Le leadership de Nelson Mandela
Étude de cas : Le leadership de Nelson Mandela. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Steven Olivrie • 7 Décembre 2018 • Étude de cas • 4 547 Mots (19 Pages) • 770 Vues
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Table des matières
Introduction 3
I- L’histoire de Nelson Mandela 4
a) De nombreuses connaissances et idées bien tranchées dès son jeune âge 4
b) Un célèbre symbole de la lutte contre l’apartheid 4
c) Un héros au courage récompensé 6
II- Un milieu inapte à son expansion dans la société 8
a) L’apartheid, un quotidien discriminatoire 8
b) Une implication politique dangereuse 8
c) Un acharnement judiciaire 9
III- 11
Conclusion Erreur ! Signet non défini.
Sources 13
Introduction
Conceptualisé et développé en Afrique du sud à partir de 1948, l’apartheid était une politique de développement séparé des populations, en fonction de critères ethniques ou linguistiques. Selon l’écrivain et professeur à l'Université Panthéon-Sorbonne Antoine Bullier, elle fut le « résultat de l'anxiété historique des Afrikaners obsédés par leur peur d'être engloutis par la masse des peuples noirs environnants ». Plus concrètement, lors de son application à la suite de la victoire électorale du Parti national afrikaner de Daniel Malan, la population est alors classée en quatre catégories principales : les Blancs, les Indiens, les Métis et les Noirs. On voit alors apparaitre deux branches d’apartheid :
- Le petit apartheid, visant à limiter le contact des Blancs et des non-Blancs, notamment dans les lieux publics (transports en commun…)
- Le grand apartheid, ayant pour but le regroupement géographique forcé : les villes sont réservées aux Blancs tandis que les autres communautés sont confinées dans des ghettos.
Seulement, ce régime politique nommé comme le plus sombre de l’histoire contemporaine fut bien sûr la cible de nombreuses critiques nationales mais également internationales, notamment après le célèbre massacre de Sharpeville de 1960, épisode de répression policière soldé par la mort de 69 manifestants noirs. Au fil du temps, l’Afrique du Sud voit se multiplier les sanctions bilatérales internationales : restrictions diplomatiques ou commerciales, embargo sur les importations de charbon, refus d'exportation de technologies… L’apartheid est finalement aboli en juin 1991.
Nelson Mandela fut un dirigeant historiques de la lutte contre le système politique institutionnel de ségrégation raciale qui devint président de la République d'Afrique du Sud de 1994 à 1999, à la suite des premières élections nationales non ségrégationnistes de l'histoire du pays. Il est alors un acteur incontournable de la lutte contre l’apartheid et est considéré comme un leader révolutionnaire. Nous allons donc nous intéresser à sa capacité à responsabiliser, motiver, inspirer et influencer l’autre ainsi qu’à son humilité et sa capacité à se remettre en cause à travers la problématique suivante : Comment Nelson Mandela a-t-il su imposer son leadership en provenant d’un milieu précaire ? Pour cela, nous allons dans une première partie retracer rapidement l’histoire de ce grand homme (I), […]
L’histoire de Nelson Mandela
De nombreuses connaissances et idées bien tranchées dès son jeune âge
Nelson Mandela, né en juillet 1918 dans le village de Mvezo, est issu d'une famille royale qui règne à cette époque sur une partie du Transkei, région située dans les anciennes provinces du Cap et du Natal d'Afrique du Sud. Non éligible à la succession du trône, il devient le premier de ses douze frères et sœurs à fréquenter une école, lui permettant ainsi d’obtenir une éducation à la fois africaine traditionnelle et européenne.
A sa seizième année, il reçoit l'initiation, processus par lequel un novice acquiert un statut social ou spirituel plus élevé par l'acquisition de connaissances, suivant la coutume thembu. Il obtiendra ensuite son Junior Certificate au Clarkebury Boarding Institute en seulement deux ans contre trois ans habituellement. Il continue ses études à l'école méthodiste d'Healdtown à Fort Beaufort puis à l'université de Fort Hare pour y entamer des études en droit. C’est dans cette dernière qu’il devient membre central du SACP (parti communiste sud-africain), afin d’en prôner notamment le lien avec le Congrès National Africain (ANC), même si certains affirment qu'il n'est pas convaincu par ses idées marxistes. Il niera d’ailleurs son ancien rapport avec le parti durant toute sa vie dans le but de soigner ses relations à l’international. Il adhère également dès son plus jeune âge à la doctrine de résistance non violente, vantée à l’époque par Gandhi en Afrique du Sud même. Il fut finalement renvoyé de Fort Hare pour avoir soutenu des camarades révoltés contre la mauvaise nourriture qu’on leur servait, puis s’enfuit à Johannesburg pour échapper à son mariage organisé.
Il trouve là-bas un emploi de veilleur de nuit dans les Crow Mines et se lie avec Walter Sisulu, l’un des plus importants maîtres à penser de sa vie. Grâce à cette relation, il sera embauché comme stagiaire dans un cabinet d’avocats, et lui seront donné par son directeur 50 livres et un costume. Tout en travaillant, Nelson Mandela termine sa licence à l’université d’Afrique du Sud par correspondance, puis débute des études de droit à l'université du Witwatersrand où il rencontrera de nombreux futurs activistes anti-apartheid.
Un célèbre symbole de la lutte contre l’apartheid
C'est lorsqu’il rejoint le Congrès National Africain, en 1943, que Nelson Mandela met un premier pied dans ce qui va devenir le combat de sa vie. En effet, depuis la fondation de l'Union d'Afrique du Sud en 1910, le pays connaît une succession de législations discriminantes ou ségrégationnistes comme celles interdisant aux Noirs d’être propriétaire de terres en dehors des « réserves » indigènes, celles supprimant les Noirs des listes électorales communes ou encore celles prohibant les grèves des travailleurs Noirs. Le directeur de l'ANC, Alfred Xuma, introduit par exemple pour la première fois l'exigence du suffrage universel non racial (one man one vote) dans les revendications de son mouvement, renversement majeur étant donné que, à ce moment précis, la revendication communautaire passe d’un simple combat contre les discriminations raciales à un combat plus étendu, celui du pouvoir politique.
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