Necker Achète Corpet
Étude de cas : Necker Achète Corpet. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jaona • 15 Mai 2013 • Étude de cas • 936 Mots (4 Pages) • 561 Vues
Jacques Necker achète Coppet
Par Étienne Dumont? le 19.01.2011 à 01:53
Nous sommes en 1784. A 52?ans, Jacques Necker est ce que l’on appelle un homme arrivé. Ses portraits le disent bien. Il y fait l’avantageux, sous sa perruque bouclée. L’homme peut d’autant plus s’en féliciter qu’il est parti de rien, même avec une mère issue du premier syndic Gautier.
Les Necker sont en effet arrivés tard à Genève. Avocat dans le lointain Brandebourg, qui deviendra la Prusse, le père Charles Frédéric a été nommé à l’Académie. Il a su y faire son trou. En 1726, le professeur a réussi à devenir bourgeois de Genève «gratis», alors que la naturalisation coûte normalement fort cher. Nés respectivement en 1730 et 1732, les petits Louis et Jacques sont donc citoyens de Genève de justesse. Pour avoir droit à ce titre, dont s’enorgueillira Rousseau, il faut avoir un père bourgeois et être né dans la ville.
Coup boursier
C’est la banque qui intéresse les deux adolescents. On le comprend. Elle se révèle déjà très lucrative et, depuis les années 1700, les maisons genevoises (qui restent des associations de banquiers) ont conquis à Paris. On y parle des «sœurs». Il faut dire que leurs propriétaires cousinent de mille façons.
Après avoir été simple commis à Genève, Jacques débarque dans la capitale. Il y tient des livres de comptes, ce qui lui sera grandement utile quand il dirigera les bringuebalantes finances de Louis XVI. Un jour, comme au cinéma, il force sa chance. Remplaçant au pied levé un chargé de négociations malade, il réussit un coup boursier. Cinq cent mille livres de bénéfice (entre dix et vingt de nos millions), alors qu’il avait fait le contraire des instructions reçues. Messieurs Thellusson et Vernet en feront leur partenaire. La banque Thellusson, Vernet Necker est née.
Retiré à 40?ans
Je vous passe la suite, digne des meilleurs feuilletons du Wall Street actuel. Vite devenue Thellusson-Necker tout court, la banque ne gère pas que des dépôts en père (ou plutôt en mère) de famille. Elle spécule à tour de bras sur le Trésor français, les fonds anglais, la Compagnie des Indes et j’en passe. Necker est désormais si riche qu’il peut prêter au roi. Il faut dire qu’il a créé la Caisse d’escompte, ancêtre de la Banque de France.
En 1772, à 40?ans, l’homme d’affaires se retire. Il laisse ses affaires à son aîné, dit Necker de Germany, l’ancêtre des Necker genevois actuels. Il est alors ambassadeur de Genève à Paris. Il va se lancer dans la politique.
Un mariage réussi
Ce protestant bon teint (alors que le protestantisme reste interdit aux Français) a en plus fait à Lausanne le bon mariage. Il a épousé Suzanne Curchod, fille de pasteur. Cette dernière ne lui a-t-elle pas donné, dans un splendide hôtel construit par l’architecte à la mode Ledoux (il existe toujours), une petite Germaine en 1766. La dame sait recevoir. Pour tout dire, mieux vaut être admis chez Madame Necker que chez une duchesse. Son salon politique et littéraire passe pour le plus important des années 1770 et 1780.
Trois
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