer le marché actuel?
Le marché actuel est composé principalement de joueurs majeurs qui contrôlent les prix et l’offre mondiale. Considérant les conditions actuelles du marché, il serait très difficile de venir s’établir et de prendre des parts significatives de celui-ci. Avec une production potentiel de 3M de tonnes annuelles pour le projet du Lac à Paul, cela pourrait représenter près de 2% du marché mondial
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