Le marché du cacao - BTS Communication

I.

Le marché du cacao dont la production mondiale se concentre principalement dans quatre pays d’Afrique de l’Ouest (70% de la production mondiale), notamment pour le climat, présente une demande en constante évolution. Les producteurs font faces à de nombreuses problématiques : Ils ne sont pas armés financièrement pour moderniser leurs productions, les cycles de production sont longs, le réchauffement climatique les impacts négativement, la vieillesse des vergers entraine une baisse de fertilité des terres… Cela les pousses à se tourner vers d’autres types de production, notamment l’huile de palme, actuellement plus rentable malgré son impact sur l’environnement.

L’augmentation de la demande de cacao s’explique par plusieurs facteurs, notamment l’apparition d’une classe moyenne dans les pays émergents tel que l’Inde et la Chine, nouveaux consommateurs de chocolat.

Pour résumer, contrairement à la demande, l’offre n’augmente pas. Cette conjonction peut aboutir à une pénurie de cacao que certains prévoient pour 2020. Pour l’instant, ce phénomène est à l’origine de l’augmentation du prix du cacao malgré laquelle la demande ne baisse pas, au contraire. On parle alors d’inélasticité de la demande : la demande est insensible au prix. Pour illustrer l’augmentation du cours de la tonne de cacao, nous pouvons citer l’augmentation de 21,8 % de son prix en dollars entre mars 2013 et septembre 2013, passant de 2104 $ à 2564 $.

À terme, une hausse du prix peut entrainer une hausse de l’offre car cette hausse entrainera les producteurs à continuer et à améliorer leur production de cacao. De plus, de nouveaux pays producteurs saisiront l‘opportunité et émergeront, l’Amérique Centrale par exemple.

Pour l’instant, des politiques actives doivent être misent en place pour soutenir la durabilité de l’offre avec l’accompagnement des producteurs actuels, l’aide financière des producteurs pour investir dans des moyens chimiques de lutter contre les virus, les ravageurs…

II.

En observent le marché du cacao au Cameroun, nous pouvons nous rendre compte qu’il ne marche pas de façon optimal, il présente des dysfonctionnements : Les producteurs reçoivent entre 15 et 8% du prix moyen international pour chaque kilo de cacao vendu. Nous pouvons nous rendre compte qu’entre deux régions, le prix peut varier de 50%. Il est question ici de la condition de transparence de la concurrence. Les producteurs doivent pouvoir être informés à tout moment des quantités de biens échangés et de leurs prix. Les producteurs manquent d’informations pour négocier avec les acheteurs et exportateurs qui eux ont un accès aux informations : cours international au jour le jour et qualité attendu.

Pour améliorer le fonctionnement du marché, des moyens sont mis en oeuvre. Notamment l’utilisation d’internet par les producteurs, qui leurs permet d’avoir accès, avec INFOSHARE, aux dernières nouvelles du marché. Pour les producteurs n’ayant pas internet, les informations seront diffusées deux fois par jour à la radio.

Cette accessibilité à l’information permettra aux acheteurs de pratiquer des prix équitables et réalistes.

III.

La

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