Zadig, Voltaire
Cours : Zadig, Voltaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar linhnguyen0132 • 26 Septembre 2019 • Cours • 703 Mots (3 Pages) • 516 Vues
Le XVIIIe se démarque par un mouvement à la fois littéraire, à la fois philosophique fondé sur la raison et les sciences qu’on appelle les Lumières. Le courant remet en cause la hiérarchie de la société, les fondements des systèmes politiques, le fanatisme, etc. Voltaire, témoin de l’injustice, se manifeste à travers ses oeuvres. Parmi lesquelles, se trouvent Candide, Zadig, Traité sur la tolérance, etc. En effet, dans sa conte philosophique Zadig, Voltaire critique la justice française en racontant une suite de mésaventures d’un homme, victime de l'incompétence du système politique afin d'éviter la censure. Le thème de l’injustice est largement abordé dans le chapitre 3. Dans lequel, le héros est faussement accusé. Ici, Voltaire se moque des aspects arbitraire et cupide de la justice française.
D’abord, l’auteur critique l’arbitraire de la justice française. En effet, l'autorité paraît si puissante qu’on craint pour sa vie. Effectivement, lors que le grand veneur et les autres officiers viennent interroger Zadig, ils éprouvent une certaine émotion de souci:”...”. La comparaison “avec autant d'inquiétude” insiste sur l’angoisse que ressentent tous ces officiers. Ils ont tous l’air effrayé comme si leur vie dépend du résultat de la recherche; ce qui amène la fausse accusation au sujet de Zadig. De plus, le procès de Zadig est complètement absurde. Véritablement, il se passe de manière prompte. Après être accusé, Zadig est condamné au supplice et se fait renvoyer immédiatement: “...”. Les juxtapositions “;” et “,” insistent sur la succession des actions. Les étapes du procès s'enchaînent l’une après l’autre sans pause. Le hero, quant à lui, ne possède aucune voix dans son procès: il n’a pas droit à se défendre et doit souffrir malgré l’accusation fautive. Par ailleurs, le verdict des juges est entièrement basé sur les paroles sans preuve tangible. Certes, après avoir écouté les explications de Zadig, le grand veneur et l’eunuque sont convaincus que ce dernier a volé la chienne de la reine et le cheval du roi: ils “ne doutèrent pas”. Cette litote renforce leur affirmation, même sans preuve solide. Bref, la justice française est arbitraire dans la mesure où l'autorité détient une puissance absolue et le procès de Zadig est grotesque.
Ensuite, Voltaire se moque de l’aspect cupide de la justice. En effet, il blâme les défauts des juges. Lors de son plaidoyer, Zadig fait un discours semblant respectueux et flatteur: “...”. Pourtant, l’emploi des antiphrases et des hyperboles apporte un double sens. Les formules hyperboliques “...” produisent un effet sarcastique. Zadig, profitant de cette opportunité, ridiculise les juges. L’accusé leur réfère par des expressions tellement exagérées qu’elles deviennent extravagantes. Ensuite, les antiphrases “...” renforcent le blâme. Ici, Zadig dénonce successivement la stupidité, la sévérité et l’avarice des juges. Ces derniers sont aveuglés par leur vanité et leur cupidité. Le plaidoyer, élogieux d’autrefois, devient une satire. De plus, selon les verdicts, Zadig doit payer des sommes excessives, soient quatre cents onces d’or pour la première fois et cinq cents onces d’or pour la deuxième. Par coutume, Zadig remercie les juges pour leur “indulgence”. Le terme “indulgence” a aussi un double sens. Il permet tout d’abord de flatter les juges, de montrer la politesse. Néanmoins, il est employé de façon ironique. Zadig se moque de l'incompétence et de la corruption des représentants de la justice qui ne cherchent qu'à s’enrichir. En conclusion, la justice française présentée paraît trop coûteuse, car les juges ne sont que sévères, avares et vaniteux qui demandent toujours des sommes exorbitantes, disproportionnées.
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