L'antisémitisme
Dissertation : L'antisémitisme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jallm • 6 Octobre 2019 • Dissertation • 1 859 Mots (8 Pages) • 567 Vues
L’ANTISÉMITISME
Juan Antonio López López-Muelas
2nd DESCARTES
L’antisémitisme est, selon le dictionnaire, toute doctrine ou attitude systématique de ceux qui sont hostiles aux juifs et proposent contre eux des mesures discriminatoires. En définitif, l’antisémitisme c’est un acte de violence, morale ou même physique, contre un groupe de personnes, les Juifs, par une simple raison de préjudices religieux.
Malgré l’évolution de la société, notamment dans ce début du XXI siècle, en une société en théorie plus respectueuse et libérale, des idées et des actes de haine contre des religions ou des populations entières sont menés par tout le monde, ce qui nous doit faire nous demander si on est en train d’avancer par le chemin correct. Mais, comment l’idée antisémite s’est propagée dans le monde et comment l’arrêter ?
Pour répondre à cette problématique nous présenterons les sources de l’antisémitisme, nous analyserons les principaux canaux de la pensée antisémite puis nous en déduirons comment libérer cette pensée antisémite.
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La haine des Juifs a été présente durant toute l’histoire de l’humanité par tout le monde. L’extermination effectuée par les Nazis étant l’acte antisémite le plus connu ainsi que le plus récent, n’est pas l’origine de cette pensée antisémite. Pour trouver cette source on doit y aller bien plus loin dans l’histoire.
Plus concrètement à l’époque de Pharaon, Égypte Antique. Dans un épisode de l’Exode, Pharaon jette les enfants juifs au Nil parce qu’ils étaient en train de « devenir très nombreux », après d’avoir être recueillis par lui même, et commet l’un des premiers génocides dans l’histoire de l’humanité. Plus tard, les Assyriens avec Salmanazar V avec sa conquête d’Israël, les Grecs et les Romains et les plusieurs conquêtes de Judée, en effet, dans l’Antiquité, les Juifs n’ont pas pu s’établir dans une localisation précise et ils ont été obligés à être pratiquement nomades, ce qui empêche le développement et la croissance de cette population.
Au Moyen Âge, les Juifs n’ont pas pu rester tranquilles non plus. Au cours des trois siècles qui ont suivi (de 300 à 600 de notre ère) a vu le jour un nouveau schéma de discrimination institutionnalisée vis-à-vis des Juifs .l'on a successivement interdit les mariages mixtes entre Juifs et Chrétiens (.399), écarté les Juifs des hautes sphères, gouvernementales (439 ),et exclu leur témoignage à charge contre des Chrétien,,; devant les tribunaux (53 1), Parallèlement à la mise officielle des Juifs au ban de la société, il s'est développé à leur sujet en Europe du Nord certaines idées bizarres qui présageaient l'antisémitisme du 20è` siècle. Le bruit a couru que les Juifs avaient une queue et des cornes et se livraient au meurtre rituel de Chrétiens. Cette demi ère assertion, désignée sous le terme de "libelle du sang", a germé en 1150 dans l'imagination dethornas de Monmouth pour expliquer la mort mystérieuse d'un petit Chrétien, On la retrouve. Régulièrement dans les rnythes anglais et allemand.
