Oenotourisme

SOMMAIRE

Introduction         p.2

1. Les ressources d’un territoire pour un projet oenotouristique durable         p.4

1. Etat des lieux de l’œnotourisme et de l’œnotouriste en France         p.4

1. Un patrimoine dracénois en cohérence avec l’œnotourisme         p.9

1. Petits et grands peuvent contribuer au tissu économique local         p.16

1. Un écosystème durable, facilement réalisable par des entreprises à taille humaine         p.17

1. Maillage et fédération des acteurs économiques         p.24

Conclusion         p.30

Bibliographie         p.32

C’est à partir des années 1960 que le tourisme de masse est apparu en France suite à la généralisation des congés payés dans de nombreux pays industrialisés. La mise en place d’un temps de travail à 35h et la croissance du pouvoir d’achat a également contribué au tourisme de masse. Différents types de tourismes ce sont développés afin d’attirer une population internationale dans l’hexagone : stations balnéaires, tourisme culturels, tourisme culinaire, tourisme sportif, tourisme d’affaires, tourisme religieux, tourisme de divertissement, etc. Mais depuis la fin des années 2010 est apparu l’expression de surtourisme ou overtourism. Ces termes désignent la sur-fréquentation et la saturation réelle ou perçue des sites touristiques ayant une incidence négative permanente sur le mode de vie, le confort et le bien-être des riverains. Nous pouvons citer pour exemple Venise ou Barcelone.

Selon le « Pôle œnotourisme » du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères « à la frontière du tourisme culturel et du tourisme gastronomique, l’œnotourisme se définit comme l’ensemble des prestations relatives aux séjours touristiques dans des régions viticoles et permet la découverte conjointe du vin, des terroirs et des hommes sur le territoire où ils se situent »^[1]. L’œnotourisme est donc la mise en tourisme du vin et de toutes les activités viticoles. Les activités proposées peuvent concerner : la dégustation du vin, la visite de cave, des cours d’œnologie et toutes autres activités touristiques liées au monde de la vigne et du vin. L’œnotourisme ne connaît aucune limite en termes de créativité : Arts, mode, gastronomie, bien-être, sport, histoire. Un projet oenotouristique doit être viable et équitable pour être durable. Le développement de ce tourisme nouveau et en plein essor, devrait donc être en adéquation avec les principes du tourisme durable.

Le tourisme durable n’est pas un marché touristique particulier. C'est une démarche qui peut être adoptée par tout acteur touristique en intégrant les principes du développement durable dans sa gestion stratégique. Ce type de tourisme est défini par l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) comme “un tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de l’environnement et des communautés d’accueil”^[2]. Il vise l'équilibre entre les trois piliers du développement durable : environnemental, social et économique, dans la production et réalisation d'activités touristiques.

Afin de mettre en corrélation la théorie du DU Œnotourisme et produits du terroir durable à la pratique, j’ai effectué un stage au Château Saint Pierre. Ce domaine viticole appartient à la famille Victor depuis les années 1902. Situé aux Arcs-sur-Argens, ce domaine à taille humaine possède 60 hectares de vignes et moins de 10 salariés. Engagée depuis avril 2018 en qualité de Chargée de Communication, je m’occupe de la communication globale du domaine. Cette formation universitaire a pour projet de développer l’œnotourisme du domaine afin d’accroître le nombre de visiteurs et par conséquent le chiffre d’affaires. Ayant une petite infrastructure touristique et des hectares dispersés entre le massif des Maures et les contreforts de la vallée de l’Argens, il est complexe pour une entreprise à taille humaine, avec peu de budget, de pouvoir développer un œnotourisme correspondant aux attentes des œnotouristes d’aujourd’hui. Outre la vente de vin en direct, le Château Saint-Pierre ne propose ni visite de cave, ni visite du domaine ni autre activité expérientielle et personnalisée.

Nous constatons un accroissement des activités oenotouristiques dans le monde, cette tendance attire des consommateurs à fort pouvoir d’achat et intéressés par le monde viti-vinicole. Des structures et des labels se créaient, des partenariats se développent et permettent de faire profiter des œnotouristes à différents acteurs d’un même territoire. Mais des failles et des inégalités se créaient. Un grand nombre de projets oenotouristiques sont développés par des entreprises à fort budget, attirant une clientèle aux attentes ne pouvant être comblées par des petites entreprises. Elles sont certes des locomotives dans le tissu économique local mais ne permettent pas forcément un œnotourisme équitable.  Comment l’œnotourisme peut-il être un projet territorial équitable et durable pour tous les acteurs économiques ? 

Il est primordial de commencer par un état des lieux de l’œnotourisme et de l’œnotouristes en France d’aujourd’hui et de demain avant de vouloir développer un projet. Il est nécessaire de définir et comprendre la notion de territoire afin de pouvoir, par la suite, analyser ses ressources et son identité. Ces derniers éléments ainsi que son degré de dynamisme, de créativité et de budget permettront de développer et promouvoir des projets oenotouristiques. Dans la création de projets oenotouristiques territorial, petites entreprises à taille humaine et grandes entreprises à forte notoriété peuvent y contribuer. Il sera bien évidemment nécessaire qu’une ou d’autres organisations externes permettent le maillage en fédérant les différents acteurs. Le territoire et les acteurs territoriaux devront s’assurer d’être en cohérence dans leur stratégie de communication et d’identité afin d’attirer leur cible de touristes.

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