Étude de cas: l'entreprise Petit Bateau
Étude de cas : Étude de cas: l'entreprise Petit Bateau. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 28 Janvier 2013 • Étude de cas • 1 314 Mots (6 Pages) • 1 292 Vues
Bodys, culottes, marinières, tee-shirts entament leur vie ici. Dans l'usine de production de Troyes, Petit Bateau a gardé son métier d'origine. On y tricote le fil arrivé du Pakistan, du Pérou ou de Turquie : 50 tonnes de tissus sortent de l'atelier chaque semaine. Son chef, Jean-Claude Sacquepey, aime l'exigence de son « savoir-faire » et en parle bien, dans le tintement argenté des machines à 3 700 aiguilles, et sous les vapeurs d'eau diffusées pour plaquer au sol les moutons de coton qui volent dans les airs.
ENGAGEMENT SOCIAL
Quand, en décembre 2006, la direction de Petit Bateau signe un accord avec les syndicats, le taux d'emploi des salariés handicapés plafonne autour de 2 %. Aujourd'hui, le groupe textile troyen qui emploie 1 200 personnes (dont plus d'un millier sur Troyes et l'agglo) compte plus de 5 % de salariés handicapés. Cette réussite reste pourtant un cas unique : l'accord signé chez Petit Bateau est pour l'heure le seul du genre signé dans l'Aube. Il permet à l'entreprise d'être exonéré de la taxe Agefiph. En contrepartie, l'entreprise s'engage à dépenser la même somme en interne pour développer l'emploi des personnes handicapées. Une fois le taux des 6 % de salariés handicapés atteint, la PME se trouve définitivement exonérée.
Chez Petit Bateau, ils sont aujourd'hui une soixantaine, de tous profils, à avoir été embauchés sur des postes très multiples, en production, en restauration ou encore en service administratif.
Il est, ajoute encore la chef du projet Handicap, aussi efficace et souvent plus motivé. Parfois, cela crée une émulation supplémentaire au sein du service. Pour Petit Bateau, c'est un engagement social. L'objectif n'est pas seulement d'arriver en 2012 à un taux d'emploi de 6 %, mais aussi de le pérenniser dans le temps. Actuellement, nous y consacrons un budget de l'ordre de 100 000 €. Et on continuera à la faire après 2012. »
Un budget de 100 000 €
Le capital-confiance de la marque
Pour ce qui est de l'endroit où sont fabriqués les produits, en revanche, il semble que le flou soit toujours subtilement entretenu. Petit Bateau revendique fièrement son ancienneté dans le paysage textile français, gonflant son capital-confiance en arguant de l'héritage de sa tradition industrielle. Jetons un œil au site Internet : « Installée à Troyes depuis son origine, l'usine Petit Bateau perpétue un savoir-faire unique. C'est dans la même usine depuis 1893, que nos tricoteurs, nos teinturiers, nos piqueuses et couseuses perpétuent nos métiers essentiels au maintien des valeurs de nos produits. » A tel point que les vêtements de la marque portent désormais la mention made in Petit Bateau. Pourquoi ne sont-ils pas simplement étiquetés « Fabriqué en France* » ? Interrogée, l'entreprise répond : parce que tout n'est pas fait à Troyes, Petit Bateau possède également des usines en Tunisie et au Maroc (où tout est produit exactement de la même façon qu'en Champagne). Sachant cela, on lit d'un autre œil le discours de la marque : oui, Petit Bateau a une usine à Troyes ; oui, c'est la même depuis 1893 ; oui, elle y perpétue un savoir-faire et elle innove… Mais sur les 4 millions de t-shirts vendus chaque année, combien viennent d'où ? Mystère et boule de gomme.
ENGAGEMENT ENVIRONNEMENTAL
A. A l’extérieur...
Le «pack éco»
La responsabilité environnementale a fait un petit pas chez Petit Bateau, qui propose désormais certains de ses produis dans un « pack éco en carton blanchi sans chlore, sans fenêtre ni crochet plastique, imprimé avec des encres végétales et comportant un rappel des consignes de tri sélectif ». Ledit emballage n'y va pas par quatre chemins, soulignant qu'il témoigne « de l'engagement de Petit Bateau à préserver notre planète ». Louable intention… Mais il est vrai que ce nouvel emballage — retour au passé ? — nous simplifie la vie au moment de nous en débarrasser.
B. A l’intérieur ...
Le coton bio «plus doux avec la planete». Notons par ailleurs que de plus en plus de vêtements produits par le célèbre spécialiste du « milleraies »
...