L'industrie du vêtement

Les dangers

L’industrie du vêtement a été durement touchée par plusieurs facteurs, en grande partie attribuable à l'existence des barrières tarifaires, au manque de développement technologique et à la restructuration de l’industrie de la vente au détail.

Depuis les années 1980, l'Ontario est en croissance dans l'industrie du vêtement ce qui a eu pour effet de concurrencer Montréal et Toronto quant au titre de ''Capitale de la mode'' au Canada. Il ne faut pas négliger l'importance pour les designers locales de pouvoir pratiquer dans une ville reconnue pour sa mode. Cela leur fournit davantage de visibilité à moindre coût, car ils n'ont pas à se déplacer dans une autre ville pour présenter leur collection. De plus, les tissus proposés restent pauvres en design et ne soutiennent pas la comparaison avec les tissus européens plus imaginatifs et plus près des tendances de la mode. Ceci a un effet direct sur les designers qui base leur collection sur des tissus et des matières distinctes et particulières.

Au Canada, l'industrie textile accuse un retard technologique important face à ses concurrents européens et américains. Cela affecte aussi bien l'approvisionnement en fils et tissus que la fabrication des vêtements. Concrètement, ce retard empêche les fabricants canadiens de fournir en petites séries, à coût compétitif et dans des délais rapides, tout ce dont les manufacturiers canadiens de vêtements ont besoin. Inévitablement, cela pousse les manufacturiers de vêtements canadiens à s'approvisionner à l'étranger, et ce, en dépit des droits de douane élevés. Le vêtement féminin est le segment le plus important de l'industrie du vêtement, mais également celui qui est le plus fortement envahi par les importations. Ces importations représentent un des dangers les plus élevés que connait cette industrie. De plus, les entreprises de fabrication ont longtemps utilisé une main-d'œuvre immigrante à bon marché, mais malheureusement la concurrence des pays à faible coût de revient qui ont envahi le marché du bas de gamme, ont entrainé la fermeture de petites entreprises manufacturières canadiennes.

La récession qui a durement frappé le pays a entraîné la diminution des livraisons intérieures, des importations, ce qui a entrainé une contraction du marché donc la disparition de plusieurs entreprises. L' augmentation de la TPS a aussi eu une énorme répercussion sur les détaillants. Les consommateurs sont devenus plus attentifs aux prix et cela a modifié leurs habitudes de magasinage. Ceci concorde avec les changements sociologiques survenus avec l'arrivée des femmes sur le marché du travail et leur pouvoir d'achat. Ceci a donné naissance à une segmentation du marché qui oblige les créateurs à mieux connaître leur clientèle, leurs attentes, leurs besoins créant ainsi un effort de marketing afin de garder leur part de marché face à une concurrence étrangère élevée.

Les faiblesses

L'industrie du vêtement a également des faiblesses qui la placent dans une position désavantageuse face à la concurrence. Une de ses principales faiblesses repose sur un système de production qui est peu évolué technologiquement. Ceci a plusieurs effets directs, dont celui de créer un système qui devient facilement engorgé. Il s'est alors développé un phénomène de sous-traitance dans les domaines de la coupe et de la couture.

On retrouve pour la province du Québec, trois associations syndicales de designers ainsi que plusieurs associations professionnelles et régionales qui représentent les manufacturiers canadiens. De cette situation naissent des décrets qui nuisent de façon notable aux relations avec les

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