La vitesse dans les transports
Commentaire de texte : La vitesse dans les transports. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sandra ouar • 5 Novembre 2020 • Commentaire de texte • 673 Mots (3 Pages) • 585 Vues
OUAR
Sandra
La vitesse dans les transports
La vitesse est l’allure à laquelle se produit un phénomène, temps pris par quelque chose pour évoluer, se transformer, se produire. En 1662, Blaise Pascal invente les transports en commun urbains. Il obtient de Louis XIV le privilège de fonder une entreprise de carrosses publics pour l'exploitation de cinq routes. En quoi l’organisation urbaine a un impact sur la vitesse des transports ? Nous répondrons à cette question en observant la vitesse des distances parcourues et nous terminerons par l’agencement urbain.
En quatre décennies, nos distances moyennes parcourues ont été multipliées par quatre, sans que la durée de nos déplacements connaisse la même progression. Grâce à la vitesse, le budget-temps consacré à nos déplacement quotidiens est resté sensiblement le même. Les individus n’ont pas pour logique de diminuer leur temps de déplacement, mais cherchent plutôt à l’adapter en fonction de l’utilité de leurs déplacements. La durée étant un déterminant de la mobilité, les personnes effectuent des changements entre leur localisation résidentielle et leurs déplacements quotidiens. Ainsi, les personnes acceptent en principe de travailler loin de leur lieu de résidence et d’effectuer quotidiennement des trajets longs, afin de profiter d’un cadre de vie propice à l’épanouissement familial.
La plupart des recherches scientifiques montrent que la vitesse allonge les distances plus qu’elle ne fait gagner de temps dans les transports. Le temps quotidien destiné aux déplacements est d’environ une heure. Quel que soit le niveau de développement, la ville se définit par sa limite temporelle. Plus la vitesse de déplacement augmente, plus l’espace pratiqué est étendu, la durée totale des déplacements restant la même. Le raisonnement qui affirme que la vitesse améliore l’accessibilité, est pourtant très critiquable, il sous-entend qu’en élargissant les possibilités de localisation des activités, les déplacements rapides et lointains seraient économiquement plus efficaces que les déplacements de proximité. Ces relations de proximité sont pourtant autant source d’efficacité économique et de lien social que les échanges plus lointains.
La vitesse favorise la diffusion des activités urbaines et leur concentration. La généralisation de la vitesse ayant facilité les conditions de mobilité des personnes, les territoires se sont progressivement spécialisés au fur et à mesure que les aires urbaines s’étendaient. Les infrastructures de transports ont permis de renforcer l’accessibilité des aires commerciales, des services urbains et des pôles d’emplois. Cette vision s’appuie sur un usage généralisé de la voiture individuelle, qui doit en principe compenser l’éloignement géographique des activités par les progrès de la vitesse des transports urbains.
Ainsi se sont formés, des territoires uniques dont l’existence ne repose que sur l’aptitude des personnes à se déplacer quotidiennement sur de très longues distances à une vitesse élevée.
Concernant les voies de circulation, la généralisation de la vitesse en ville a entraîné pour des raisons de sécurité, mais surtout pour des raisons de confort des automobilistes, une séparation des flux, ainsi qu’une hiérarchisation du réseau routier. Les véhicules motorisés ont particulièrement été favorisés par les aménagements des dernières années, presque toujours au détriment des autres modes : réduction de la taille des trottoirs, traversée obligatoire sur les passages piétons, ronds-points dangereux pour les cyclistes, barrières de trafic infranchissables, etc. Autant d’aménagements dont les conséquences ont été de faire diminuer la pratique de la marche et du vélo en ville. Les voies de circulation sont devenues l’unique support de la circulation urbaine, alors qu’elle doit en principe être un lieu de vie et d’échanges.
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