Plaidoirie De L'étranger De Albert Camus
Mémoire : Plaidoirie De L'étranger De Albert Camus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ercknadou • 17 Février 2013 • 296 Mots (2 Pages) • 5 682 Vues
Chers jurés, en ce jour, je vous plains. Je vous plains car c’est vous, et seulement vous, qui devez juger si cet homme, Meursault, doit vivre ou mourir. Vous, jurés, êtes ici pour innocenter ou condamner un être humain, une personne faite de chair et de sang comme vous et moi. Un de vos semblables.
Certes, Mr le procureur Général vient tout juste de démontrer que c’est Meursault qui a tiré et tué. Meursault ne le nie pas, je ne le nierai pas. Mais je vais vous montrer que Meursault, même s’il a tiré, même s’il a tué, ne mérite pas de mourir. Son acte a été provoqué. Vous devez vous demander par qui ? Mais la formulation correcte serait plutôt par quoi ? Je vais donc parler des facteurs qui ont poussé Meursault à tuer et qui prouvent qu’il est innocent.
Tout d’abord, Meursault a pris l’arme de Raymond, pour empêcher que Raymond ne s’en serve. Meursault n’a donc jamais eu l’intention de tuer. Pour lui, il ne devait pas l’y avoir de sang versé dans cette tragique journée. Meursault n’a jamais voulu tuer !
Ensuite, Meursault est, d’après Mr le procureur général, je cite, « un être sans cœur, qui est totalement indifférent à la mort de sa mère et au fait qu’il ait tué ». Je ne suis pas d’accord. Meursault, n’a certes pas pleuré à l’enterrement de sa mère, il n’a certainement jamais montré ses sentiments profonds, mais cela ne fait pas de lui un être « sans cœur ». Il n’est pas « indifférent », il se protège. C’est dans sa nature de dissimuler, de refouler ses sentiments. Messieurs et Mesdames les jurés, ne me dites pas que cela ne vous est jamais arrivé de cacher vos sentiments ! C’est humain !
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