Au sein de diverses conimunautés, les Juifs se sont subitement vu accuser d'avoir ernpoisonné des puits. Dans l'Europe du Moyen Âge, le christianisme est la religion dominante. Non seulement l'Église catholique détient-elle la plus haute autorité morale, mais encore les évêques coopèrent-ils avec la noblesse dans le gouvernement des états chrétiens. Dans beaucoup d'églises apparaissent des images symbolisant la « Victoire du christianisme (Ecclesia) sur le judaïsme (Synagoga) ». Les juifs sont dépeints comme des traîtres et des déicides. Souvent, ils sont représentés avec un porc - image particulièrement insultante puisque la religion juive considère les porcs comme impurs. Puisque le christianisme est devenu la religion officielle de l'Empire romain, de nombreuses illustrations bibliques du Moyen Âge minimisent le rôle des Romains dans le procès et la crucifixion du Christ. Ce sont plutôt des juifs vêtus de costumes moyenâgeux qui sont représentés comme les principaux coupables. À une époque où la grande majorité de la population est illettrée, cette iconographie d'église joue un rôle essentiel dans la propagation d'une image négative des juifs et du judaïsme. Pendant les 700 premières années du christianisme, les communautés juives d'Europe sont rarement menacées directement. La situation change lorsque le pape Urbain exhorte les fidèles en 1095 à partir en croisade pour libérer Jérusalem des infidèles. Le 25 mai 1096, environ 800 juifs sont assassinés à Worms (Allemagne), et beaucoup d'autres choisissent le suicide. À Regensburg, les juifs sont jetés dans le Danube, pour y être « baptisés ». À Mayence, Cologne, Prague et dans beaucoup d'autres villes, des milliers de juifs sont tués, leurs biens pillés. Les croisades confirment, dans les dogmes de l'Église et les lois des États de toute l'Europe chrétienne, le statut des juifs comme citoyens de second ordre. Elles inaugurent une période d'oppression et d'insécurité qui ne prendra fin qu'au XVIII', siècle. En 1215, le pape décrète que les juifs doivent porter sur leurs vêtements des marques spécifiques pour les distinguer plus clairement des chrétiens. Ces signes vestimentaires distinctifs ne sont pas uniformes dans certains endroits, les juifs doivent porter une rouelle jaune ou rouge, ailleurs un bonnet pointu, le « bonnet juif ». Au fur et à mesure des années, les juifs sont obligés de vivre dans des ghettos entourés de murs. Vu l'interdiction d'agrandir le ghetto, il devient de plus en plus surpeuplé. En 1478, le pape permet la création d'une Inquisition spéciale en Espagne visant essentiellement la persécution des juifs restés fidèles au judaïsme après les conversions forcées. Des milliers d'autodafés (« actes de foi ») ont lieu, au cours desquels des juifs sont brûlés sur le bûcher, ou étranglés s'ils avouent. En 1492, les Rois Catholiques, Ferdinand et Isabelle, expulsent tous les juifs du Portugal et de l'Espagne, exilant environ 150 000 personnes et détruisant les communautés prospères. Des expulsions sporadiques de communautés juives se poursuiveront en Europe jusqu'au XIXe siècle. Pendant la seconde moitié du Moyen Âge, les villes se développent et le commerce connaît une grande expansion. De nombreuses fonctions économiques antérieurement dévolues aux juifs sont prises en charge par d'autres groupes. Un nombre croissant de professions et de métiers s'organisent en guildes. Puisque seuls les membres des guildes sont admis 'à pratiquer ces professions, et que les nouveaux membres doivent prêter serment sur le Nouveau Testament, les juifs en sont en pratique exclus. En Europe occidentale et centrale, les juifs doivent au fur et à mesure renoncer à toutes les professions. En définitive, il ne leur reste que le commerce ou le prêt sur intérêt. De nombreuses communautés juives sombrent dans la pauvreté, et quelques-unes seulement continuent de prospérer. L'Église interdit aux chrétiens de prêter sur intérêt, mais le besoin de crédit augmente dans une économie en expansion. Les juifs sont souvent les seuls prêteurs. Les taux d'intérêts sont élevés en raison des risques et de la pénurie de capitaux. Les juifs sont identifiés à l'usure, c'est-à-dire au prêt d'argent à des intérêts exorbitants. Un autre stéréotype du «juif » apparaît: le pauvre colporteur d'articles d'occasion. Ces deux images contradictoires des juifs, l'usurier dur et injuste et le colporteur pauvre et rusé, survivront jusqu'au XXe siècle.
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