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Ma Rencontre Avec L'apprentissage à L'allemande

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Par   •  6 Septembre 2014  •  Fiche de lecture  •  604 Mots (3 Pages)  •  670 Vues

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J’ai 21 ans et suis étudiant en gestion et logistique, actuellement en stage en Allemagne, à Augsburg. Dans cette entreprise de logistique internationale, quelque chose m’a directement frappé : la moyenne d’âge des salariés, d’à peine 30 ans.

Je travaille entre autres avec Alice, 20 ans, Antonia, 17 ans, Patrick, 19 ans et la liste est longue. D’où viennent ces jeunes ? Pourquoi ne sont-ils pas sur un banc d’amphi à la fac ou en train de réviser leur contrôle de SVT ?

La réponse vient du statut du jeune allemand, complètement différent de son homologue français. Ici, le système éducatif propose notamment au jeune âgé de 16 ans de poursuivre vers l’équivalent du lycée et préparer le bac (« Abitur »), mais aussi d’entrer directement dans le monde professionnel via l’« Ausbildung » (apprentissage, dont les trois-quarts du temps sont passés en entreprise).

Mon supérieur hiérarchique n’a pas le bac

Cet apprentissage dure au choix deux ans en version courte, ou trois ans et demi en version longue (dans les deux cas, le jeune devient « Azubi », abréviation pour « Auszubildender », que l’on peut traduire par apprenti, même si son rôle s’apparente plus à celui d’un salarié que d’un apprenti à proprement parler).

Ce qui fait que mon supérieur hiérarchique, responsable du service export Maroc (et a 26 ans au passage, ancien « Azubi » dans l’entreprise), n’a pas le bac. Pas le bac ! Qui, en France, peut se targuer de gérer l’envoi de plusieurs milliers de tonnes de fret par an, de communiquer et de négocier avec des partenaires étrangers (donc maîtriser plusieurs langues), sans avoir le bac ? Impensable.

Pour un poste similaire en France, je devrais être titulaire, au minimum, de ce bon vieux bac donc, d’un DUT gestion logistique et transports et d’une licence pro spécialité logistique globale (pour rester général, il peut bien sûr exister d’autres voies), soit cinq années d’études (en licence pro, on devient salarié).

Une multitude de bacs possibles

A la majorité, un jeune Allemand « Azubi » a déjà deux années d’expérience professionnelle et fait preuve d’une certaine autonomie et maturité, quand le jeune français finit un lycée très scolaire et formaté en faisant face au casse-tête de l’orientation post-bac.

Le système éducatif allemand apparaît en fait beaucoup plus souple et surtout adapté à chacun. En effet, le lycéen passe un bac « à la carte » en choisissant des matières dites « fortes » (coefficient élevé) et « légères » (coefficient faible). Un socle commun et obligatoire comporte l’allemand, les maths, une langue étrangère (vivante ou morte) et le sport. Il existe donc une multitude de bacs possibles outre-Rhin. On est bien loin de la rigidité S/ES/L des bacs généraux français...

Je vous passe les avantages pour un employeur allemand de recruter ces jeunes volontaires : motivation, dynamisme, mais aussi salariés surement moins enclins à la « rébellion sociale » (grève, implication dans les syndicats, etc).

Chômage des moins de 25 ans : 7,6%

Au total, dans l’entreprise, sur les 23 personnes du département

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