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L'économie des jeux d'argent en France

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Par   •  11 Mai 2016  •  Analyse sectorielle  •  1 091 Mots (5 Pages)  •  1 005 Vues

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L’économie des jeux d’argent en France

Vous faites peut être partie de ces personnes qui achètent occasionnellement un ticket à gratter ou qui jouent régulièrement au PMU. Mais ce n’est pas étonnant car la moitié de la population française s’adonne à ce genre de pratique. Bien que le rôle social soit important, il est intéressant de se pencher sur l’aspect économique. Que ce soit au niveau des opérateurs, des joueurs ou de l’Etat.

Nous pouvons distinguer 4 grands opérateurs dans le marché des jeux d’argent et de hasard : La Française Des Jeux  (FDJ),  le Pari Mutuel Urbain  (PMU), le Casino et depuis 2010 les jeux en ligne :

Française Des Jeux (FDJ)[pic 1]

La Française des jeux, détenue à 72 % par l’Etat français, a vue son chiffre d'affaires doublé entre 1995 et 2013, passant de 5,03 milliards d'euros à plus de 12,35 milliards d'euros en 2013, soit une augmentation de 245 % sur la période. La FDJ est présente dans plus de 33 400 points de ventes et embauche 1 000 salariés.

Pari Mutuel Urbain (PMU)[pic 2]

Le Pari Mutuel Urbain (PMU) a multiplié par 1,9 son chiffre d'affaires Sur la période 1999-2013 pour atteindre 10,4 milliards d'euros. Le nombre de turfiste (personne qui fréquente souvent les champs de course hippique) reste quant à lui stable sur la période avec un effectif de 6,5 millions d'adeptes. La France recense la moitié des hippodromes européens (242 en 2013 sur les 500 présents en Europe). Le PMU comptabilise quand à lui 11 800 points de ventes.


Casinos[pic 3]

Avec une introduction progressive des machines à sous en 1988, celles-ci sont devenues rapidement le moteur économique des casinos. En 2013, elles génèrent 90,0 % des recettes contre 35,9 % en 1989. L'évolution du produit brut des jeux (PBJ : qui est la différence entre les mises des joueurs et les gains versés par le casino) est essentiellement portée par ces machines. Avec 195 casinos la France est le leader européen dans le secteur regroupant 37% des casinos implantés en Europe.

Jeux en ligne (ARJEL)[pic 4]

Avec un volume total de mise de 8,5 milliards d'euros au terme de l'année 2013, le poker est de loin l'activité qui concentre le plus de mises. Au premier trimestre 2014, celles-ci ont représenté 75,5 % du total des mises. En dépit d'une baisse régulière observée sur l'ensemble de la période, le poker reste le jeu le plus rependu parmi les internautes avec plus de 600 000 comptes joueurs actifs pour les trois derniers mois de l'année 2013.

Tous ces beaux chiffres font rêver mais ce n’est pas parce que les opérateurs réalisent de très gros chiffre d’affaires qu’ils font pour autant énormément de profit. En effet la rentabilité net du secteur s’élève à 14% mais reste très hétérogène entre les différents acteurs : 34% pour le PMU, 18% pour les casinos, seulement 3% pour la FDJ, sans parler des jeux en ligne qui ne sont pas rentables avec -15%. En fait une très grosse quantité du CA est reversé au joueur. C’est ce que l’on appelle le taux de retour (TRJ). Ce taux est régi par la loi. Elle autorise la Française des Jeux à proposer un TRJ de 45% à 85%, le PMU est plafonné à 85%, le casino est fixé à 88% (jeux de table) et à 85% (machines à sous) et sur les jeux en ligne le TRJ n’est pas plafonné. Cependant ce taux est une moyenne donc il reste très variable en fonction de la période étudiée. Il faut savoir que les jeux avec le TRJ les plus élevé sont les plus addictifs.


Parlons à présent des joueurs. La mise moyenne en France s‘élève à 2 000 euros par ans par joueur. Sur cette mise il remporte 1 600 euros ce qui lui fait une perte de 400 euros ! Donc à moins de décrocher le gros lot, les jeux ne sont pas rentables. La probabilité de gagner à l’Euro Millions est de 1 sur      116 531 600 ce qui veut dire vous avez beaucoup moins de chance de gagner à l’Euro Millions que de vous faire toucher par un astéroïde (1 sur 720 000). De plus les gains moyens sont très faibles.

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