Peut-on se libérer des objets ??

L’évolution de la société s’opère par des avancées technologiques, des progrès scientifiques, des modes de vie différents et par conséquent un changement de comportement.

        C’est au travers d’une peinture, de deux articles de presse et d’un récit que nous étudierons ces évolutions au fil des années.

        L’hyperconsommation a-t-elle repoussée l’homme dans ses retranchements ?

        Tout d’abord nous étudierons l’économie linéaire et ses conséquences, puis nous décrypterons ce qu’est l’économie circulaire.

        L’économie linéaire se traduit par le fait de consommer sans recycler.

Depuis l’après-guerre et notamment dès les années 60, un phénomène d’hyperconsommation touche la société. Gilles Lipovetsky dénonce la société de consommation avec son slogan Cache ton objet ! et son article paru dans l’Express en 1998. En effet, la publicité était devenue manipulatrice, poussant les gens à consommer toujours plus. Les familles possèdent alors une multitude d’objets. C’est aussi ce que nous explique Heimich Böll avec son récit « Les Brebis Galeuses », Le destin d’une tasse sans anse en 1951. Depuis cette époque, pour pousser les gens à la consommation, la marchandise était bon marché. C’est-à-dire, pas chère et peu solide. Il parle même de Camelote. Les objets étaient conçus de telle sorte qu’ils n’étaient pas faits pour durer, obligeant les ménages à racheter.

Cette méthode à un nom. Cela s’appelle l’obsolescence programmée. Garric Audrey l’explique très bien dans son article Les Français sont-ils sortis de l’hyperconsommation ? paru en 2014 dans Le Monde. En effet, elle reconnait qu’encore en 2014, les fabricants utilisent cette méthode afin d’obliger le consommateur à racheter l’objet tombé en panne. Par ailleurs, elle constate que les utilisateurs n’attendent pas la fin de vie de leurs objets pour les renouveler. C’est d’ailleurs cette idée a que semble vouloir retranscrire Andy Warhol avec sa peinture Cambell’s soup cans en 1962. Ici, 32 boîtes de conserves de soupe y sont peintes. Cette œuvre est très représentative de la consommation de masse qui ne se limite pas aux objets mais concerne aussi la nourriture. Le consommateur ne veut manquer de rien et veut avoir le maximum d’objets en sa possession sans attendre que celui-ci soit devenu obsolète.

        Cependant, la crise de l’emploi à changée la façon de consommer des ménages dès 1968.

        La première crise de l’emploi comme l’explique Gilles Lipovetsky, fait prendre conscience au consommateur de l’aliénation des objets, l’incitant ainsi à prendre de la distance. Les ménages consomment moins, en tout cas ils consomment différemment. Ils achètent des choses utiles, qui leurs rendront service. L’ère de l’éco-consommation début et s’intensifie dès les années 2000. C’est à ce moment la que l’on parle d’économie circulaire.

L’économie circulaire, comme l’explique Audrey Garric dans son article, est une économie fondée sur le don et le recyclage d’objets. Cette prise de conscience écologique de la part des consommateurs entendre une évolution de leur comportement. Cela se traduit par une diminution de l’impact environnemental, une baisse des déchets produits car les ménages trient et recyclent.

Contrairement aux années passées, les consommateurs attachent plus d’importance à l’entretien de leurs objets et s’ils ne veulent pas attendre la fin de vie de leur matériel pour le changer, ils le vendent, le donnent ou le prêtent plutôt que le jeter. Les objets utiles créés dans l’illégalité que décrit Henrich Böll, trouveraient parfaitement leurs places dans la société actuelle. Comme il est précisé dans l’article d’Audrey Garric, actuellement le consommateur cherche à maintenir son pouvoir d’achat, ce qui limite sa consommation.

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